Eucharistie du Mercredi 05 Février 2014 : Mercredi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Mercredi 05 Février 2014 : Mercredi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Agathe de Catane, vierge et martyre en Sicile (✝ 251).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Deuxième livre de Samuel 24,2.9-16a.17… Psaume 32(31),1-2.5bc.6.7… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,1-6.
Commentaire du Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), Pape
Commentaire personnel sur l’évangile de ce jour.
HOMÉLIE DE SAINT MÉTHODE DE SICILE POUR LA FÊTE DE SAINTE AGATHE.
Autre commentaire de l’Abbé Miquel MASATS i Roca (Girona, Espagne).
Chant, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte agathe

Mercredi 05 Février 2014 : Fête de Sainte Agathe de Catane, vierge et martyre en Sicile (✝ 251).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Agathe de Catane.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Deuxième livre de Samuel 24,2.9-16a.17.
Le roi David dit à Joab, le chef de l'armée, qui était auprès de lui : « Parcourez toutes les tribus d'Israël, de Dane à Bershéba, et faites le recensement du peuple, afin que je connaisse le chiffre de la population. »
Joab donna au roi le résultat du recensement : Israël comptait huit cent mille hommes capables de combattre, et Juda cinq cent mille hommes.
Mais, lorsque David eut recensé le peuple, le cœur lui battit, et il dit au Seigneur : « Ce que je viens de faire est un grand péché ! Seigneur, pardonne cette faute à ton serviteur, car je me suis conduit comme un véritable insensé. »
Le lendemain matin, quand David se leva, la parole du Seigneur avait été adressée à Gad, le voyant, prophète attaché à David :
« Va dire à David : Ainsi parle le Seigneur : Je vais te présenter trois châtiments ; tu en choisiras un, et je te l'infligerai. »
Gad se rendit chez David et lui transmit ce message : « Préfères-tu qu'il y ait la famine dans ton royaume pendant trois ans ? Ou préfères-tu être poursuivi par tes ennemis et fuir devant eux pendant trois mois ? Ou préfères-tu qu'il y ait la peste dans ton royaume pendant trois jours ? Réfléchis donc, et choisis ce que je dois répondre à celui qui m'envoie. »
David dit au prophète : « Je suis dans une grande angoisse... Eh bien ! je préfère tomber entre les mains du Seigneur, car sa tendresse est inépuisable, mais surtout, que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » David choisit donc la peste,
et le Seigneur envoya la peste en Israël dès le lendemain jusqu'à la fin des trois jours. Depuis Dane jusqu'à Bershéba, il mourut soixante-dix mille hommes.
L'ange exterminateur étendit la main vers Jérusalem, mais le Seigneur renonça au châtiment, et il dit à l'ange exterminateur : « Assez ! Maintenant, retire ta main. »
Car David, en voyant l'ange frapper le peuple, avait dit au Seigneur : « C'est moi qui ai péché, c'est moi le coupable ; mais ceux-ci, le troupeau, qu'ont-ils fait ? Tourne donc ta main contre moi et ma famille ! »

 

Psaume 32(31),1-2.5bc.6.7.
Heureux l'homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
dont l'esprit est sans fraude !

J'ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. »
Et toi, tu as enlevé
l'offense de ma faute.

Ainsi chacun des tiens te priera
aux heures décisives ;
même les eaux qui débordent
ne peuvent l'atteindre.

Tu es un refuge pour moi,
mon abri dans la détresse ;
de chants de délivrance,
tu m'as entouré.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,1-6.
Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.

 

Commentaire du jour.
Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), Pape
Exhortation apostolique « Redemptoris custos », 22 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana).

« N’est-il pas le charpentier ? »

Une des expressions quotidiennes de l’amour dans la vie de la Sainte Famille à Nazareth est le travail… Celui qui était appelé le « fils du charpentier » (Mt 13,55) avait appris le travail de son père putatif.
Si, dans l’ordre du salut et de la sainteté, la famille de Nazareth est un exemple et un modèle pour les familles humaines, on peut en dire autant, par analogie, du travail de Jésus aux côtés de Joseph le charpentier…
Le travail humain, en particulier le travail manuel, prend un accent spécial dans l’Évangile. Il est entré dans le mystère de l’Incarnation en même temps que l’humanité du Fils de Dieu, de même aussi qu’il a été racheté d’une manière particulière.
Grâce à son atelier où il exerçait son métier en même temps que Jésus, Joseph a rendu le travail humain proche du mystère de la Rédemption.

Dans la croissance humaine de Jésus « en sagesse, en taille et en grâce » (Lc 2,52), une vertu a eu une part importante : la conscience professionnelle, le travail étant un bien de l’homme qui transforme la nature et rend l’homme en un certain sens plus homme.

L’importance du travail dans la vie de l’homme demande qu’on en connaisse et qu’on en assimile les éléments afin d’aider tous les hommes à s’avancer grâce à lui vers Dieu, Créateur et Rédempteur, à participer à son plan de Salut sur l’homme et le monde, et à approfondir dans leur vie l’amitié avec Le Christ, en participant par la Foi de manière vivante à sa triple mission de Prêtre, de Prophète et de Roi.
Il s’agit, en définitive, de la sanctification de la vie quotidienne, à laquelle chacun doit s’efforcer en fonction de son état.

Val arbre 2

Commentaire personnel.
L’Évangile de ce jour parle des frères et des sœurs de Jésus, cette question fait parfois polémique.
Qu'en dit l'œuvre de Maria Valtorta ?
La famille de Jésus, telle que la restitue la lecture de Maria Valtorta, se trouve exprimée dans l'arbre généalogique reconstitué. (Ouvrir le lien pour comprendre l’arbre généalogique de la famille humaine de Jésus, descendance du Roi David.).

Daniel-Rops dans "Jésus en son temps" (p. 141) rappelle que le mot "aha" en araméen ou "ah" en hébreu, désigne aussi bien le frère, le demi-frère, le cousin, voir même le proche parent. Plusieurs langues utilisent d’ailleurs cette globalisation. On peut donc retenir deux acceptations : une acceptation littérale qui ne retient comme "frères" que ceux issus de la filiation d’un même père ou d’une même mère et une extensive qui désigne comme "frères" les cousins ou les proches.

C'est cette dernière acceptation qui prévaut dans l'œuvre de Maria Valtorta. Il faut dire que l'autre acceptation supposerait de concilier deux affirmations de l'Évangile : celle de Matthieu selon laquelle : "Jacob fut père de Joseph, l’époux de Marie : c’est d’elle qu’est né Jésus, appelé le Messie" (Matthieu 1,16) et celle de Paul : "je n’ai vu aucun autre apôtre, mais seulement Jacques, le frère du Seigneur" (Galates 1,19).

Or il n’y a que deux Jacques apôtre : l’un est fils de Zébédée et frère de Jean; l’autre est fils d’Alphée et frère de Simon, Joset(ph) et Jude.
Cet apôtre, fils d'Alphée - que Marie aurait épousé en seconde noces Jésus ayant 13 ans au minimum - serait donc âgé de 15 à 17 ans au moment de la vie publique. Il est difficile d'imaginer cet adolescent affrontant les périples de l'évangélisation et devenant évêque de Jérusalem.
Les "sœurs" de Jésus sont la femme de Joseph, l'aîné des cousins, qui reste anonyme et celle de Simon, prénommée Salomé et dont Jésus guérira l'enfant.

Les fratries.
Maria Valtorta décrit trois fratries parmi les apôtres et non deux comme habituellement : Simon (Pierre) et son frère André, les fils de Jonas. Jacques dit le majeur et son frère Jean, les fils de Zébédée.
Auxquels elle rajoute Jacques dit le mineur et Jude son frère (cousins de Jésus), les fils d'Alphée.(frère de Joseph, l’époux de Marie et père « adoptif » de Jésus).

Ceci peut surprendre car toutes les traductions donnent Jude "fils de Jacques". Il n'y a que la Bible Osty, réputée traduite au plus proche du texte original, qui en note de bas de page précise :"Jude, fils de ou frère de Jacques".

De cette dernière fratrie sortira aussi Simon (Siméon) qui succédera à son frère Jacques à la tête de la communauté chrétienne de Palestine et se réfugiera avec elle à Pella, après la destruction du Temple comme le rapporte la Tradition.
Jacques, fils d'Alphée, dit le mineur, l'apôtre cousin de Jésus, sera donc le premier Évêque de Jérusalem, et c’est son frère Simon qui lui succèdera à sa mort martyr.

 

HOMÉLIE DE SAINT MÉTHODE DE SICILE POUR LA FÊTE DE SAINTE AGATHE

C'est la commémoration annuelle de la sainte martyre qui nous a tous rassemblés ici, vous le savez, vous qui m'écoutez.
Martyre ancienne et même toute première, si l'on considère son magnifique combat ; mais martyre contemporaine, puisqu'elle semble triompher par un combat actuel, si l'on considère les miracles qui chaque jour la couronnent et augmentent son éclat.

Elle est vierge parce que le Verbe du Dieu immortel (mais qui a connu la mort dans sa chair à cause de moi), parce que Le Fils inséparable du Père l'a engendrée selon la parole de Jean le Théologien : Tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.

C'est donc cette vierge qui vous a invités à notre religieux banquet, elle qui a été fiancée à un époux unique, Le Christ, pour employer les expressions de l'Apôtre Paul, et sa comparaison avec l'union conjugale.
 
Par la lumière de la connaissance, par la couleur du Sang de l'Agneau véritable et Divin, cette vierge embellissait et rougissait ses lèvres, ses joues et sa langue ; bien davantage, par l'attention continuelle de son esprit, elle méditait et contemplait sans cesse la mort de son époux passionné, comme s'il venait tout juste de répandre son Sang.
Ainsi la robe dont la revêtait son martyre portait la marque ineffaçable du Sang du Christ, dont la pourpre l'imprégnait alors profondément ; en outre, elle voulait communiquer à la postérité les trésors de son éloquence virginale avec tout son charme délicat, par un jaillissement intarissable de paroles.

Comme le dit son nom qui signifie « bonne », Agathe est véritablement bonne, puisqu'elle appartient à Dieu ; c'est par Dieu, la source de toute bonté, qu'elle a été accordée, c'est par sa libéralité qu'elle a été donnée à son Époux et par suite à nous-mêmes, en nous faisant communier au bien.

Qu'y a-t-il de plus bienfaisant que le souverain bien ? Que peut-on découvrir qui mérite davantage d'être loué que sainte Agathe ?

La bonté de sainte Agathe correspond à son nom et à sa réalité même ; sainte Agathe, à cause de ses hauts faits, se distingue par son bon renom, et son nom même signale ses exploits ; sainte Agathe, qui déjà par son nom invite tous les hommes à venir à elle, les instruit encore par son exemple : que tous, sans attendre, s'élancent avec elle vers le vrai bien, qui n'est autre que Dieu.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_39
Abbé Miquel MASATS i Roca (Girona, Espagne).

D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains

Aujourd'hui, l'Évangile nous montre de quelle façon Jésus arriva à la synagogue de Nazareth, l'endroit où il avait grandi.
Le samedi est le jour du Seigneur et les juifs se rassemblent pour entendre la Parole de Dieu.
Jésus se rend à la synagogue tous les samedis et là il enseigne, non comme le font les scribes ou les pharisiens mais comme quelqu'un qui a l'autorité de le faire (cf Mc 1,22).

De nos jours, Dieu nous parle également à travers l'écriture. A la Synagogue on lit les écritures, et ensuite l'un de ceux qui peuvent le faire, les commente en démontrant le sens et le message que Dieu veut transmettre à travers elles.
On dit que Saint Augustin disait: «Par la prière nous parlons à Dieu; par la lecture, c'est Dieu qui nous parle».

Le fait que Jésus soit connu de ses concitoyens par son travail nous offre une perspective tout à fait insoupçonnée pour notre vie ordinaire.
Le travail professionnel de chacun d'entre nous est un moyen de retrouver Dieu, et est donc une réalité sanctifiante et qui nous sanctifie.
Par les paroles de Saint Josepmaría Escriva: «Votre vocation humaine est une partie, et une partie importante, de votre vocation divine.
C'est pourquoi vous devez vous sanctifier, en aidant en même temps à la sanctification des autres, vos égaux, en sanctifiant précisément votre travail et votre milieu: cette profession ou ce métier qui occupe vos journées, qui donne à votre personnalité humaine sa physionomie particulière, qui est votre manière d'être dans le monde, ce foyer, cette famille qui est la vôtre, ce pays où vous êtes nés et que vous aimez».

Le passage de l'évangile prend fin en disant que Jésus «ne pouvait accomplir aucun miracle (…) Il s'étonna de leur manque de Foi». (Mc 6,5-6).
Aujourd'hui aussi Le Seigneur nous demande d'avoir plus de Foi en Lui afin qu'il puisse réaliser des choses qui surpassent nos capacités humaines.
Les miracles manifestent le pouvoir de Dieu ainsi que le besoin que nous avons de Lui dans nos vies au quotidien.

 

Chant.

R/ C'est du ciel que vient la force !

Ma grâce te suffit, dit le Seigneur,
car ma puissance se déploie dans la faiblesse.

Je me vanterai surtout de mes faiblesse,
afin que repose sur moi la puissance du Christ.

La folie de Dieu est plus sage que les hommes
et la faiblesse de Dieu, plus forte que les hommes.

 

Hymne : Dieu que nul œil de créature

Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.

Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.

Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.

Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.

Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme Eucharistie!

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Que Sainte Agathe implore pour nous ton Pardon, Seigneur, elle qui sut également te plaire par la consécration de sa virginité et par son courage dans le martyre.

 

Parole de Dieu : (Dt 4, 39-40a)… (Office des Laudes).
Sache donc aujourd’hui, et médite cela dans ton cœur : Le Seigneur est Dieu, là-haut dans le Ciel comme ici-bas sur la Terre, et il n’y en a pas d’autre.
Tu garderas tous les jours les Commandements et les ordres du Seigneur que je te donne aujourd’hui.

 

Parole de Dieu : (1 Jn 2, 3-6)… (Office des Vêpres).
Voici comment nous pouvons savoir que nous connaissons Jésus Christ : c’est en gardant ses Commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses Commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui.
Mais en celui qui garde fidèlement sa Parole, l’Amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en Lui.
Celui qui déclare demeurer en Lui doit marcher lui-même dans la voie où Lui, Jésus, a marché.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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