Eucharistie du Vendredi 12 Décembre 2014 : Vendredi de la 2ème semaine de l’Avent.
L’Église Célèbre la Solennité (propre au Mexique), la Fête (pays latino-américains, États-Unis et Canada) et fait mémoire (facultative) ailleurs de la Fête de Notre Dame de Guadalupe, Patronne du Mexique, de l'Amérique Latine et du continent américain (1531).
Fête de Saint Corentin, 1er Évêque de Quimper (5ème s.).
Fête de Bienheureux Jacques de Viterbe, Évêque de Naples (✝ 1308).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Isaïe 48,17-19… Psaume 1,1-2.3.4.6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,16-19.
Commentaire de Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Vendredi 12 Décembre 2014 : Fête de Notre Dame de Guadalupe, Patronne du Mexique, de l'Amérique Latine et du continent américain (1531).
(L’Église Célèbre la Solennité (propre au Mexique), la Fête propre à tous les pays latino-américains, Chili, Argentine, Haïti, mais aussi aux États-Unis et au Canada. Mémoire facultative propre à l’Église universelle).
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Fête de Notre Dame de Guadalupe.
Vendredi 12 Décembre 2014 : Fête de Saint Corentin, 1er Évêque de Quimper (5ème s.).
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Saint Corentin, 1er Évêque de Quimper.
Vendredi 12 Décembre 2014 : Fête de Bienheureux Jacques de Viterbe, Évêque de Naples (✝ 1308).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Jacques de Viterbe, Évêque de Naples.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 48,17-19.
Ainsi parle le Seigneur, ton Rédempteur, le Dieu Saint d'Israël : Je suis le Seigneur ton Dieu, qui te donne un enseignement salutaire, qui te guide sur le chemin où tu marches.
Si tu avais été attentif à mes commandements, ta paix serait comme un fleuve, ta justice comme les flots de la mer.
Ta postérité serait comme le sable, et tes descendants nombreux comme les grains de sable ; ton nom ne serait ni retranché ni effacé devant moi.
Psaume 1,1-2.3.4.6.
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,16-19.
En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « A qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d'autres :
'Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine. '
Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on dit : 'C'est un possédé' !
Le Fils de l'homme est venu : il mange et il boit, et l'on dit : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. ' Mais la sagesse de Dieu se révèle juste, à travers ce qu'elle fait. »
Commentaire du jour.
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien.
Le Protreptique, 9, 87-88 ; SC 2 (trad. SC p.146)
« La Sagesse de Dieu se révèle juste » : Dieu nous appelle à la conversion
Personne ne saurait être touché des exhortations des autres Saints comme de celles du Seigneur Lui-même, avec tout son Amour pour les hommes, car il n'a pas d'autre préoccupation que celle de sauver l'homme.
Il crie donc, pour presser les hommes de se sauver : « Le Royaume des Cieux est proche » (Mc 1,15).
Il cherche à convertir les hommes qui viennent à Lui. De la même façon l'apôtre du Seigneur se fait...l'interprète de la voix de Dieu :
« Le Seigneur est proche ; prenez garde que nous ne soyons surpris et trouvés vides » (cf Ph 4,5; 1Th 5,4)
Mais vous, ressentez-vous si peu de crainte, ou plutôt, êtes-vous assez incrédules pour ne pas croire ni au Seigneur Lui-même ni à Paul, surtout quand il est enchaîné pour Le Christ ? (Ph 1,13)
« Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon ! » (Ps 33,9)
La Foi vous introduira, l'expérience vous enseignera, l'Écriture, comme un pédagogue, vous guidera.
Elle vous dit : « Écoutez-moi, mes petits, je vais vous apprendre la crainte du Seigneur », puis, quand déjà on croit, elle ajoute : « Quel est l'homme qui veut la vie, qui désire voir de beaux jours ? (Ps 33,12-13)
-–C'est nous, dirons-nous, les adorateurs du bien, les émules des bons. —Écoutez donc, ' vous qui êtes loin ', écoutez, ' vous qui êtes près ' » (Is 57,19)
Le Verbe ne s'est caché de personne ; c'est une lumière commune. Il brille pour tous les hommes ; il n'y a pas d'étranger pour lui.
Hâtons-nous donc vers le Salut, vers la nouvelle naissance. Hâtons-nous, nous qui sommes le grand nombre, de nous réunir en un seul troupeau (Jn 10,16), poursuivons l'unité en suivant Le seul Christ.
Ainsi l'union de beaucoup de voix, quand leur dissonance et leur dispersion auront été soumises à l'harmonie Divine, constituera finalement une seule symphonie.
Et le chœur, obéissant à son maître, Le Verbe, ne trouvera son repos qu'en la Vérité même, quand il pourra dire :
« Abba, Père » (Mc 14,36).
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4044.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé.
Le Seigneur se fait suppliant ; par la voix du prophète Isaïe, il déverse la plainte de son cœur de Père : « Ah si vous aviez écouté mes enseignements, si vous vous étiez attachés à mes Commandements, vous marcheriez sur des chemins de justice et de paix durables. Vous seriez “comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, tout ce que vous entreprendriez réussirait” (Ps 1).
Hélas vous n’avez pas écouté ma voix : refusant de vous laisser guider, et méprisant mes conseils, vous avez préféré décider vous-mêmes de la voie à suivre, n’écoutant que la malice de vos cœurs enténébrés par le péché.
Vous vous êtes fourvoyés dans vos pensées tortueuses, vous entraînant les uns les autres sur des chemins de perdition ».
Non seulement nous sommes rebelles et refusons d’écouter notre Dieu, mais nous prétendons même lui dicter le comportement qu’il devrait adopter.
C’est bien ce que Jésus dénonce à travers la parabole des jeux d’enfants. Le jeu consiste pour un des groupes à mimer par la danse ou les pleurs, la tonalité de la musique entonnée par l’autre. Celui qui ne reconnaît pas la mélodie ou se trompe d’attitude, est exclu.
A travers cet exemple, Jésus reproche à ses auditeurs de ne plus laisser d’espace à l’imprévu de Dieu, de ne plus être ouverts aux initiatives toujours déconcertantes par lesquelles Le Seigneur conduit l’histoire sur des chemins qui ne sont pas les nôtres.
Au lieu de se laisser interpeller par la parole prophétique du Baptiste les appelant à la conversion, les contemporains de Jean-Baptiste se sont fermé les oreilles en prétextant qu’il était possédé ; au lieu de se laisser toucher par la Miséricorde de Jésus qui mange à la table des exclus, ils l’accusent de complicité avec « les publicains et les pécheurs ».
Par leur attitude, les scribes et pharisiens trahissent qu’ils se sont érigés eux-mêmes en norme ultime de comportement.
Prétendant posséder la clé d’interprétation des Écritures et parler en leur nom, ils se posent en maîtres de justice, « connaissant le bien et le mal » (Gn 3, 5).
Ils n’ont de comptes à rendre à personne, pas même à Dieu dont ils ont orgueilleusement usurpé la place.
Notre-Seigneur aurait beau leur donner tous les signes qu’ils réclament : cela n’y changerait rien, car ils sont aveuglés par leur soif de pouvoir.
Sans en arriver à de tels extrêmes, et pour d’autres raisons qu’une quête de pouvoir religieux, cette prétention à régenter notre vie sans Dieu, malgré Dieu, voire contre Dieu s’est immiscée de nos jours jusqu’au cœur des communautés Chrétiennes.
Influencés par l’idéologie des Lumières et par le laïcisme ambiant, bon nombre de Chrétiens considèrent que la morale est affaire privée.
Même l’Église n’aurait pas à se mêler de ce qui relève de l’évaluation individuelle du bien et du mal.
Les valeurs seraient purement subjectives et relatives : tout discours normatif est jugé moralisateur et considéré comme une ingérence inadmissible dans la sphère de la conscience personnelle.
Plus surprenant encore : des Chrétiens s’affirmant « Catholiques », s’insurgent contre les positions du Magistère en matière morale.
Pourtant, selon la doctrine Catholique, lorsqu’il se prononce en matière de Foi et de mœurs à partir des Écritures, le Magistère jouit de l’assistance de L’Esprit Saint, qui le préserve de toute erreur.
Faut-il rappeler que pour nous la Révélation ne se limite pas seulement aux Écritures canoniques, mais inclut la Tradition (interprétation des Écritures par les Pères de l’Église) et le Magistère (actualisation des Écritures tout au long de l’histoire de l’Église).
Hélas, combien de Chrétiens ne disent-ils pas : « Certes l’Église enseigne que… , mais moi je dis que… et dès lors j’agis selon mon sentiment, indépendamment de ce que l’Église affirme ». Sans même s’en rendre compte, ces Chrétiens affirment la supériorité de leur opinion personnelle sur le discernement de l’Église, et donc sur les directives de L’Esprit, puisque celui-ci s’exprime précisément par l’Église.
On veut bien de Dieu, aussi longtemps qu’il ne vient pas troubler nos projets ou contredire nos comportements.
Sur ce chemin, nous ne tarderons pas à nous construire un dieu à notre mesure, tel que nous le souhaitons, qui nous permet - voire justifie - toutes nos compromissions avec le narcissisme et l’hédonisme ambiants.
Qui ne voit qu’en adorant une telle idole, c’est notre volonté propre, notre « moi » tout-puissant que nous exaltons ?
Mais Dieu ne se laisse pas manipuler ; il ne danse pas aux commandements de nos flûtes qui se veulent joyeuses, alors que nous mettons en péril notre vie spirituelle en étouffant la voix de notre conscience et en refusant celle de L’Esprit qui nous interpelle par l’Église.
La confusion entre le bien et le mal ne vient jamais de Dieu, mais du démon, qui cherche à nous entraîner loin de la Lumière de la Vérité.
Par contre « la Sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu’elle fait ».
« Seigneur, dans ta Parole méditée en Église, tu “donnes un enseignement salutaire et tu nous guides sur le chemin où nous marchons” (1ère lect.).
Ne permets pas que nous nous égarions au gré des courants de pensée qui prônent l’autonomie absolue de l’homme.
Donne-nous assez d’humilité pour reconnaître notre aveuglement et pour recevoir l’aide que tu nous proposes.
Plongeant nos racines dans ta Loi, “nous serons comme un arbre planté près d’un ruisseau qui donne du fruit en son temps et dont jamais le feuillage ne meurt” (Ps 1). »
Père Joseph-Marie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_17
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
A qui vais-je comparer cette génération?
Aujourd'hui nous devrions être émus par le soupir du Seigneur: «A qui vais-je comparer cette génération?» (Mt 11,16).
Jésus est abasourdi par nos cœurs souvent anticonformistes et ingrats. Nous ne sommes jamais contents, nous sommes toujours en train de nous plaindre. Nous osons même l'accuser et le rendre responsable de tout ce qui nous incommode.
Mais «la Sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait» (Mt 11,19): il suffit de contempler le mystère de Noël.
Et nous? Comment est notre Foi? Est-ce qu'avec nos lamentations nous n'essayons pas de dissimuler l'absence de réponse?
Voilà une bonne question à se poser en ce temps de l'Avent!
Dieu vient à la rencontre de l'homme, mais l'homme –et plus particulièrement l'homme moderne– se cache. Certains, comme Hérode ont peur. D'autres, sont, tout simplement, dérangés par sa présence: «A mort! A mort! Crucifie-le!» (Jn 19,15).
Jésus est «Dieu-qui-vient» (Benoit XVI) et nous nous ressemblons à «l'homme-qui-part»: «Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu» (Jn 1,11).
Pourquoi fuyons-nous? A cause de notre manque d'humilité. Saint Jean-Baptiste recommandait de nous "diminuer".
Et l'Église nous le rappelle chaque année à l'arrivée de l'Avent. Ainsi donc, faisons nous tout petits afin de pouvoir comprendre et accueillir le "Petit-bon-Dieu". Il se présente à nous dans l'humilité de ses couches: et jamais auparavant on n'avait annoncé un "Dieu-avec-des-couches"!
Nous faisons une piètre image aux yeux de Dieu quand nous prétendons nous cacher derrière des fausses excuses et de faux prétextes.
Déjà au printemps de l'humanité Adam rejette la faute sur Eve, Eve sur le serpent et… même après tant de siècles, nous n'avons pas changé.
Mais Jésus-Dieu arrive dans le froid et la pauvreté extrême de Bethléem et ne nous a fait aucun reproche.
Au contraire!: il commence déjà à porter sur ses petites épaules toutes nos fautes. Alors, allons-nous avoir peur de Lui?
Est-ce que nos excuses seront valables face au Petit Dieu? «Le signe de Dieu est l'Enfant: apprenons à vivre avec Lui et à pratiquer comme Lui l'humilité»
(Benoit XVI).
Hymne : Viens bientôt, Sauveur du monde
Viens bientôt, Sauveur du monde,
Lève-toi, clarté d’en haut ;
Vrai soleil du jour nouveau,
Viens percer la nuit profonde.
Ta naissance dans l’histoire
Transfigure nos tourments
En douleurs d’enfantement
Où, déjà, surgit ta gloire.
Vois le mal et la souffrance
Et tant d’hommes chancelants
Dans l’immense enchaînement
Du mépris et des violences.
Oraison de la Fête de Notre-Dame de Guadalupe (Office des Laudes).
Dieu, Père des miséricordes, tu as placé ton peuple sous le patronage particulier de la Mère très sainte de Ton Fils : accorde à tous ceux qui invoquent Notre-Dame de Guadalupe de travailler avec une Foi plus vive au développement des peuples, en prenant les chemins de la Justice et de la Paix.
Par Jésus-Christ, Ton Fils, Notre Seigneur et Notre Dieu qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Jr 30, 21.22)… (Office des Laudes).
La communauté d’Israël aura pour prince l’un des siens, un chef né au milieu d’elle. Je lui permettrai d’approcher et il aura accès auprès de Moi.
Vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Parole du Seigneur.
Parole de Dieu : (2 P 3. 8b-9)… (Office des Vêpres).
Pour Le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur n’est pas en retard pour tenir sa promesse, comme le pensent certaines personnes ; c’est pour vous qu’il patiente : car il n’accepte pas d’en laisser quelques-uns se perdre ; mais il veut que tous aient le temps de se convertir.