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- Eucharistie du Dimanche 28 Décembre 2014 : L’Église Célèbre la Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
Eucharistie du Dimanche 28 Décembre 2014 : L’Église Célèbre la Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
Eucharistie du Dimanche 28 Décembre 2014 : L’Église Célèbre la Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
L’Église Célèbre la Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).
(Mais la Célébration de la Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph a la préséance sur la Célébration de la Fête des Saints Innocents).
Fête de Saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo, Prêtre et Fondateur des « Missionnaires du Précieux Sang » (1786-1837).
Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de la Genèse 15,1-6.21,1-3… Psaume 105(104),1b-2.3-4.5-6.8-9… Lettre aux Hébreux 11,8.11-12.17-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,22-40.
Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE PAUL VI À NAZARETH (5 janvier 1964) : L'exemple de Nazareth.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 28 Décembre 2014 : Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
Dimanche 28 Décembre 2014 : Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête au travers des Révélations de Jésus à Maria Valtorta, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°36 » ou sur le lien suivant :
Fête de la Sainte Famille.
Dimanche 28 Décembre 2014 : Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).
Pour en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Les Saints Innocents.
Dimanche 28 Décembre 2014 : Fête de Saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo, Prêtre et Fondateur des « Missionnaires du Précieux Sang » (1786-1837).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo.
Dimanche 28 Décembre 2014 : Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
À Lyon, en 1622, la naissance au Ciel de Saint François de Sales, Évêque de Genève, dont la mémoire est célébrée au jour de sa mise au tombeau à Annecy le 24 Janvier.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 24 Janvier, ou sur le lien suivant :
Saint François de Sales.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de la Genèse 15,1-6.21,1-3.
En ces jours-là, la parole du Seigneur fut adressée à Abram dans une vision : « Ne crains pas, Abram ! Je suis un bouclier pour toi. Ta récompense sera très grande. »
Abram répondit : « Mon Seigneur Dieu, que pourrais-tu donc me donner ? Je m’en vais sans enfant, et l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas. »
Abram dit encore : « Tu ne m’as pas donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier. »
Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abram : « Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de ton sang. »
Puis il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclara : « Telle sera ta descendance ! »
Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste.
Le Seigneur visita Sara comme il l’avait annoncé ; il agit pour elle comme il l’avait dit.
Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée.
Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l’appela Isaac (c’est-à-dire : Il rit).
Psaume 105(104),1b-2.3-4.5-6.8-9.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.
glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face ;
souvenez-vous des merveilles qu'il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça,
vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.
Lettre aux Hébreux 11,8.11-12.17-19.
Frères, grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait.
Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.
C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort, a pu naître une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, une multitude innombrable.
Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses
et entendu cette parole : C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom.
Il pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,22-40.
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Homélie pour Noël ; PG 56, 392 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 24)
« Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui »
Que puis-je dire de ce mystère ? Je vois un ouvrier, une mangeoire, un enfant, des langes, l'enfantement d'une vierge privée de tout le nécessaire, toutes les marques de l'indigence, tout le fardeau de la pauvreté.
Avez-vous jamais vu la richesse dans une telle pénurie ? Comment celui qui était riche s'est-il fait pauvre pour nous (2Co 8,9) au point que, privé de berceau et de couvertures, il est couché dans une dure mangeoire ? ...
Ô richesse immense, sous les apparences de la pauvreté ! Il dort dans une mangeoire et il ébranle l'univers.
Lui qui est serré dans ses langes, il brise les chaînes du péché. Alors qu'il ne peut pas prononcer un mot, il a instruit les mages pour qu'ils rentrent par un autre chemin. Le mystère dépasse la parole !
Voici le bébé enveloppé de langes, couché dans une mangeoire ; il y a là aussi Marie, à la fois vierge et mère ; il y a encore Joseph qu'on appelle son père.
Celui-ci a épousé Marie, mais Le Saint Esprit a couvert Marie de son ombre. C'est pourquoi Joseph était angoissé, ne sachant comment appeler l'enfant...
Dans cette anxiété, un message lui a été apporté par un ange : « Ne crains pas, Joseph, l'enfant qui est engendré en elle vient de L'Esprit Saint » (Mt 1,20)...
Pourquoi le Sauveur est-il né d'une vierge ? Jadis Eve, qui était vierge, s'est laissé séduire et a enfanté la cause de notre mort ; Marie, ayant reçu de l'ange la Bonne Nouvelle, a enfanté le Verbe fait chair qui nous apporte la Vie éternelle.
HOMÉLIE DE PAUL VI À NAZARETH (5 Janvier 1964)
L'exemple de Nazareth.
Nazareth est l'école où l'on commence à comprendre la vie de Jésus : l'école de l'Évangile. Ici, on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu.
Peut-être apprend-on même insensiblement à imiter. Ici, on apprend la méthode qui nous permettra de comprendre qui est Le Christ.
Ici, on découvre le besoin d'observer le cadre de son séjour parmi nous : les lieux, les temps, les coutumes, le langage, les pratiques religieuses, tout ce dont s'est servi Jésus pour se révéler au monde.
Ici, tout parle, tout a un sens. Ici, à cette école, on comprend la nécessité d'avoir une discipline spirituelle, si l'on veut suivre l'enseignement de l'Évangile et devenir disciple du Christ.
Oh, comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette humble et sublime école de Nazareth, comme nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités Divines !
Mais nous ne faisons que passer. Il nous faut laisser ce désir de poursuivre ici l'éducation, jamais achevée, à l'intelligence de l'Évangile.
Nous ne partirons pas cependant sans avoir recueilli à la hâte, et comme à la dérobée, quelques brèves leçons de Nazareth.
Une leçon de silence d'abord. Que renaisse en nous l'estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l'esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hyper sensibilisée.
O silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l'intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres ; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l'étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la Prière que Dieu seul voit dans le secret.
Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu'est la famille, sa communion d'amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable ; apprenons de Nazareth comment la formation qu'on y reçoit est douce et irremplaçable ; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.
Une leçon de travail. Nazareth, maison du fils du charpentier, c'est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain ; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail ; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent ; comme nous voudrions enfin saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère Divin, le prophète de toutes leurs justes causes, Le Christ, Notre Seigneur.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Sainte-Famille-Luc-2-22-40.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Sainte Famille ; Luc 2,22-40
Dans la foule anonyme du Temple, nous rejoignons un petit groupe qui passe inaperçu : un vieillard et un tout jeune foyer.
Marie serre dans ses bras l’offrande du monde, le propre Fils de Dieu ; et lui, Joseph, apporte l’offrande des pauvres : deux jeunes colombes.
Quant à Siméon, il n’est ni Prêtre, ni Rabbi ni Lévite. Il n’était pas au Temple à attendre l’événement : il vient d’y arriver, poussé par L’Esprit Saint, car c’est un homme de L’Esprit, et trois mots de Saint Luc résument sa sainteté :
- c’est un juste, pleinement « ajusté » au vouloir de Dieu,
- c’est un fervent, un hasid, tout en accueil de la miséricorde,
- c’est un fils d’Israël qui attend la promesse, totalement associé au destin de son peuple.
Voilà l’homme de Foi, d’Amour et d’Espérance que L’Esprit envoie au-devant du Messie. Sans un mot, il reçoit l’Enfant : c’est la nouvelle alliance dans les bras de l’ancienne ; c’est l’instant de fidélité que Dieu préparait depuis Abraham.
Puis Siméon, l’enfant au creux du bras, se met à Bénir Dieu ; et L’Esprit, illuminant sa prière, dévoile à ce pauvre son propre destin, le destin de l’Enfant et celui de sa Mère.
Pour lui-même, le vieillard parle de départ et de paix : il peut s’en aller vers la mort, puisque déjà il a rencontré, vu et touché celui que Dieu donne pour la Vie du monde ; et il s’en va dans la Paix, parce que Dieu s’est souvenu de son Amour.
Pour l’Enfant, Siméon annonce un destin universel : il sera le Salut de tous les peuples. Israël, à qui Dieu montre sa fidélité, et les nations païennes, qu’il prend dans sa Miséricorde (Rm 15,7-12), tous les hommes seront éclairés par la lumière qui émane de cet Enfant, par la Gloire, l’éclat lumineux, que Dieu, déjà, fait rayonner de la Face de Son Christ.
Et l’irruption de cette lumière tracera une frontière, dans le cœur de chaque homme et au cœur de chaque groupe humain, entre l’assentiment et le refus : face au Fils de Dieu, au fils de Marie, face à Jésus vrai Dieu et vrai Homme, un discernement s’imposera à tout homme, de toute langue et de toute culture, qui révélera le fond de son cœur, la pente secrète de sa liberté.
« Toi-même, ajoute Siméon - et un grand étonnement passe dans le regard de Marie - un glaive traversera ta vie » ; l’épreuve révélera le fond de ton cœur ; l’inconnu, l’imprévu, l’incompréhensible réclameront de toi, avec ta soumission de servante, un surcroît d’Amour et de pauvreté.
Quant à nous, frères et sœurs, hommes et femmes au cœur partagé, qui sentons si mouvante en nous la frontière entre le don et le refus, entre l’abandon et l’inquiétude, où allons-nous trouver la lumière pour nos pas, personnels et communautaires, et la Paix que Dieu nous demande de porter au monde ?
‑ Suivons, rien que pour aujourd’hui, la démarche de Siméon, suivons l’instinct de L’Esprit : entrons au Temple, venons à la prière, recevons l’Enfant : Marie nous le prête un instant ; elle nous le donne chaque jour.
Gardons-le doucement au creux du bras : quand nous portons l’Enfant, c’est Lui qui nous conduit.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4062.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Le Fils de Dieu Lui-même a voulu initier sa course au sein d’une famille.
« Beaucoup de personnes se demandent : pourquoi la famille est-elle aussi importante ? Pourquoi l'Église insiste-t-elle tant sur le thème du mariage et de la famille ? La raison est simple, même si tous ne parviennent pas à le comprendre : de la famille dépend le destin de l'homme, son bonheur, la capacité de donner un sens à son existence.
Le destin de l'homme dépend de celui de la famille et c'est pour cette raison que je ne me lasse jamais d'affirmer que l'avenir de l'humanité est étroitement lié à celui de la famille » (Jean-Paul II).
Depuis ses origines, l'histoire de l'homme est substantiellement une histoire d'Amour ; car « Dieu a créé l’homme à son image » (Gn 1, 27), et malgré les défigurations que le péché lui a fait subir, cette image demeure toujours vivante au fond de chacun de nous.
Or la famille est le premier lieu où se vit l’amour, où il manifeste sa mystérieuse fécondité, où il se transmet et s’apprend.
Le Fils de Dieu Lui-même a voulu initier sa course au sein d’une famille. La Providence aurait pu choisir d’autres circonstances pour accomplir le mystère de la Rédemption ; mais elle a voulu honorer en tout premier lieu la famille domestique de sa visite, pour signifier à toutes les générations sa suréminente dignité, comme fondement de la « famille de Dieu » (Ep 2, 19) et de toute société humaine.
Au cœur des lectures de ce jour où nous fêtons la Sainte Famille, modèle des familles Chrétiennes, se situe l’enfant, don de Dieu, signe d’Alliance.
Vu les circonstances extraordinaires de la conception de leur enfant, les prescriptions de la Loi ne concernent pas vraiment Marie et Joseph.
S’ils se rendent au Temple pour y accomplir ce que prescrit la Loi, c’est avant tout pour rendre grâce à Dieu de sa confiance et du don qu’il leur a fait.
La joie devait illuminer le visage de cette jeune fille et de ce jeune homme venus présenter leur nouveau-né au Seigneur : le don de la vie n’est-il pas le bien le plus précieux ?
L’enfant n’est-il pas « le printemps de la famille et de la société », selon l’heureuse expression qui constituait le thème de la rencontre mondiale des Familles, lors du Jubilé de l’An 2000 ?
Le vieillard Siméon exulte de joie en accueillant dans ses bras cet enfant, ce fils d’homme qui porte en lui la semence de Vie divine.
Grâce à Lui désormais, la mort ne sera plus qu’un passage, une naissance à une autre Vie, définitive cette fois, d’où sera bannie toute souffrance, car « Dieu Lui-même essuiera toute larme de nos yeux.
La mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu » (Ap 21, 4).
Chaque enfant reprend le flambeau des générations qui passent et s’éteignent, assurant ainsi la continuité de la vie triomphante.
Mais chaque enfant apporte aussi son lot de difficultés, de souffrances, que les parents auront à assumer, en plus du poids - souvent très lourd - des autres fardeaux qu’ils ont à porter.
La Sainte Famille n’en fut pas épargnée, loin de là : la fuite en Égypte, l’incompréhension des habitants de Nazareth, l’hostilité croissante des chefs religieux, jusqu’au drame de la Passion, que la Vierge a vécu comme un martyr : « Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée ».
Pourtant, jamais il n’y eut sur les lèvres de Marie ou de Joseph, le moindre murmure : leur Foi en la bienveillance de Dieu est demeurée inébranlable, lui qui fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment (cf. Rm 8, 28).
Cette confiance leur permettait de rendre grâce en toutes circonstances, anticipant le précepte de l’Apôtre :
« Priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est ce que Dieu attend de vous dans Le Christ Jésus. N’éteignez pas L’Esprit » (1 Th 5, 17-18).
Certes l’héroïcité des vertus est un don de la grâce, qui ne s’acquiert qu’au terme d’un long et patient cheminement, fait de chutes et de relèvements.
Mais Dieu est fidèle, et sa Miséricorde demeure toujours disponible ; comme le Bon Berger, il accompagne son troupeau sur le chemin de l’Évangile, ramène les brebis égarée, et prend soin de celles qui sont blessées (Ez 34, 15).
N’est-il pas étonnant que la famille, qui toujours et partout a été célébrée comme le sanctuaire de la vie, soit devenue de nos jours un lieu où rôde la mort ?
N’est ce pas un signe éloquent de la crise de l’espérance que traverse notre société marquée par la « culture de la mort » ?
La menace qui pèse sur la vie de l’enfant, fruit et incarnation de l’amour, n’est-elle pas la preuve irréfutable que notre société a perdu le sens du mystère de la personne humaine ?
Lorsqu’un groupe humain revendique conjointement le « droit » à l’enfant et le « droit » de l’éliminer, il reconnaît ouvertement qu’il ne considère plus cet enfant comme une fin en soi, mais simplement comme un moyen au service de la satisfaction des désirs des parents.
Il est urgent que les hommes et les femmes de notre temps reprennent conscience de la grandeur de la vocation de l’homme et de la femme, appelés à devenir les proches collaborateurs de Dieu dans l’acte de procréation de leurs enfants.
Par sa seule présence, l’enfant est signe de la fécondité de l’Alliance ; de l’alliance matrimoniale entre l’homme et la femme, mais aussi de l’Alliance nuptiale entre Dieu et l’humanité : « A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l’Église » (Ep 5, 32).
Le mariage est pour les époux Chrétiens, leur façon spécifique d'être disciples de Jésus, de contribuer à l'édification du Royaume de Dieu, de marcher vers la sainteté à laquelle tout baptisé est appelé.
C’est pourquoi les époux Chrétiens ont aujourd’hui une mission spécifique urgente : au cœur du monde, ils ont à être une “bonne nouvelle pour le troisième millénaire” en étant des témoins convaincus et cohérents de la vérité sur la famille » (Jean-Paul II).
Puissent les époux Chrétiens découvrir à l’école de Nazareth « ce qu’est la famille, sa communion d’Amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable » (Paul VI), et puissent-ils vivre cette vocation et cette mission qui leur est propre, dans la Paix, la Joie et la fécondité de L’Esprit.
Père Joseph-Marie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_43
Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne).
Les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur.
Aujourd'hui, nous fêtons la Sainte Famille. Notre regard s'étend à tout ce qui entoure le centre de la crèche —Jésus— afin de contempler tout près de Lui, Marie et Joseph.
Le Fils éternel du Père passe de sa famille éternelle à sa famille terrestre composée par Marie et Joseph.
Quelle importance doit avoir une famille aux yeux de Dieu pour que ce soit la première chose qu'il procure à son Fils sur Terre!
Jean Paul II, dans sa lettre apostolique Le Rosaire de la Vierge Marie, a fait remarquer à nouveau l'importance capitale de la famille comme base de l'Église et de la société humaine, et nous exhortait à prier pour la famille et à prier le Rosaire en famille afin de revitaliser cette institution.
Si la famille va bien, la société et l'Église iront bien.
L'Évangile nous dit que l'Enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse. Jésus a ressenti la chaleur d'une famille qui se construisait à travers les relations réciproques de l'Amour.
Comme ce serait bon et profitable si nous nous engagions plus à construire notre famille!: en ayant plus d'esprit de sacrifice et de prière, avec amour réciproque avec une plus grande capacité pour comprendre et pardonner.
Nous goûterions déjà —comme dans le foyer de Nazareth— le Ciel et la Terre! De nos jours, la reconstruction de la famille est une des tâches les plus urgentes.
Les parents, comme le rappelle le Concile Vatican II, jouent un rôle irremplaçable: «Le rôle des parents est, en effet, de créer une atmosphère familiale, animée par l'amour et la piété envers Dieu et les hommes, qui favorise l'éducation intégrale, personnelle et sociale de leurs enfants».
C'est dans le cercle de la famille que nous apprenons le plus important: à être des êtres humains.
Finalement, pour les Chrétiens parler de la famille c'est parler de l'Église. L'Évangéliste Saint Luc nous dit que les parents de Jésus l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur.
Cette offrande est une image de l'offrande du sacrifice du Fils au Père, fruit duquel sont nés les Chrétiens.
L'approfondissement de cette bienheureuse réalité nous ouvrira l'esprit à une plus grande fraternité et nous conduira à aimer l'Église encore plus.
Hymne : Source en attente, secret du monde,
Source en attente, secret du monde,
Amour caché au creux du monde :
Christ au-dedans du mal de l'homme,
Au cœur des pauvres, Christ vivant,
Au cœur des pauvres, tu attends.
Source nouvelle, vivant baptême
Où notre mal aspire au Père,
Pour que, détruit, il soit lumière :
Sainte Parole, Jésus Christ,
Notre espérance n'est qu'un cri.
Source éternelle, esprit d'enfance,
Apporte au monde sa naissance :
En ton Amour tout est présence,
Par toi le monde voit son Dieu,
En toi le monde devient Dieu.
Source vivante, ô Christ Lumière,
Tu es en nous la joie du Père :
Chante l'Esprit en tous nos frères !
Source de gloire, Trinité,
Ta joie aux hommes est partagée.
Hymne : Sainte Marie et Saint Joseph
Sainte Marie et Saint Joseph,
C'est la nuit de Noël :
L'enfant vous surprenait,
Vous teniez le trésor
De la vie la plus forte,
Jésus,
Le vainqueur de la nuit.
Sainte Marie et Saint Joseph,
À l'épreuve de fuir
La frayeur d'un tyran,
Vous sauviez le trésor
De la vie la plus belle,
Jésus,
Le vainqueur de la haine.
Sainte Marie et Saint Joseph,
Au village banal,
Au pays sans renom,
Vous gardiez le trésor
De la vie la plus digne,
Jésus,
Le vainqueur du mépris.
Sainte Marie et Saint Joseph,
Quand le Fils à son heure
Eut quitté Nazareth,
Vous laissiez à l'Esprit
De souffler où il veut :
Jésus
Alla vaincre la mort.
Gloire au Père et au Fils
Et Gloire au Saint Esprit
Au cœur de notre vie,
Saint Joseph et Sainte Marie !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu as voulu, Seigneur, que la Sainte Famille nous soit donnée en exemple ; accorde-nous la grâce de pratiquer, comme elle, les vertus familiales et d'être unis par les liens de ton Amour, avant de nous retrouver pour l'éternité dans la Joie de ta maison.
Parole de Dieu : (Dt 5, 16)… (Office des Laudes).
Honore ton père et ta mère, comme te l’a commandé le Seigneur Ton Dieu, afin d’avoir longue vie et Bonheur sur la terre que te donne le Seigneur Ton Dieu.
Parole de Dieu : (Ph 2, 6-7)… (Office des Vêpres).
Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur.
Devenu semblable aux hommes, il a été reconnu comme un homme à son comportement.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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