- Accueil
- Archives Eucharisties
- ANNÉE 2014
- DECEMBRE 2014
- Eucharistie du Dimanche 14 Décembre 2014 : Troisième Dimanche de l’Avent, de Gaudete.
Eucharistie du Dimanche 14 Décembre 2014 : Troisième Dimanche de l’Avent, de Gaudete.
Eucharistie du Dimanche 14 Décembre 2014 : Troisième Dimanche de l’Avent, de Gaudete.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).
L’Église fait mémoire (facultative) propre à l’Allemagne de la Fête de Sainte Odile (Odilia), Vierge, première Abbesse du Monastère d’Hohenbourg, Patronne de l'Alsace (662-720).
(Mais la Célébration du Troisième Dimanche de l’Avent a la préséance sur les mémoires de Saint Jean de la Croix et de Sainte Odile).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 61,1-2a.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,46b-48.49-50.53-54… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,16-24… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,6-8.19-28.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni POU OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 14 Décembre 2014 : Fête de Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean de la Croix.
Dimanche 14 Décembre 2014 : Fête de Sainte Odile (Odilia), Vierge, première Abbesse du Monastère d’Hohenbourg, Patronne de l'Alsace (662-720).
(Mémoire facultative propre à l’Allemagne).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Odile.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 61,1-2a.10-11.
L'esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté,
annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur, et un jour de revanche pour notre Dieu. Alors, tous ceux qui pleurent, je les consolerai.
Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m'a enveloppé du manteau de l'innocence, il m'a fait revêtir les vêtements du salut, comme un jeune époux se pare du diadème, comme une mariée met ses bijoux.
De même que la terre fait éclore ses germes, et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,46b-48.49-50.53-54.
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,16-24.
Frères, soyez toujours dans la joie,
priez sans relâche,
rendez grâce en toute circonstance : c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus.
N'éteignez pas l'Esprit,
ne repoussez pas les prophètes,
mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le ;
éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal.
Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l'accomplira.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,6-8.19-28.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. »
Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Non. - Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, certains des envoyés étaient des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas :
c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. »
Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.
Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermons sur l'évangile de Saint Jean, n°2, §5-7 (trad. Bibliothèque augustinienne, t. 71, p. 183s rev.)
« Il est venu pour rendre témoignage à la Lumière »
Comment Le Christ est-il venu ? Il est apparu en homme. Parce qu'il était homme à ce point que Dieu était caché en Lui, un homme remarquable a été envoyé devant Lui pour faire reconnaitre qu'il était plus qu'un homme, Lui, Le Christ...
Qui était-il, celui qui devait ainsi rendre témoignage à la Lumière ? Un être remarquable, ce Jean, un homme d'un haut mérite, d'une grâce éminente, d'une grande élévation.
Admire-le, mais comme on admire une montagne : la montagne reste dans les ténèbres tant que la lumière ne vient pas l'envelopper : « Cet homme n'était pas la Lumière ». Ne prends pas la montagne pour la lumière ; ne va pas te briser contre elle, bien loin d'y trouver du secours.
Et que faut-il admirer alors ? La montagne, mais comme montagne. Elève-toi jusqu'à celui qui éclaire cette montagne qui est dressée pour recevoir, la première, les rayons du soleil, afin de les renvoyer à tes yeux...
De nos yeux, on dit aussi qu'ils sont des lumières ; et pourtant si on n'allume pas de lampe la nuit ou si le soleil ne se lève pas durant le jour, nos yeux s'ouvrent en vain.
Jean lui-même était ténèbres avant d'être illuminé ; il n'est devenu lumière que par cette illumination.
S'il n'avait pas reçu les rayons de la Lumière, il serait demeuré ténèbres comme les autres...
Et la Lumière elle-même, où est-elle ? « la Lumière véritable qui illumine tout homme en venant dans ce monde » ? (Jn 1,9)
S'il illumine tout homme, il illuminait aussi Jean, par qui il voulait être manifesté... Il venait pour des intelligences infirmes, pour des cœurs blessés, pour des âmes aux yeux malades..., des gens incapables de le voir directement.
Il a couvert Jean de ses rayons.
En proclamant qu'il avait été lui-même illuminé, Jean a fait connaître Celui qui illumine, Celui qui éclaire, Celui qui est la source de tout don.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/3eme-Dimanche-de-l-Avent-Jn-1-6-8-19-28.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
« Celui qui vient derrière moi »
Parmi les disciples du Baptiste, plusieurs ont hésité longtemps entre le Précurseur et Jésus, même après la mort de leur premier maître. À plusieurs reprises le quatrième Évangile essaie de leur venir en aide.
D’où les allusions au Baptiste qui émaillent déjà le Prologue : « Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière … Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière. »
Ce témoignage du Baptiste lui-même, que nous avons ici dans l’Évangile, a dû avoir d’autant plus d’impact qu’il a été livré en réponse à des prêtres et à des lévites mandatés par les autorités religieuses de Jérusalem pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Les questions sont précises, pertinentes, et amènent Jean Baptiste à récuser successivement trois rôles que, d’après son comportement et à la lumière de la tradition biblique, on était tenté de lui attribuer.
Et le Baptiste ne laisse rien dans le flou :
- il n’est pas le Messie, le lieutenant royal de Dieu ;
- il n’est pas Élie revenu, celui qui doit inaugurer les derniers temps ;
- il n’est pas le prophète tel que Moïse, censé renouveler les prodiges de l’Exode, celui dont Moïse disait, dans le Deutéronome : « Yahweh ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète tel que moi, que vous écouterez » (Dt 18,15).
Sa véritable mission, Jean la reconnaît dans le texte d’Isaïe : « Je suis la voix qui crie, dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur » (Is 40,3).
Une voix ! Non pas un visage, qui fascine et qui retient, mais une voix, tout entière au service du message qu’elle crie au monde.
De fait, inlassablement, le Baptiste renvoie au plus grand, au plus puissant qui vient derrière lui et qui va « se manifester à Israël » : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ! »
Ce n’est pas un reproche aux disciples, mais une affirmation sur le style de l’Envoyé de Dieu, le Messie caché dans l’ordinaire des hommes, Jésus de Nazareth.
Les disciples ne le connaissent pas, non par mauvaise volonté, mais parce qu’il doit se révéler progressivement, « être manifesté à Israël ».
Comment découvrir celui qui se cache ? Le Baptiste nous suggère seulement une attitude fondamentale, celle de l’humilité et du service : d’avance il est prêt à s’agenouiller devant celui que Dieu lui montrera.
Mais la première lettre johannique va plus loin et plus profond, et nous indique, à nous, disciples du Christ, la route à suivre pour rejoindre celui qui se cache à notre foi :
- « ce que nous avons entendu depuis le commencement »,
- et « l’onction que nous avons reçue de lui » (1 Jn 1,1 ; 2,27).
Il nous faut donc garder en nous les paroles de Jésus, transmises depuis le commencement de son Ministère, et laisser travailler en nous L’Esprit Saint, L’Esprit Paraclet, qui nous enseigne tout en nous remémorant ce que Jésus nous a dit et en rendant ces paroles vivantes comme une fontaine.
De tout temps les prophètes, hommes de l’Esprit, ont lu le présent du peuple de Dieu en se référant à la fois aux événements fondateurs et aux promesses du Maître de l’histoire.
Dans le temps de l’Église, L’Esprit Paraclet nous habilite au même repérage prophétique sur l’origine et sur la fin, sur l’alpha et sur l’oméga ; et en chaque aujourd’hui du Salut il réalise à l’intime des cœurs à la fois une anamnèse actualisante des paroles de Jésus et un réveil de l’espérance dans ses promesses.
Que ce même Esprit, envoyé conjointement par Le Père et Le Fils, nous donne de relire ensemble notre passé dans sa propre lumière, afin que ces moments du souvenir actualisent aujourd’hui les intuitions de nos grands Saints et revitalisent l’Espérance que Jésus nous a mise au cœur en nous appelant à sa suite.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4046.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Troisième Dimanche de l’Avent : « Gaudete », c'est-à-dire réjouissez-vous.
L’antienne d’ouverture donne le ton à toute la liturgie de ce jour : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche ».
Cette invitation pressante à la joie, a donné le nom à la Messe de ce troisième Dimanche de l’Avent : « Gaudete », c'est-à-dire réjouissez-vous.
La couleur liturgique adaptée à cette tonalité eut été le rose, mais cette pratique traditionnelle est tombée quelque peu en désuétude.
Quelle est la cause de cette joie ? « Le Seigneur est proche ». Nous n’attendons pas un Dieu lointain dont la venue serait encore hypothétique, un Messie annoncé pour un temps reculé : non, notre joie est toute entière dans la paisible certitude de la présence au milieu de nous de celui qui est venu dans l’humilité de la crèche, qui viendra dans la gloire au dernier Jour, et qui dans l’entre-deux, continue de venir visiter les siens pour les secourir de sa grâce, les instruire de sa Parole, les fortifier de son Eucharistie.
Cette joie est donc celle de sa présence, cachée certes, mais bien réelle : « Le Seigneur est proche ». Ne nous a-t-il pas déjà « enveloppé du manteau de l’innocence et revêtu des vêtements du salut » (1ère lect.) ? Il est donc juste de « tressaillir de joie » dans L’Esprit qui repose sur nous, « parce que Le Seigneur nous a consacrés par l’onction » (Ibid.).
C’est pourquoi Saint Paul nous exhorte à « être toujours dans la joie, à prier sans relâche, à rendre grâce en toute circonstance » (2nd lect.), dans la fidélité au don reçu : « n’éteignez pas L’Esprit ».
Pourtant la liturgie de ce jour fait aussi apparaître une tension, qui caractérise la condition du Chrétien en ce monde.
D’un côté il est invité à laisser libre cours à sa joie pour le don du Salut que nul ne pourra lui ravir, joie pour la présence au milieu de nous de l’Époux qui ne cesse de venir réconforter son Épouse tout au long de sa route vers la rencontre définitive ; et en même temps il doit demeurer dans une vigilance de chaque instant, pour ne pas perdre ce don, car il est encore objet d’espérance.
En effet, aussi longtemps que nous marchons dans la nuit de ce monde, nous ne percevons pas pleinement la présence du Seigneur à nos côtés, et le risque demeure de nous égarer loin de Lui.
D’autant plus que notre désir est loin d’être unifié : l’ivraie qui menace en nous la croissance du bon grain, n’est-elle pas d’abord cette dispersions dans les distractions éphémères que nous offre les multiples miroirs aux alouettes de notre culture hédoniste ?
Heureusement, pour mener notre barque entre les récifs, Le Seigneur nous a laissé une boussole et une carte : L’Esprit Saint et sa Parole ; d’où le précepte de l’Apôtre : « N’éteignez pas L’Esprit, ne repoussez pas les prophètes : mais discernez la valeur de toute chose, gardant ce qui est bien et vous éloignant de tout ce qui porte la trace du mal » (2nd lect.).
Nous ne pourrons pleinement adhérer à la nouveauté du Royaume, qu’en nous détachant de la vétusté de ce monde qui passe.
Et cet exode implique un passage au désert, à la suite de Jean-Baptiste. A la question que pose la délégation de prêtres et de lévites : « Qui es-tu ? », nous aurions spontanément répondu en termes de nos origines charnelles : notre nom nous situe à l’intérieur d’une généalogie, nous donne une appartenance ici-bas, la sécurité d’une famille, d’un clan, d’une race, d’une nation.
Or nous ne trouvons rien de tel dans la réponse du Précurseur : il nie toute référence au passé ; il ne se reconnaît dans aucun des personnages cités et donc connus.
Mais il se définit totalement en fonction de l’à-venir ; plus précisément : en fonction d’un mystérieux personnage dont il est chargé d’annoncer la venue.
Certes il le connaît puisqu’il doit le désigner ; et pourtant il ne le connaît pas encore puisqu’il attend un signe d’en-haut qui le fera reconnaître.
C’est précisément pour se préparer à ce Ministère qu’il s’est retiré au désert, lieu par excellence de la purification du désir.
Seul celui qui accepte de quitter ses fausses sécurités et de sortir dans la nuit, peut discerner la « Lumière » et lui « rendre témoignage, afin que tous croient par Lui ».
Certes Jean appartient encore à la première Alliance : il est le dernier et le plus grand des prophètes puisqu’il doit rendre témoignage au Messie ; mais en même temps, le Précurseur pressent qu’avec la venue de l’Envoyé, un temps se ferme, un autre s’ouvre : le temps de l’attente est clos, celui de l’accomplissement peut commencer.
Entre les deux il y a bien sûr continuité : Jésus vient accomplir « les promesses faites à nos pères » ; mais en même temps, cet accomplissement est une telle nouveauté par rapport à l’attente, qu’une rupture s’instaure, et qu’un choix s’impose.
C’est à une nouvelle naissance que Notre-Seigneur nous invite : il nous faut renaître « d’eau et d’Esprit » (Jn 3, 5) pour avoir accès à une réalité nouvelle, inouïe : « ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9).
Voilà pourquoi, bien que nous soyons entrés dans le temps de l’accomplissement des promesses, bien que l’Époux soit déjà là, nous avons cependant encore à nous préparer à sa venue, à nous disposer à accueillir cette nouveauté qui nous arrache au monde ancien et fait de nous des fils et des filles du Royaume :
« Ne le savez-vous pas : vous êtes morts avec Le Christ, et votre vie reste cachée avec Lui en Dieu. Tendez donc vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la Terre. Et quand paraîtra Le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec Lui en pleine Gloire » (Col 3, 2-4).
Le Seigneur est là, et il ne dépend que de nous de l’accueillir pleinement dans nos vies : à nous d’« aplanir son chemin », de dégager les obstacles à sa venue en « discernant la valeur de toute chose » et en « gardant parfaits et sans reproche notre esprit, notre âme et notre corps » (2nd lect.).
Certes nous nous sentons bien démunis devant une telle exigence ; c’est pourquoi l’Apôtre nous rassure : « Il est fidèle le Dieu qui nous appelle : tout cela, il l’accomplira » (Ibid.).
Comment dès lors ne pas être dans la joie ? Avec Marie nous pouvons en toute vérité « exalter Le Seigneur et exulter en Dieu notre Sauveur, car Le Puissant fait pour nous des merveilles ». Jour après jour, patiemment il nous accompagne, nous comblant de sa Miséricorde, s’abaissant à nous laver les pieds, alors que « nous ne sommes même pas dignes de défaire la courroie de sa sandale ».
Laissons donc au « Dieu de la Paix » le souci de notre sanctification intégrale « puisqu’il prend soin de nous » ; quant à nous, hâtons-nous d’obéir à la mission que nous a confiée Notre-Seigneur, afin que « germe la Justice et la Louange devant toutes les nations : portons la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérissons ceux qui ont le cœur brisé, annonçons aux prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté, et proclamons une année de bienfaits, accordée par Le Seigneur » (1ère lect.) à tout homme qui accepte de se convertir. Car « le Seigneur est tout proche ».
« Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à Célébrer la naissance de Ton Fils ; dirige notre Joie vers la Joie d’un si grand mystère : pour que nous fêtions notre Salut avec un cœur vraiment nouveau.
Par Jésus, le Christ, Notre-Seigneur » (Or. ouv.).
Père Joseph-Marie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_20
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.
Aujourd'hui au milieu de l’Avent, nous recevons une invitation à la Joie et à l'Espérance: «Soyez toujours joyeux et priez sans cesse. Rendez grâce à Dieu pour tout» (1Th 5,16-17). Le Seigneur est proche:
«Ma fille, ton cœur est le Ciel pour Moi», dit Jésus à Sainte Faustine Kowalska (et, bien sûr, Il voudrait le répéter à chacun de ses enfants). C'est un bon moment pour penser à tout ce qu'Il a fait pour nous et Lui rendre grâce.
La Joie est une caractéristique essentielle de la Foi. Se sentir aimé et sauvé par Dieu est un motif de grande Joie; nous savoir frères de Jésus-Christ qui a donné sa vie pour nous est le motif principal de l'allégresse Chrétienne.
Un Chrétien qui se laisse aller à la tristesse aura une vie spirituelle rachitique, il ne parviendra pas à voir tout ce que Dieu a fait pour lui et, par conséquent, sera incapable de le communiquer.
L'allégresse Chrétienne jaillit de l'action de grâce, surtout en raison de l'Amour que Le Seigneur nous manifeste; chaque Dimanche, nous le faisons communautairement en célébrant l'Eucharistie.
L'Évangile nous a présenté la figure de Jean-Baptiste, le précurseur. Jean jouissait d'une grande popularité parmi les gens simples; mais, quand on le lui demande, il répond avec humilité: «Je ne suis pas le Messie…» (cf. Jn 1,21); «Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas: c'est Lui qui vient derrière moi» (Jn 1,26-27).
Jésus-Christ est Celui qu'ils attendent; Il est la Lumière qui éclaire le monde. L'Évangile n'est pas un message étrange, ni une doctrine parmi tant d'autres, mais la Bonne Nouvelle qui remplit de sens toute vie humaine, car il nous a été communiqué par Dieu Lui-même, qui s'est fait homme.
Tout Chrétien est appelé à confesser Jésus-Christ et à témoigner de sa Foi. En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à apporter le don de la Lumière.
Au-delà des paroles, le meilleur témoignage est et sera toujours l'exemple d'une vie fidèle.
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-14616943.html
3ème Dimanche de l’Avent (Dimanche de Gaudete)
En ce 3ème Dimanche de l’Avent (Gaudete), la Liturgie de l'Église utilise – comme pour le 4ème Dimanche de Carême (Lætare)- la couleur rose, couleur de l'aurore, qui marque, au milieu des temps de Pénitence, une pause où l'Église vise à mieux faire entrevoir la Joie qu'elle prépare (Noël ou Pâques), à donner courage pour les dernières étapes à parcourir et à rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies.
Jésus-Christ sera « la rosée pour Israël, il fleurira comme le lys » nous a annoncé le Prophète Osée (cf : XIV, 6).
L'Introït magnifique de ce jour nous rappelle la Joie de l'Église et de ses enfants dans l'attente de l'avènement du Verbe Divin fait chair : « Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete : modestia vestra nota sit omnibus hominibus : Dominus prope est. Nihil solliciti sitis : sed in omni oratione petitiones vestrae innotescant apud Deum. Ps. : Benedixisti, Domine, terram tuam : avertisti captivitatem Iacob. Gloria Patri... »
(« Réjouissez vous toujours dans Le Seigneur, je vous le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien, mais qu'en toutes choses vos demandes se fassent connaître à Dieu par la prière.
Ps. : Seigneur, vous avez Béni votre Terre, Vous avez ramené Jacob de captivité. Gloire au Père... ») Confiteor + Kyriale XVII + Credo VII
Hymne : Ô viens, Jésus, ô viens, Emmanuel
Ô viens, Jésus, ô viens, Emmanuel,
Nous dévoiler le monde fraternel
Où ton amour, plus fort que la mort,
Nous régénère au sein d’un même corps.
R/ Chantez, chantez, il vient à notre appel
combler nos cœurs, Emmanuel.
Ô viens, Berger que Dieu nous a promis,
Entends au loin ton peuple qui gémit ;
Dans la violence il vit son exil,
De ses souffrances quand renaîtra-t-il ?
Ô viens, Jésus, et dans la chair blessée,
Fleuris pour nous, racine de Jessé ;
Près de l’eau vive, l’arbre planté
Soulève jusqu’à Dieu le monde entier.
Ô viens, Jésus, tracer notre chemin,
Visite-nous, Étoile du matin,
Du fond de nos regards fais monter
L’éclat soudain du jour d’éternité.
Hymne : Voici le temps du long désir
Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.
Pourquoi l’absence dans la nuit,
Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?
Et si nos mains, pour t’appeler,
Sont trop fermées sur leurs richesses,
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à ta rencontre.
L’amour en nous devancera
Le temps nouveau que cherche l’homme ;
Vainqueur du mal, tu nous diras
Je suis présent dans votre attente.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de Ton Fils ; dirige notre Joie vers la Joie d’un si grand mystère, pour que nous fêtions notre Salut avec un cœur vraiment nouveau.
Oraison du matin (Office des Laudes)…propre à Saint Jean de la Croix.
Dieu qui inspira à ton Prêtre Saint Jean un extraordinaire Amour de la Croix et le renoncement total à lui-même, fais qu'en nous attachant à le suivre, nous parvenions à la Contemplation éternelle de ta Gloire.
Parole de Dieu : (Rm 13, 11-12)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le Salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière.
Parole de Dieu : (Ph 4, 4-5)… (Office des Vêpres).
Soyez toujours dans la Joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la Joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
Ajouter un commentaire