Eucharistie du Lundi 07 Octobre 2013 : Lundi de la 27ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire de la Fête de Notre-Dame du Rosaire.
Fête de la Bienheureuse Chiara-Luce Badano (1971-1990).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre de Jonas 1,1-16.2,1.11… Livre de Jonas 2,2.4.5.8… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.
Commentaire de Benoît XVI, Pape de 2005 à 2013.
HOMÉLIE DE SAINT BERNARD « SUR L'AQUEDUC ».
Autres commentaires de l’Abbé Ivan LEVYTSKYY CSsR (Lviv, Ukraine) et du Frère Lluís SERRA i Llançana (Roma, Italie).
Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 07 Octobre 2013 : Fête de Notre-Dame du Rosaire.
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Notre-Dame du Rosaire.
Lundi 07 Octobre 2013 : Fête de la Bienheureuse Chiara-Luce Badano (1971-1990).
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Bienheureuse Chiara-Luce Badano.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de Jonas 1,1-16.2,1.11.
La parole du Seigneur fut adressée à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu'à moi. »
Jonas se leva, mais pour s'enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s'embarqua pour s'y rendre, loin de la face du Seigneur.
Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s'éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser.
Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s'alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s'était couché et dormait d'un sommeil mystérieux.
Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? Tu dors ? Debout ! invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s'occupera de nous pour nous empêcher de périr. »
Et les matelots se disaient entre eux : « Tirons au sort pour savoir à qui nous devons ce malheur. » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
Ils lui demandèrent : « Dis-nous donc d'où nous vient ce malheur. Quel est ton métier ? D'où viens-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? »
Jonas leur répondit : « Je suis hébreu, j'adore le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme. »
Les matelots furent saisis d'une grande crainte et lui dirent : « Qu'est-ce que tu as fait là ? » Car ces hommes savaient, d'après ce qu'il leur avait dit, qu'il fuyait la face du Seigneur.
Ils lui demandèrent : « Qu'est-ce que nous devons faire de toi, pour que la mer se calme autour de nous ? » Car la mer était de plus en plus furieuse.
Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi à la mer, pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c'est à cause de moi que cette grande tempête vous assaille. »
Les matelots ramèrent pour regagner la terre, mais sans y parvenir, car la mer était de plus en plus furieuse autour d'eux.
Ils invoquèrent alors le Seigneur : « Ah ! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme, et ne nous rends pas responsables de la mort d'un innocent, car toi, tu es le Seigneur : ce que tu as voulu, tu l'as fait. »
Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer. Alors la fureur de la mer tomba.
Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice accompagné de vœux.
Le Seigneur donna l'ordre à un grand poisson d'engloutir Jonas. Jonas demeura dans ses entrailles trois jours et trois nuits.
Le Seigneur parla encore une fois au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.
Livre de Jonas 2,2.4.5.8.
Dans les entrailles du poisson, il pria le Seigneur son Dieu.
Tu m'as jeté au plus profond du cœur des mers,
et le flot m'a cerné ;
tes ondes et tes vagues ensemble
ont passé sur moi.
Et je dis : me voici rejeté
de devant tes yeux :
pourrai-je revoir encore
ton temple saint ?
Quand mon âme en moi défaillait,
je me souvins du Seigneur ;
et ma prière parvint jusqu'à toi
dans ton temple saint. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.
Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. '
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »
Commentaire du jour.
Benoît XVI, Pape de 2005 à 2013.
Encyclique « Deus caritas est », §15 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana).
« Lequel des trois…a été le prochain de l’homme tombé entre les mains des bandits ? »
La parabole du bon Samaritain permet de faire deux grandes clarifications. Tandis que le concept de « prochain » se référait jusqu’alors essentiellement aux membres de la même nation et aux étrangers qui s’étaient établis dans la terre d’Israël, et donc à la communauté solidaire d’un pays et d’un peuple, cette limitation est désormais abolie. Celui qui a besoin de moi et que je peux aider, celui-là est mon prochain.
Le concept de prochain est universalisé et reste cependant concret. Bien qu’il soit étendu à tous les hommes, il ne se réduit pas à l’expression d’un amour générique et abstrait, qui en lui-même engage peu, mais il requiert mon engagement concret ici et maintenant.
Cela demeure une tâche de l’Église d’interpréter toujours de nouveau le lien entre éloignement et proximité pour la vie pratique de ses membres.
Il convient particulièrement de rappeler ici la grande parabole du Jugement dernier (Mt 25,31-46), dans laquelle l’amour devient le critère pour la décision définitive concernant la valeur ou la non-valeur d’une vie humaine.
Jésus s’identifie à ceux qui sont dans le besoin : les affamés, les assoiffés, les étrangers, ceux qui sont nus, les malades, les personnes qui sont en prison.
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, qui sont mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait » (v. 40). L’Amour de Dieu et l’Amour du prochain se fondent l’un dans l’autre.
HOMÉLIE DE SAINT BERNARD « SUR L'AQUEDUC »
L'ange dit à Marie : L'enfant qui va naître de toi sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Lui, la source de la Sagesse, le Verbe du Père dans les lieux très hauts !
Ce Verbe, c'est par ton intermédiaire, Vierge sainte, qu'il se fera chair ; de la sorte, celui qui dit : Je suis dans le Père et le Père est en moi, peut dire cependant : C'est de Dieu que je suis sorti et que je viens.
Au commencement était le Verbe. Déjà la source jaillissait, mais ce n'était encore qu'à l'intérieur d'elle-même. Et le Verbe était avec Dieu, habitant une lumière vraiment inaccessible.
Et le Seigneur disait dès le début : Je forme des projets de paix, non de malheur. Mais il est caché tout au fond de toi, ton projet, et son contenu, nous ne le connaissons pas. Qui en effet a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ?
C'est pourquoi le projet de paix est descendu dans une œuvre de paix: Le Verbe s'est fait chair, et il habite dès lors en nous. Il habite à coup sûr dans nos cœurs par la Foi, il habite dans notre mémoire, il habite dans notre pensée, et il descend jusque dans notre imagination elle-même.
Auparavant, en effet, quelle idée l'homme pouvait-il se faire de Dieu, sinon peut-être celle d'une idole qu'avait fabriquée son cœur ?
C'est que Dieu était incompréhensible et inaccessible, invisible et parfaitement irreprésentable.
Mais maintenant il a voulu qu'on puisse le comprendre, il a voulu qu'on puisse le voir, il a voulu qu'on puisse le saisir par la pensée.
De quelle manière ? Demandes-tu. Sans nul doute en étant couché dans une crèche, en reposant sur le sein de la Vierge, en prêchant sur la montagne, en passant la nuit à prier ; non moins qu'en étant cloué à la croix. en devenant livide dans la mort, libre parmi les morts et régnant sur l'enfer ; enfin en ressuscitant le troisième jour, en montrant aux Apôtres la marque des clous, signes de sa victoire, et pour finir en regagnant devant eux les secrets du Ciel.
De tous ces événements, en est-il un qui ne susciterait pas en nous une pensée vraie, fervente, sainte ?
Que je pense à l'un d'entre eux, n'importe lequel, c'est à Dieu que je pense, et à travers tout cela, il est, lui, mon Dieu.
Méditer ces événements, c'est la sagesse même, je l'ai dit, et j'estime que l'intelligence avisée consiste à faire remonter en soi le souvenir que l'on garde de leur douceur, une douceur comme celle des amandes que produisit avec abondance le bâton du prêtre Aaron, la douceur que Marie puisa largement dans les hauteurs, pour la reverser sur nous.
Autres commentaires de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_244.
Abbé Ivan LEVYTSKYY CSsR (Lviv, Ukraine).
«Que dois-je faire pour avoir part à la Vie éternelle?»
Aujourd'hui, le message évangélique montre le chemin de la vie: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, (…) et ton prochain comme toi-même» (Lc 10,27).
Et parce que Dieu nous a aimé le premier, il nous porte vers l’union avec Lui.
La Bienheureuse Thérèse de Calcutta dit: «Nous avons besoin de cette union intime avec Dieu dans notre vie quotidienne. Et comment y parvenir? À travers la prière».
En étant unis à Dieu, nous commençons à nous rendre compte qu’avec Lui tout est possible, même l’amour du prochain.
Quelqu’un a dit que le Chrétien entre dans une église pour aimer Dieu et qu’il en sort pour aimer son prochain.
Le Pape Benoît souligne que le programme du Chrétien —le programme du bon Samaritain, le programme de Jésus— est «un cœur qui voit». Voir et s’arrêter!
Dans la parabole deux personnes aperçoivent le nécessiteux, mais ne s’arrêtent pas. C’est pourquoi le Christ reprochait aux pharisiens: «Vous avez des yeux et vous ne voyez pas» (Mc 8,18).
Le Samaritain, au contraire, voit et s’arrête, il a pitié et sauve ainsi la vie du nécessiteux et la sienne.
Quand le fameux architecte catalan Antoine Gaudi fut heurté par un tramway, ceux qui passaient par là ne s’arrêtèrent pas pour aider ce vieillard blessé.
Il n’avait sur lui aucun papier et par son aspect il ressemblait à un mendiant.
Si ces gens avaient su qui était ce prochain, ils auraient fait la queue pour l’aider.
Quand nous faisons le bien, pensons que nous le faisons pour notre prochain mais aussi pour le Christ: «Je vous l’assure, tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25,40).
Et mon prochain, dit Benoît XVI, c’est toute personne qui a besoin de moi et que je puis aider.
Si chacun, voyant son prochain dans le besoin, s’arrêtait et prenait soin de lui, ne serait-ce qu’une fois par jour ou par semaine, la crise diminuerait et le monde deviendrait meilleur.
«Rien de tel comme les bonnes œuvres pour nous faire semblable à Dieu» (Saint Grégoire de Nisse).
Frère Lluís SERRA i Llançana (Roma, Italie).
Celui qui a fait preuve de bonté envers lui.
Aujourd'hui, un maître de la loi pose une question à Jésus, que nous nous sommes peut-être déjà posée: «Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle?» (Lc 10,25).
C'était une question avec une double intention, car il voulait mettre Jésus à l'épreuve. Le maître répond sagement en lui disant ce qui est écrit dans la loi, c'est-à-dire, aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même (cf. Lc 10,27).
La clé c'est aimer. Si nous cherchons la vie éternelle, nous savons que «ce qui demeure aujourd'hui, c'est la Foi, l'Espérance et la Charité; mais la plus grande des trois, c'est la Charité» (cf. 1Co 13,13).
Quels que soient nos projets dans la vie et notre spiritualité, si leur centre n'est pas l'Amour, ils nous éloignent du vrai sens de notre existence.
Un point de référence important est l'Amour que l'on a pour soi-même, que nous oublions parfois. Nous pouvons aimer Dieu et notre prochain uniquement à partir de notre propre identité.
Le maître de la loi va encore plus loin et demande à Jésus: «Et qui donc est mon prochain?» (Lc 10,29).
La réponse lui arrive par le biais d'une histoire, une parabole, une histoire courte, sans formules compliquées, mais dont le contenu est important.
Le modèle du prochain est un samaritain, c'est-à-dire, quelqu'un qui est marginalisé, un exclu du peuple juif.
Un prêtre de la loi et un lévite continuent leur chemin sans s'arrêter en voyant cet homme roué de coups et blessé.
Ceux qui semblent être plus près de Dieu sont ceux qui sont le plus éloignés du prochain. Le maître de la loi évite de prononcer le mot “samaritain” pour lui indiquer celui qui s'est comporté comme un prochain envers le blessé et dit: «Celui qui a fait preuve de bonté envers lui» (Lc 10,37).
La proposition de Jésus est claire: «Va, et toi aussi fais de même». Ce n'est pas une conclusion théorique du débat, mais une invitation à vivre la réalité de l'Amour, qui est beaucoup plus qu'un sentiment abstrait, car il s'agit d'une façon d'agir qui vainc les discriminations sociales et qui surgit du fond du cœur de la personne.
Saint Jean de la Croix nous rappelle que: «Au crépuscule de notre vie nous serons jugés sur l'Amour».
Oraison du matin (Office des Laudes).
Que ta Grâce, Seigneur Notre Dieu, se répande en nos cœurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa Passion et par sa Croix, avec le secours de la Vierge Marie, jusqu'à la Gloire de la Résurrection.
Parole de Dieu : (cf. Is 61, 10)… (Office des Laudes).
Je tressaille de Joie dans Le Seigneur, mon âme exulte en Mon Dieu. Car il m’a enveloppée du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du Salut, comme une mariée met ses bijoux.