Eucharistie du Mardi 14 Mai 2013 : L’Église Célèbre la Fête de Saint Matthias, apôtre (1er s.).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre des Actes des Apôtres 1,15-17.20-26… Psaume 113(112),1-2.3-4.5-6.7-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-17.
Commentaire de Paul VI, Pape de 1963-1978.
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR LES ACTES DES APÔTRES.
Autre commentaire de l’Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Oraison et Parole de Dieu.
Mardi 14 Mai 2013 : Fête de Saint Matthias, apôtre (1er s.).
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Saint Matthias, apôtre.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Actes des Apôtres 1,15-17.20-26.
En ces jours-là, les frères étaient réunis au nombre d'environ cent vingt. Pierre se leva au milieu de l'assemblée et dit :
« Frères, il fallait que l'Écriture s'accomplisse : par la bouche de David, l'Esprit Saint avait d'avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus,
ce Judas qui pourtant était l'un de nous et avait reçu sa part de notre ministère.
Car il est écrit au livre des Psaumes : Que son domaine devienne un désert, et que personne n'y habite, et encore : Que sa charge passe à un autre.
Voici donc ce qu'il faut faire : il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous,
depuis son baptême par Jean jusqu'au jour où il nous a été enlevé. Il faut donc que l'un d'entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection. »
On en présenta deux : Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias.
Puis l'assemblée fit cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel des deux tu as choisi
pour prendre place dans le ministère des Apôtres, que Judas a déserté en partant vers son destin. »
On tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut dès lors associé aux onze Apôtres.
Psaume 113(112),1-2.3-4.5-6.7-8.
Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu'il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-17.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Commentaire du jour.
Paul VI, Pape de 1963-1978.
Audience générale du 12/6/1974 (trad. DC 1657, p. 602).
L'éternelle jeunesse de l'Église
Aujourd'hui, nous portons notre pensée sur un effet propre à la Pentecôte : l'animation surnaturelle produite par l'effusion de L'Esprit Saint dans le corps visible, social et humain des disciples du Christ. Cet effet, c'est l'éternelle jeunesse de l'Église...
L'humanité qui compose l'Église subit le sort du temps, elle est ensevelie dans la mort ; mais cela ne suspend ni n'interrompt le témoignage de l'Église dans l'histoire tout au long des siècles.
Jésus l'a annoncé et promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps » (Mt 28,20).
Il l'avait également laissé entendre à Simon en lui donnant un nom nouveau : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la puissance de la mort n'aura pas de force contre elle » (Mt 16,18).
On peut tout de suite faire cette objection avec tant de gens aujourd'hui : que l'Église soit permanente, peut-être, elle dure depuis vingt siècles ; mais c'est justement parce qu'elle dure depuis si longtemps qu'elle est vieille...
L'Église, disent-ils, est vénérable du fait de son ancienneté..., mais elle ne vit pas de ce souffle actuel qui est toujours nouveau : elle n'est plus jeune.
Cette objection est forte...; il faudrait un long traité pour y répondre. Mais pour les esprits ouverts à la vérité, il pourrait suffire de dire que cette pérennité de l'Église est synonyme de jeunesse. « C'est une chose admirable à nos yeux » (Mt 21,42) : l'Église est jeune.
Ce qui est le plus étonnant, c'est que le secret de sa jeunesse c'est sa persistance inaltérable dans le temps.
Le temps ne fait pas vieillir l'Église ; il la fait grandir, il stimule sa vie et sa plénitude... Certes, tous ses membres meurent comme tous les mortels ; mais l'Église, elle, non seulement a un principe invincible d'immortalité au-delà de l'histoire ; elle possède aussi une force incalculable de renouveau.
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR LES ACTES DES APÔTRES.
En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des disciples et parla. Parce qu’il est fervent, lui à qui le troupeau avait été confié par le Christ, et parce qu’il est le premier du groupe, il est toujours le premier à prendre la parole.
Frères, il faut choisir parmi nous. Il remet la décision à la foule, il rend les candidats dignes de respect, et il écarte toute animosité envers les autres. Car les décisions importantes engendrent toujours de pareils inconvénients.
Quoi donc ? Est-ce que Pierre ne permettait pas au groupe de choisir ? Certes, mais pour qu’il ne paraisse pas avoir des préférences, il s’abstient.
Autrement Le Saint-Esprit aurait été laissé à l’écart. On en présenta deux, disent les Actes, Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias.
Ce n’est pas Pierre qui les a présentés, mais tous les assistants. Quant à lui, il a fait une proposition en montrant qu’elle ne venait pas de lui, mais qu’elle remontait à une prophétie. Il s’est conduit comme un interprète, non comme un maître.
Il faut donc, dit-il, choisir parmi les hommes qui nous ont accompagnés. Remarquez comment il veut que ces nouveaux Apôtres soient des témoins oculaires.
Sans doute Le Saint-Esprit devait venir, mais Pierre attachait beaucoup d’importance à ce point.
Parmi les hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous.
Il leur indique qu’ils doivent avoir vécu avec lui et ne pas avoir été de simples disciples. En effet, au début, beaucoup de gens le suivaient.
Voyez comment il est dit : C’était l’un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus.
Durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis son Baptême par Jean. C’est exact, car aucun n’a connu ce qui a précédé, mais ils l’ont appris du Saint-Esprit.
Jusqu’au jour où il nous a été enlevé. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne avec nous témoin de sa Résurrection.
Pierre n’a pas dit : témoin de tout le reste, mais seulement témoin de la résurrection. Car il serait plus digne de Foi, le disciple qui pourrait dire : Celui qui mangeait, qui buvait, qui a été Crucifié, c’est celui-là qui est Ressuscité.
Par conséquent, il ne fallait pas qu’il soit témoin des époques précédentes, ni des suivantes, ni des miracles.
Ce qu’on exigeait, c’était qu’il soit témoin de la Résurrection. Tout le reste avait été manifesté et proclamé. Tandis que la Résurrection s’était accomplie dans le secret, elle n’était manifeste que pour quelques-uns.
Alors tous ensemble se mettent en prière et disent : Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous.
Toi, et non pas nous. C’était bien le moment de l’invoquer comme celui qui connaît les cœurs, car c’était à lui de faire l’élection, pas à eux.
Ils parlaient ainsi avec confiance car il fallait absolument en élire un. Et ils ne disent pas : Choisis, mais : Montre-nous l’élu et, selon le texte, celui que tu as choisi, car ils savent que Dieu a tout décidé à l’avance.
On tira au sort. Ils ne se jugeaient pas encore dignes de choisir par eux-mêmes ; c’est pourquoi ils veulent être éclairés par un signe.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_14.
Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne).
Je vous ai dit cela pour que ma Joie soit en vous, et que vous soyez comblés de Joie.
Aujourd'hui l'Église nous rappelle le jour où les Apôtres choisirent ce disciple de Jésus qui devait remplacer Judas Iscariote.
Comme Saint Jean Chrysostome nous le dit avec justesse dans l'une de ses homélies, lorsqu'il s'agit de choisir des personnes qui doivent assumer une certaine responsabilité il se peut que nous devions faire face a des rivalités ou à des discussions.
C'est la raison pour laquelle Saint Pierre «se désintéressant de possibles jalousies», abandonne l'affaire au sort et à l'inspiration Divine.
Et ce Père de l'Église ajoute: «Car les décisions importantes engendrent trop souvent les rancœurs».
Dans l'Évangile de ce jour, le Seigneur parle aux Apôtres de la joie qui doit être la leur: «que ma Joie soit en vous, et que vous soyez comblés de Joie» (Jn 15,11).
En effet, le Chrétien, comme Mathias, vivra heureux et avec une joie sereine s'il assume les différents événements de la vie à partir de la grâce de la filiation Divine.
Autrement, il finira par se laisser emporter par les fausses rancœurs, d'absurdes jalousies ou toute autre sorte de préjugés.
La Joie et la Paix sont toujours les fruits de l'exubérance du dévouement apostolique et de notre lutte pour parvenir à la sainteté.
Elles sont le résultat logique et surnaturel de l'amour de Dieu et de l’esprit de service au prochain.
Romano Guardini écrivait: «La source de la joie est une source qui jaillit au plus profond de nous-mêmes. (...). C'est là où demeure Dieu.
Alors la Joie se déploie en nous rendant lumineux. Et tout ce qui est beau est perçu dans toute sa splendeur».
Quand nous ne sommes pas heureux nous devons prier comme le faisait Saint Thomas More: «Seigneur, donne-moi le sens de l'humour pour que je tire quelque bonheur de la vie et que j'en fasse part aux autres».
N'oublions pas non plus ce que Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus disait aussi: «Dieu, écartez moi des saints au visage triste, car un saint triste est un triste saint».
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Saint-Matthias.html#evenement3301.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et institués pour que, vous, vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure.
"Comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon Amour, dit Jésus.
Si vous gardez mes Commandements, vous demeurerez dans mon Amour, comme moi j’ai gardé les commandements de Mon Père et je demeure dans son Amour."
C’est dans cet Amour de Jésus que Pierre mu par L’Esprit Saint dit aux onze apôtres : Il faut remplacer celui qui est parti. C’est alors l’élection de Mathias.
Jésus a porté sur la Croix toutes nos résistances et nos refus d’aimer. Dieu appelle les apôtres pour conduire son peuple, il les a choisis pour rejoindre Jésus. « Que vous alliez, que vous portiez du fruit. »
Ainsi s’exprime la fécondité de la vie de Dieu en nous, que nous nous portons les uns aux autres dans l’Amour.
« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. »
Je vous ai parlé ainsi dit Jésus, pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. Voici mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés.
Le fruit porté est cet Amour dont les apôtres s’entourent les uns aux autres. Cet Amour rayonne dans la communauté.
Devant le témoignage des chrétiens les merveilles de Dieu se réalisent au milieu du Peuple de Dieu.
L’Église de Jésus célèbre les merveilles de Dieu : « Vous ferez cela en mémoire de Moi ! » Jésus a donné sa vie : »
Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne.« A la suite de Jésus, chacun donne sa vie.
Le Jeudi Saint Jésus a pris le pain et il a dit : « Prenez, mangez, c’est mon Corps livré pour vous ». Il dit encore : « Prenez, buvez, c’est mon Sang qui est répandu pour vous et pour la multitude ! ». Jésus montre ainsi le réalisme du don de sa Vie pour nous.
« Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et institués pour que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure ; afin que le Père vous donne tout ce que vous lui demanderez en mon nom. Ce que je vous commande, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. »
Quand nous célébrons un apôtre, la communauté rassemblée célèbre l’Eucharistie. La Parole de Dieu donne sens à notre vie, elle établit une fraternité nouvelle dans Le Christ.
Les liens entre nous sont d’autant plus forts qu’ils sont réalisés dans la Chair et le Sang de Jésus, sanctifiés pas L’Esprit Saint.
Nous nous appartenons les uns aux autres dans Le Christ en rendant grâce à Dieu de la fidélité de son Amour au milieu de nous.
Nous demandons à Dieu la Grâce de L’Esprit Saint Consolateur, qui nous donne la Paix de Jésus.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as choisi saint Matthias pour compléter le collège des Apôtres, accorde-nous, à sa Prière, puisque ton Amour nous appelle, d'être un jour au nombre des élus.
Parole de Dieu : (Ep 2, 19-22)… (Office des Laudes).
Vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est Le Christ Jésus Lui-même.
En Lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
En Lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par L’Esprit Saint la Demeure de Dieu.