Eucharistie du Dimanche 09 Septembre 2012 : 23ème Dimanche du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Pierre Claver.

Eucharistie du Dimanche 09 Septembre 2012 : 23ème Dimanche du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Pierre Claver, Jésuite, Apôtre des esclaves d'Amérique († 1654).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :

Livre d'Isaïe 35,4-7a… Psaume 146(145),7.8.9ab.10b… Lettre de saint Jacques 2,1-5… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,31-37.

Commentaire de Jean Tauler (v. 1300-1361), Dominicain à Strasbourg.

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice ».

Autre commentaire de l’Abbé Óscar MAIXÉ i Altés (Roma, Italie).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Dimanche 09 Septembre 2012 : Fête de Saint Pierre Claver, Jésuite, Apôtre des esclaves d'Amérique († 1654).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Pierre Claver, Jésuite.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 35,4-7a.
Dites aux gens qui s'affolent : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »
Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides.
Le pays torride se changera en lac, la terre de la soif en eaux jaillissantes. Dans le repaire des chacals, les broussailles deviendront des roseaux et des joncs.

 

Psaume 146(145),7.8.9ab.10b.
Le Seigneur fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège l'étranger.
Il soutient la veuve et l'orphelin,
Le Seigneur est ton Dieu pour toujours.

 

Lettre de saint Jacques 2,1-5.
Mes frères, ne mêlez pas des considérations de personnes avec la foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire.
Imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps un homme aux vêtements rutilants, portant des bagues en or, et un homme pauvre aux vêtements sales.
Vous vous tournez vers l'homme qui porte des vêtements rutilants et vous lui dites : « Prends ce siège, et installe-toi bien » ; et vous dites au pauvre : « Toi, reste là debout », ou bien : « Assieds-toi par terre à mes pieds ».
Agir ainsi, n'est-ce pas faire des différences entre vous, et juger selon des valeurs fausses ?
Écoutez donc, mes frères bien-aimés ! Dieu, lui, n'a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ? Il les a faits riches de la foi, il les a faits héritiers du Royaume qu'il a promis à ceux qui l'auront aimé.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,31-37.
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

 

Commentaire du jour.
Jean Tauler (v. 1300-1361), Dominicain à Strasbourg.
Sermon 49, 1er pour le 12e dimanche après la Trinité (trad. Cerf 1991, p. 399 rev.).

« Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets ».

 

Il nous faut examiner de près ce qui rend l'homme sourd. Pour avoir prêté l'oreille aux insinuations de l'Ennemi, pour avoir entendu ses paroles, le premier couple de nos ancêtres sont devenus sourds les premiers.

Et nous aussi après eux, en sorte que nous ne pouvons plus ni entendre ni comprendre les inspirations aimables du Verbe éternel.

Pourtant nous savons bien que le Verbe éternel est au fond de notre être, si ineffablement près de nous et en nous que notre être même, notre propre nature, nos pensées, tout ce que nous pouvons nommer, dire ou comprendre, tout cela n'est pas si près de nous et ne nous est pas si intimement présent que ne l'est le Verbe éternel.

Et ce Verbe parle sans cesse en l'homme. Mais l'homme n'entend pas tout cela à cause de la grande surdité dont il est atteint...

Du même coup, il a été tellement atteint dans ses autres facultés qu'il en est aussi devenu muet, et qu'il ne se connaît pas lui-même.

S'il voulait parler de son intérieur, il ne pourrait pas le faire, ne sachant pas où il en est et ne connaissant pas sa propre manière d'être...

Qu'est-ce donc que ce chuchotement nuisible de l'Ennemi ? C'est tout le désordre qu'il te fait voir sous son côté miroitant et qu'il te persuade d'accepter, en se servant de l'amour ou de la recherche des choses créées, de ce monde-ci et de tout ce qui s'y rattache : biens, honneurs, même amis et parents, voire ta propre nature, bref, tout ce que t'apporte le goût des biens de ce monde déchu.

C'est de tout cela qu'est fait son chuchotement...

Vient alors Notre Seigneur : il met son doigt sacré dans l'oreille de l'homme, et de la salive sur sa langue, ce qui fait que l'homme retrouve la parole.

 

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice ».

Le Seigneur a dit : Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Cette faim n'a rien de corporel, cette soif ne désire rien de terrestre.

Elles aspirent à être rassasiées de justice et, lorsqu'elles ont été introduites dans le secret de tous les mystères, elles souhaitent être comblées du Seigneur lui-même.

Heureuse l'âme qui convoite cette nourriture et qui brûle de désir pour une telle boisson : elle n'y aspirerait pas si elle n'avait déjà goûté quelque chose de sa douceur.

Elle a entendu l'Esprit qui fait parler les prophètes, quand il lui disait : Goûtez et voyez comme le Seigneur est doux !

Alors elle a reçu comme une parcelle de la douceur d'en haut, elle s'est enflammée d'amour pour cette volupté très pure.

Aussi, méprisant tous les biens corporels, elle a brûlé de toute son ardeur pour cette nourriture et cette boisson de la justice, et elle a saisi la vérité de ce premier commandement qui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton esprit et de toute ta force. Car aimer Dieu n'est rien d'autre que désirer la justice.

Enfin, de même que le souci du prochain se rattache à l'amour de Dieu, ainsi la vertu de miséricorde s'unit à ce désir de la justice, si bien qu'il est dit : Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !

Reconnais, chrétien, la valeur de ta sagesse ; comprends à quelles récompenses tu es appelé, et par la pratique de quels enseignements tu les obtiendras.

La Miséricorde veut que tu sois miséricordieux ; la Justice, que lu sois juste, afin que le Créateur apparaisse dans sa créature et que, dans le miroir du cœur humain, resplendisse l'image de Dieu exprimée par les traits qui la reproduisent.

Ta Foi peut être assurée, si elle s'accompagne de la pratique : tout ce que tu désires viendra à ta rencontre, et tu posséderas sans fin ce que tu aimes.

Et parce que tout est pur pour toi grâce à ton aumône, tu parviendras aussi à la béatitude que le Seigneur promet ensuite lorsqu'il dit : Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ! Quelle grande félicité, mes bien-aimés, pour laquelle est préparée une telle récompense ! Qu'est-ce donc qu'avoir le cœur pur, sinon s'appliquer aux vertus qui viennent d'être énumérées ? Voir Dieu, quel esprit peut concevoir, quelle langue peut exprimer une telle béatitude ?

C'est cependant ce qu'on obtiendra lorsque la nature humaine sera transformée : ce ne sera plus comme une image obscure, dans un miroir, mais face à face, qu'elle verra, telle qu'elle est, la divinité que nul être humain n'a jamais pu voir.

Et alors, ce que personne n'avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l'homme n'avait pas imaginé, elle le possédera dans la joie indicible d'une éternelle contemplation.

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Óscar MAIXÉ i Altés (Roma, Italie).

« On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui ».

 

Aujourd'hui, la liturgie nous propose la Contemplation de la guérison d'un «sourd-muet» (Mc 7,32).

Comme on le voit à chaque miracle (l'aveugle de Betsaïde et Jérusalem, etc.), le Seigneur accompagne ses miracles de gestes.

Les Pères de l'Eglise voient dans ces gestes la participation de l'humanité du Christ comme instrument à l'accomplissement de ces miracles.

Un instrument qui a un double sens: d'un coté l'abaissement du Verbe et son rapprochement envers nous en tant que des humains (le toucher, la profondeur de son regard, sa voix douce…) et de l'autre coté, le désire de réveiller en nous la confiance, la foi et la conversion de notre cœur.
En effet, les guérisons que Jésus accomplit durant sa mission vont au-delà de la guérison du corps.

Parmi ceux qu'Il aime, ces guérisons visent la rupture avec l'aveuglement, la surdité et la paralysie de leur esprit.

C'est à dire une vraie communion de Foi et d'amour.
En même temps nous constatons comment la réaction de gratitude de ceux qui reçoivent le don divin est de proclamer la Miséricorde de Dieu «mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient» (Mc 7,36).

Ils témoignent du Don de Dieu, ils sont remplis de sa Miséricorde ainsi que d'une véritable et profonde Gratitude.
Pour nous aussi il est important de nous sentir aimés de Dieu, d'avoir la certitude que nous sommes l'objet de sa Miséricorde infinie.

C'est cette certitude qui est le moteur de la générosité et de l'Amour que Dieu attend de nous. Plusieurs sont les chemins à suivre pour que cette découverte se réalise en nous.

Parfois ça sera l'expérience intense et soudaine d'un miracle mais plus fréquemment c'est la réalisation que toute notre vie est un miracle d'Amour.

Dans les deux cas et pour que cela s'accomplisse, il faut que notre conscience soit dans un état d'indigence, c'est à dire remplit d'une véritable humilité ainsi que d'une véritable capacité à écouter, d'une manière attentive, la voix de Dieu.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/23eme-dimanche-du-temps-ordinaire-annee-B.html.

Les yeux levés au ciel, Jésus soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »

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Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.

On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.

L’Évangile nous manifeste comment Jésus guérit chacun de nous. Il va sortir ce sourd muet de l’enfermement dans lequel il se trouve.

Jésus se laisse toucher par sa misère, il l’emmène à l’écart dans l’intimité, il met la main sur le mal et établit avec lui une relation personnelle loin de la foule et des cris.

Une communion s’établit entre Jésus et cet homme qui est déjà régénéré. Ce pauvre est reconnu, enfin quelqu’un le comprend, Jésus est cette espérance qui renaît dans son cœur.

Le regard de Dieu sur l’humanité, son plan d’amour pour son peuple est étonnant.

Déjà le prophète Isaïe l’avait annoncé. Dieu, dans sa tendresse miséricordieuse, ne supporte pas la « maladie » de son peuple.

« Alors, s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors, le boiteux bondira comme un cerf, la bouche du muet criera de joie. »

Jésus manifeste la libération de son peuple, c’est le cœur de Dieu qui se révèle dans tout ce qui est pauvre, faible, petit, découragé, là se trouve une véritable révolution.

 

Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.

Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.

Jésus regarde vers le Ciel et prie pour cet homme. Il a reçu du Père tout pouvoir mais il regarde vers son Père, « les yeux levés au ciel », il soupire devant ce garçon qui a tellement soupiré dans sa vie.

Le cri de son cœur fait passer la Miséricorde, l’Amour de Dieu : « Ouvre-toi. » Les oreilles de cet homme s’ouvrent, il entend le bourdonnement d’une abeille, le chant d’un oiseau…

Il entend ! Il peut s’exprimer, dire merci, il peut rendre grâce.

Les oreilles sont le lieu de l’écoute : la Foi vient de l’écoute de Dieu. Jésus guérit pour signifier que le Royaume des cieux est là.

 

Alors Jésus leur recommanda de n’en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.

Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

Dieu veut nous guérir de tous nos enfermements. Il veut nous remettre debout. Jésus manifeste que Dieu est près du plus petit et du pauvre.

Un changement de perspective s’opère, une pacification s’établit dans notre famille, dans la communauté.

Ce passage de Dieu nous rend proche du plus petit et du pauvre. Jésus dans sa propre chair a pris sur lui le mur de haine qui séparait les hommes.

Nous pouvons désormais regarder comme Dieu regarde, agir comme il agit. Nos yeux s’ouvrent sur notre famille, notre village.

Notre vie devient alors un regard d’Amour Compatissant. « Les pauvres, vous les aurez toujours, moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous » a dit Jésus.

C’est dans la Compassion de Jésus nous voulons vivre désormais.

Nous demandons la Grâce d’entrer dans le mystère de l’Amour guérissant de Jésus pour la communauté.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu qui a envoyé Ton Fils pour nous sauver et faire de nous tes enfants d'adoption, regarde avec bonté ceux que tu Aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie Liberté et la Vie éternelle.

 

Parole de Dieu : (Ez 37, 12b-14)… (Office des Laudes).

Ainsi parle Le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël.

Vous saurez que je suis Le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple !

Je mettrai en vous Mon Esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis Le Seigneur : je l’ai dit et je le ferai. Parole du Seigneur.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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