Eucharistie du Samedi 17 Novembre 2012 : Samedi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Eglise fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Élisabeth de Hongrie, Veuve, Tertiaire de Saint-François (1207-1231).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Troisième lettre de saint Jean 1,5-8… Psaume 112(111),1-2.3-4.5-6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,1-8.
Commentaire de la Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
LETTRE DE CONRAD DE MARBOURG, DIRECTEUR SPIRITUEL DE STE ÉLISABETH (1232).
Autre commentaire de l’Abbé Joan FARRÉS i Llarisó (Rubí, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Oraisons et Parole de Dieu.
Samedi 17 Novembre 2012 : Fête de Sainte Élisabeth de Hongrie, Veuve, Tertiaire de Saint-François (1207-1231).
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Sainte Élisabeth de Hongrie.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Troisième lettre de saint Jean 1,5-8.
Mon bien-aimé Gaïus, tu agis en vrai fidèle dans ce que tu fais pour les frères, qui sont pourtant des étrangers.
Ils ont rendu témoignage à ta charité devant la communauté de l'Église ; tu agiras bien en facilitant leur voyage d'une manière qui plaise à Dieu.
Car c'est pour le nom du Fils de Dieu qu'ils se sont mis en route sans rien recevoir des païens.
Nous devons donc, nous, accueillir de tels hommes afin de coopérer à l'action de la vérité en nous.
Psaume 112(111),1-2.3-4.5-6.
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.
Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits,
il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.
L'homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »
Commentaire du jour.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
No Greater Love, ch. 1
« Toujours prier »
Ce n'est que par l'Oraison et la lecture spirituelle que l'on peut cultiver le don de la Prière. L'Oraison mentale grandit en même temps que la simplicité, c'est-à-dire dans l'oubli de soi, le dépassement du corps et des sens, et le renouvellement des aspirations qui nourrissent notre Prière.
Il s'agit, ainsi que le dit saint Jean Vianney, de « fermer nos yeux, fermer notre bouche et ouvrir notre cœur ». Dans la Prière vocale, nous parlons à Dieu ; dans l'Oraison, il nous parle. C'est à ce moment-là qu'il se déverse en nous.
Nos Prières devraient être faites de mots brûlants, jaillissant de la fournaise de nos cœurs remplis d'Amour.
Dans tes Prières, adresse-toi à Dieu avec grande vénération et grande confiance. Ne traîne pas, ne te précipite pas ; ne crie pas, ne t'abandonne pas au mutisme ; mais avec dévotion, avec une grande douceur, en toute simplicité, sans aucune affectation, offre ta louange à Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme.
Une fois enfin, laisse l'Amour de Dieu prendre entièrement et absolument possession de ton cœur, et laisse cet Amour devenir dans ton cœur sa seconde nature ; ne permets pas à ton cœur que rien de contraire à cela ne pénètre en lui ; laisse-le s'appliquer continuellement à la croissance de cet Amour en cherchant à plaire à Dieu en toute chose, en ne lui refusant rien ; laisse-le accepter tout ce qui lui arrive comme venant de la main de Dieu ; fais qu'il soit fermement déterminé à ne jamais commettre volontairement ou consciemment aucune faute –- ou, s'il y échoue, laisse-le s'humilier et apprendre à se relever dans l'instant. Alors, un tel cœur priera continuellement.
LETTRE DE CONRAD DE MARBOURG
DIRECTEUR SPIRITUEL DE STE ÉLISABETH (1232)
Élisabeth se mit alors à manifester ses vertus. Toute sa vie, elle avait été la consolatrice des pauvres ; alors elle devînt entièrement le soutien des affamés. Elle ordonna que, près d'un château qui lui appartenait, on construisît un hôpital, où elle recueillit beaucoup de malades et d'infirmes.
Là, à tous ceux qui demandaient l'aumône, elle distribua largement les bienfaits de sa Charité ; et non seulement à cet endroit, mais encore dans tout le territoire placé sous la juridiction de son mari et elle épuisa si bien tous ses revenus, provenant des quatre principautés de son mari, qu'elle finit par vendre tous ses objets de luxe et tous ses vêtements de prix au profit des pauvres.
Elle avait l'habitude de visiter personnellement tous ses malades deux fois par jour, le soir et le matin.
Ainsi elle prenait soin elle-même des plus répugnants ; elle nourrissait les uns, couchait les autres, en portait certains sur ses épaules et leur rendait beaucoup d'autres services de bienfaisance.
Son mari, d'heureuse mémoire, n'a jamais manifesté de mauvaise volonté à cet égard. Enfin, après la mort de son mari, pour tendre à la plus haute perfection elle me demanda en pleurant de l'autoriser à mendier de porte en porte.
Le jour du vendredi saint, comme les autels étaient dénudés, les mains posées sur l'autel d'une chapelle de sa ville, où elle avait logé des Frères Mineurs, en présence de quelques-uns d'entre eux, elle renonça à sa volonté propre, à toute vie mondaine, et à tout ce que le Sauveur dans l'évangile, nous a conseillé d'abandonner.
Cela fait, voyant qu'elle pourrait être donnée par l'agitation du siècle et la gloire mondaine de cette terre, où elle avait brillamment vécu du vivant de son mari, elle me suivit malgré moi à Marbourg ; là elle construisit un hôpital dans la ville, y recueillit les malades et les infirmes et accueillit à sa table les plus pauvres et les plus méprisés.
Malgré ces œuvres de la vie active, je le dis devant Dieu, j'ai rarement vu une femme plus Contemplative.
En effet, des religieux et des religieuses, comme elle sortait de l'oraison silencieuse, virent plus d'une fois son visage merveilleusement illuminé, et ses yeux rayonnant comme le soleil.
Avant sa mort, j'entendis sa Confession. Comme je lui demandais ce qu'il fallait faire de sa fortune et de son mobilier, elle répondît que tout ce qu'elle paraissait posséder encore appartenait aux pauvres.
Elle me pria de le leur distribuer, excepté une tunique grossière qu'elle portait et dans laquelle elle voulait être ensevelie.
Ces dispositions prises, elle reçut le Corps du Seigneur. Puis, jusqu'à l'heure de vêpres, elle parlait fréquemment de ce qu'elle avait entendu de meilleur dans la prédication.
Ensuite, en recommandant très pieusement à Dieu toutes les personnes présentes, elle expira très doucement, comme si elle s'endormait.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_294.
Abbé Joan FARRÉS i Llarisó (Rubí, Barcelona, Espagne).
« Il faut toujours Prier sans se décourager ».
Aujourd'hui, pendant ces derniers jours de l'année Liturgique, Jésus nous exhorte à Prier, à nous diriger à Dieu.
Nous pouvons le comprendre, en imaginant comme les pères et les mères de famille attendent que —tous les jours!— leurs enfants leur disent quelque chose, leur manifestent leur affection.
Dieu, qui est Père de tous, s'y attend aussi. Jésus nous le dit souvent dans l'Évangile, et nous savons que le fait de parler avec Dieu est en soit Prière.
La Prière est la voix de la Foi, de notre croyance en Lui, de notre confiance et, espérons que ce soit aussi toujours manifestation de notre Amour.
Afin que notre Prière sois persévérante et confiante, Saint Luc dit que «Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours Prier sans se décourager» (Lc 18,1). Nous savons que la Prière peut se faire en rendant louange à Dieu, en rendant grâce, ou en reconnaissant la propre faiblesse humaine —le péché—, implorant la Miséricorde de Dieu; mais dans la grande majorité des cas, ce sera en demandant une grâce ou une faveur.
Et, bien qu'on n'obtienne pas nécessairement ce qu'on demande à l'instant même, le seul fait de pouvoir se diriger à Dieu, le fait de pouvoir raconter à Quelqu'un cette peine ou cette chose qui nous préoccupe, sera suffisant pour qu'on puisse dire que nous avons obtenu quelque chose et certainement —bien que ce ne sera pas immédiat, sinon avec le passage du temps— nous obtiendrons réponse, car «Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers Lui jour et nuit?» (Lc 18,7).
Saint Jean Climaco, au sujet de cette parabole évangélique, dit que «ce juge qui ne respectait pas Dieu, cède devant l'insistance de la veuve pour ne pas se déranger d'avoir à l'écouter.
Dieu fera justice à l'âme, veuve de Lui par le péché, face au corps, son premier ennemi, et face aux démons, ses adversaires invisibles. Le Commerçant Divin saura faire l'échange juste de notre bonne marchandise, mettre à notre disposition ses grands biens avec Amour et être prêt à recevoir nos demandes».
Persévérance dans la Prière, confiance en Dieu. Disait Tertullien que «seulement la Prière vainc Dieu».
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Samedi-de-la-32eme-semaine-annee-paire.html#evenement3537.
« Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la Foi sur terre ? »
« Et Jésus disait une parabole sur ce qu’il leur fallait Prier sans cesse et ne pas se décourager. »
L’Évangile met en œuvre une femme qui insiste dans sa requête. Elle arrive à convaincre ce juge inique qui va lui rendre justice.
Ce juge ne respecte pas Dieu et se moque des hommes ! La persévérance dans le texte montre cette femme qui lui demande de rendre justice.
Longtemps il refusa, privilégiant les affaires qui l’arrangeaient, puisque c’est un juge injuste. Nous savons combien la dynamique du mal suit son cours contre la dynamique du bien. L’Évangile nous aide à grandir dans la confiance en Dieu, il y a une vérité chez cette femme dans son insistance.
Elle fait prendre conscience à ce juge de son comportement : « Je ne respecte pas Dieu et je me moque des hommes. » Elle vient le tourmenter avec insistance le remettant devant lui-même.
« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et n’avait de considération pour personne. »
Cette femme venait demander à ce juge de lui rendre justice, d’être ce qu’il devrait être parce qu’elle se trouve devant une injustice car elle est lésée dans ses biens et dans son être.
« Je vais lui rendre justice dit-il. » Il y a en chacun de nous un aspect positif, un secret qu’il est possible de rejoindre par une conversion.
Certes, la motivation de ce juge est « qu’il n’ai pas la tête cassée ! » Cependant il y a une beauté surprenante chez cette femme, une foi qui va faire basculer cet homme du côté de la justice.
« Regardez bien ce juge qui est injuste, » dit Jésus, il va se laisser toucher par cette femme, elle arrivera à la justice.
Dans les « ténèbres » de ce monde, nous pouvons accéder la lumière à force de persévérance. Dieu est Lumière ! Il nous faut y croire, c’est une question de Foi !
« Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »
Nous sommes persévérants dans la Prière car Dieu est un Père infiniment bon. Il ne fait pas attendre ses élus, ses bien-aimés ! Sans tarder, il leur fera Justice.
Nous ne cessons pas de regarder vers le Père des Cieux pour l’Humanité ayant Foi en Dieu et Foi dans les hommes ! La difficulté qu’ils ont à croire, la misère des hommes ne peut nous arrêter.
Quand le Don de Dieu est rejeté, bafoué sur la terre nous croyons envers et contre tout en la Résurrection de Jésus.
La conversion de l’homme de l’Évangile, puisqu’il rend justice à cette femme, montre combien nous devons croire que déjà nous sommes exaucés.
Quand notre demande est posée, elle est déjà exaucée !
Nous devons croire autant dans la Prière que dans l’exaucement de la Prière. « Je vous dis qu’il leur fera prompte Justice. »
Nous demandons à Dieu la Grâce de la Prière, confiants dans ce Père des Cieux.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a donné à sainte Élisabeth de Hongrie de connaître et de vénérer Le Christ dans les pauvres, accorde-nous de servir avec une inépuisable Charité ceux qui sont dans le besoin et l'affliction.
Parole de Dieu : (2 P 3, 13-14)… (Office des Llaudes).
Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un Ciel nouveau et une Terre nouvelle où résidera la Justice.
Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que Le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la Paix.