Eucharistie du Mardi 19 Juin 2012 : Mardi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Sainte Julienne de Falconieri, Vierge (1270-1341).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Premier livre des Rois 21,17-29… Psaume 51(50),3-4.5-6ab.11.16… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,43-48.
Commentaire de la Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
COMMENTAIRE DE SAINT CYPRIEN SUR LA PRIÈRE DU SEIGNEUR : « Que Ton Nom soit Sanctifié ».
Chant, Hymne, Oraison.
Mardi 19 Juin 2012 : Fête de Sainte Julienne de Falconieri, Vierge (1270-1341).
Julienne, de l'illustre famille de Falconieri, vint au monde à Florence, l'an 1270, de parents très avancés en âge.
Attirée par la sainteté des premiers frères de l'Ordre des Servites de Marie, nièce de l'un d'entre eux, Alexis Falconieri, Julienne Falconieri (en italien, Giuliana Falconieri) se consacre au Seigneur et se donne tout entière à la Pénitence, à la Contemplation et aux œuvres de Charité. Sa dévotion envers la Vierge Marie et son Amour de l'Eucharistie sont remarqués par le peuple.
Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que son oncle, saint Alexis Falconieri, de l'Ordre des Servites, disait à la mère ravie : " Ce n'est pas une fille, c'est un Ange que Dieu vous a donné ; il la destine à de grandes choses. "
Jamais dans tout le cours de sa vie elle ne leva les yeux pour considérer le visage d’un homme et le seul mot de « péché » la faisait trembler.
Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux exercices. Sa mère, y trouvant de l'excès, la grondait : " Julienne, disait-elle, si tu n'apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrais pas te trouver un mari. - Ne craignez rien, ma mère, répondait finalement Julienne ; quand le temps sera venu, la Sainte Vierge y pourvoira. " Le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à Dieu sa virginité.
À l’âge de quinze ans, elle voua solennellement à Dieu sa virginité. « N’aspirant, ô Julienne, qu’après les noces du céleste Agneau, vous quittez la maison paternelle et vous dirigez un chœur de vierges. Vous gémissez nuit et jour sur les douleurs de votre Époux attaché à la croix et vous pleurez aux pieds de la Mère de Dieu, au cœur percé de sept glaives ».
Elle entra dans l'Ordre récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit, sous la conduite de saint Philippe Béniti, les plus grands progrès dans la vertu.
Ayant établi en effet l’Ordre des Mantellates (car elles portaient un court mantelet), elle fut chargée par saint Philippe Béniti de s’occuper de tout l’Ordre des Servites qui honore spécialement les Douleurs de la Vierge. Deux jours chaque semaine, elle ne prenait pour nourriture que le pain des Anges.
Elle est parmi les femmes pieuses qui, tout en restant chez elles, revêtaient l'habit de Mantelées et adoptaient ce genre de vie et l'esprit des Servites. Parmi elles, Julienne occupe une place particulière. Si bien qu'avec le temps, elle fut considérée comme la fondatrice des Sœurs et des Moniales de l'Ordre des Servites de Marie. Elle est également la sainte patronne des membres Séculiers servites (hommes et femmes) de l'Ordre.
À trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité. Dès les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère.
Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles flagellations.
Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne prenant d'autre nourriture que la Sainte Eucharistie.
Le samedi, elle jeûnait au pain et à l'eau en l'honneur de la très Sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au pied de la Croix.
Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu'à l'extase, dans la méditation de la passion du Sauveur.
Après sa mort, ses religieuses furent saisies d'émotion, en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les chairs.
Son divin Époux ne lui ménagea ni les tentations, ni les peines intérieures : " Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je souffre, s'il le faut, tous les tourments de l'enfer pendant toute l'éternité ; mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense ! "
Sa sainteté se manifesta par des miracles durant sa vie et surtout à l'heure de sa mort. Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort.
Affaiblie par les cilices, les veilles, les prières et les jeûnes, elle gisait, malade et ne retenait aucun aliment.
À l’âge de soixante-dix ans, ne pouvant plus retenir aucun aliment, elle gémit de ne pouvoir Communier.
Gémissant de ne pouvoir Communier, elle supplie qu'au moins on lui montre la Sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce Bonheur, son audace d'Amour va plus loin, elle prie qu'on place le Corporal avec l'Hostie sur sa poitrine.
Elle fut alors autorisée à recevoir l'hostie, en la déposant sur sa poitrine, sur son cœur. Le Prêtre disait alors une prière afin de « sanctifier l'âme de la malade » avec le contact du « Corps du Christ ».
Et, par un miracle, le Pain sacré disparut en imprimant sur sa chair la forme d’une hostie représentant l’image de Jésus Crucifié.
Au même moment, Julienne, transportée d'amour, rend le dernier soupir en disant : " Mon doux Jésus ! "
Elle rendit alors le dernier soupir et fut introduite dans l’allégresse auprès du trône du Roi divin. C’était le 19 juin 1341.
La peau de la Sainte conserva l'image de l'hostie là où le prêtre l'avait mise en contact. L'iconographie de Sainte Julienne montre ainsi l'image miraculeuse apparue sur sa poitrine.
Son corps est conservé dans la basilique de la Santissima Annunziata de Florence. L'église Santa Giuliana Falconieri sur le Gianicolense à Rome lui est dédiée.
Une statue de marbre la représentant a été placée dans la basilique Saint-Pierre de Rome, dans le transept gauche lorsqu'on regarde le maître-autel.
Elle fut béatifiée le 8 juillet 1678 par le pape Innocent XI, lui-même tertiaire de l'Ordre des Servites de Marie.
Elle fut canonisée le 16 juin 1737 par le pape Clément XII, en même temps que Vincent de Paul, Jean-François Régis et Catherine de Gênes.
Sa fête a été fixée au 19 juin.
Demandons à l’Esprit-Saint, de nous obtenir, comme sainte Julienne, de pouvoir être nourris et fortifiés durant notre agonie par Le Corps du Christ qui nous conduira jusqu’à la Patrie Céleste.
Premier livre des Rois 21,17-29.
La parole du Seigneur fut adressée au prophète Élie :
« Lève-toi, va trouver Acab, qui règne sur Israël à Samarie. Il est en ce moment dans la vigne de Naboth, où il s'est rendu pour en prendre possession.
Tu lui diras : 'Ainsi parle le Seigneur : Tu as commis un meurtre, et maintenant tu prends possession. C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : À l'endroit même où les chiens ont lapé le sang de Naboth, les chiens laperont ton sang à toi aussi. ' »
Acab dit à Élie : « Tu m'as donc retrouvé, toi, mon ennemi ! » Élie répondit : « Oui, je t'ai retrouvé. Puisque tu t'es déshonoré en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
je vais faire venir sur toi le malheur : je supprimerai ta descendance, j'exterminerai tous les mâles de ta maison, esclaves ou hommes libres.
Je ferai à ta maison ce que j'ai fait à celle de Jéroboam, et à celle de Baasa, tes prédécesseurs, car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël.
Et le Seigneur a encore cette parole contre Jézabel : 'Les chiens dévoreront Jézabel sous les murs de la ville d'Isréel ! '
Celui de la maison d'Acab qui mourra dans la ville sera dévoré par les chiens ; celui qui mourra dans la campagne sera dévoré par les oiseaux du ciel. »
On n'a jamais vu personne se déshonorer comme Acab en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur, sous l'influence de sa femme Jézabel.
Il s'est conduit d'une manière abominable en s'attachant aux idoles, comme faisaient les Amorites que le Seigneur avait chassés devant les Israélites.
Quand Acab entendit les paroles prononcées par Élie, il déchira ses habits, se couvrit le corps d'un vêtement de pénitence ; et il jeûnait, il gardait le vêtement de pénitence pour dormir, et il marchait lentement.
Alors la parole du Seigneur fut adressée à Élie :
« Tu vois comment Acab s'est humilié devant moi ! Puisqu'il s'est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur de son vivant ; c'est sous le règne de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison.
Psaume 51(50),3-4.5-6ab.11.16.
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.
Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,43-48.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.
Commentaire du jour.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
No Greater Love, p. 50.
« Soyez saints, car je suis saint » (Lv 19,2).
Nous savons tous qu'il y a un Dieu qui nous aime et qui nous a faits. Nous pouvons nous tourner vers lui et demander : « Mon Père, aide-moi maintenant. Je veux être saint, je veux être bon, je veux aimer ».
La sainteté n'est pas un luxe destiné à une élite ; elle n'est pas réservée à quelques-uns. Nous y sommes destinés, toi, moi et tout le monde. C'est une tâche simple, car si nous apprenons à Aimer, nous apprenons à être saints.
La première étape est de vouloir le devenir. Jésus veut que nous soyons saints comme son Père est saint.
Ma sainteté consiste en l'accomplissement de la volonté de Dieu, dans la joie. Dire « Je veux être saint » signifie : « Je vais me dépouiller de tout ce qui n'est pas Dieu. Je vais me dépouiller et vider mon cœur de toutes les choses matérielles. Je vais renoncer à ma volonté propre, à mes goûts, à mes fantaisies, à mon inconstance ; je deviendrai un esclave généreux de la volonté de Dieu.
De toute ma volonté, je vais Aimer Dieu, je vais choisir en faveur de Lui, je vais courir vers Lui, je vais arriver jusqu'à Lui et je vais Le posséder ».
Mais tout dépend de ces quelques mots : « Je veux » ou « Je ne veux pas ». Je dois mettre toute mon énergie dans ces mots : « Je veux ».
COMMENTAIRE DE SAINT CYPRIEN SUR LA PRIÈRE DU SEIGNEUR : « Que Ton Nom soit Sanctifié ».
Comme le Seigneur est plein de Miséricorde ! Comme sa Bienveillance et sa Bonté envers nous sont généreuses !
Il a voulu que nous fassions notre Prière en présence de Dieu, de telle sorte que nous donnions au Seigneur le nom de Père, et que nous nous désignions comme ses fils, de même que le Christ est Fils de Dieu.
Aucun de nous n'aurait osé employer ce nom dans la Prière si Lui-même ne nous avait autorisés à Prier ainsi.
Nous devons donc nous rappeler et savoir, frères bien-aimés, lorsque nous appelons Dieu Notre Père, que nous devons nous conduire en fils de Dieu : et de même que nous nous complaisons à considérer Dieu comme Notre Père, il doit pouvoir se complaire Lui aussi en nous.
Vivons comme étant les Temples de Dieu, pour qu'il soit évident que Dieu habite en nous. Nos actes ne doivent pas être indignes de l'Esprit : devenus maintenant des hommes Spirituels et Célestes, n'ayons de pensées et d'actions que Spirituelles et Célestes, car Le Seigneur Dieu l'a dit Lui-même : J'honorerai ceux qui m'honorent et ceux qui me méprisent seront méprisés. Et l'Apôtre Paul a déclaré dans sa lettre : Vous n'appartenez plus à vous-mêmes, car vous avez été achetés très cher. Honorez Dieu dans votre corps.
Ensuite nous disons : Que Ton Nom soit Sanctifié. Ce n'est pas parce que nous souhaitons que Dieu soit Sanctifié par nos Prières, mais parce que nous demandons au Seigneur que Son Nom soit Sanctifié en nous.
D'ailleurs, par qui Dieu pourrait-il être Sanctifié, puisque c'est Lui qui Sanctifie ? Il a dit Lui-même : Soyez saints parce que je suis saint.
Aussi demandons-nous instamment, puisque nous avons été Sanctifiés au Baptême, de persévérer dans ce que nous avons commencé d'être.
Et nous prions pour cela chaque jour. Nous avons besoin d'une Sanctification quotidienne: puisque nous péchons chaque jour, nous devons nous Purifier par une Sanctification Spirituelle.
Cette Sanctification qui nous est accordée par la Bienveillance de Dieu, l'Apôtre la proclame lorsqu'il dit : Ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les sodomites, ni les voleurs, ni les escrocs, ni les ivrognes, ni les dénonciateurs n'obtiendront le Royaume de Dieu.
Et c'est bien ce que vous étiez. Mais vous avez été Baptisés, vous avez été Justifiés, vous avez été Sanctifiés par le Nom du Seigneur Jésus Christ et par L'Esprit de Notre Dieu.
Il dit que nous avons été Sanctifiés par le Nom du Seigneur Jésus Christ et par L'Esprit de Notre Dieu.
Nous Prions pour que cette Sanctification demeure en nous. Parce que Le Seigneur notre juge interdit, a celui qu'il a guéri et rendu à la Vie, de pécher désormais de peur qu'il ne lui arrive quelque chose de pire, nous l'en prions par des oraisons continuelles : nous le supplions jour et nuit pour que notre Sanctification et le Don de la Vie, que nous tenons de la Grâce de Dieu, nous soient conservés par Sa protection.
Chant.
R/ L'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs
par le Saint-Esprit.
Les nations sauront que je suis le Seigneur
quand éclatera ma sainteté à votre sujet.
Je vous purifierai de tous vos péchés,
les nations le sauront : Je suis le Seigneur.
Je vous donnerai un cœur nouveau,
je mettrai en vous un esprit nouveau.
Je mettrai en vous mon Esprit,
et vous marcherez selon mes lois.
Hymne : Un chant rassemble dans la nuit.
Un chant rassemble dans la nuit
Les voix dispersées :
L'Église a devancé l'aurore
Et fait monter vers le Seigneur
L'espoir du monde.
L'hymne de joie et de douleurs,
Qui naît aujourd'hui
Rejoint la mystérieuse offrande,
Où Jésus Christ veut, de sa croix,
Signer l'alliance.
C'est dans le Fils que nous pouvons,
Marqués par l'Esprit,
Donner notre parole au Père,
Et c'est en lui que Dieu répond
Au cri des hommes.
Nous attendons face à l'Orient
Les signes du Jour:
Jésus doit revenir en gloire,
Et l'amour seul peut dans nos vies
Gagner sa Pâque.
Oraison de l’aube (Office des Lectures).
Nous t'en Prions, Seigneur, que ta Grâce nous devance et qu'elle nous accompagne toujours, pour nous rendre attentifs à faire le Bien sans relâche.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui ne cesses de Créer l’Univers, tu as voulu associer l’homme à Ton ouvrage ; regarde le travail que nous avons à faire : qu’il nous permette de gagner notre vie, qu’il soit utile à ceux dont nous avons la charge et serve à l’avènement de Ton Royaume.
Parole de Dieu : (1 Jn 4, 14-15)… (Office des Laudes).
Nous qui avons vu, nous attestons que Le Père a envoyé Son Fils comme Sauveur du Monde. Celui qui proclame que Jésus est Le Fils de Dieu, Dieu demeure en Lui, et Lui en Dieu.