Eucharistie du Vendredi 06 Juillet 2012 : Vendredi de la 13ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Sainte Maria Goretti, Vierge et Martyre (1890-1902).
Textes du jour (1ère lecture, Cantique, Evangile) :
Livre d'Amos 8,4-6.9-12… Psaume 119(118),2.10.20.30.40.131… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
Commentaire de Saint François d'Assise (1182-1226), Fondateur des Frères mineurs. Allocution du Bienheureux Pape Jean-Paul II pour le centième anniversaire de la naissance de sainte Maria Goretti (29 septembre 1991).
Notes.
Vendredi 06 Juillet 2012 : Fête de Fête de Sainte Maria Goretti, Vierge et Martyre (1890-1902).
http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/saints-passionistes/saints/sainte-maria-goretti.html.
Maria Goretti naît le 16 otobre 1890 à Corinaldo, village perché entre deux monts sur une hauteur fouettée par le vent, situé au sud d'Ancône dans la province des Marches, sur l'Adriatique. Dans ce village, les habitants vénèrent une "Madone, Reine des Martyrs", la dernière parole de Maria en mourant sera un cri d'amour: "ô Madonna".
Ses parents, Luigi et Assunta, sont pauvres mais très pieux: prière en famille le soir, éducation des enfants dans la crainte de Dieu et le respect de ses commandements.
Mais le petit lopin de terre n'arrive pas à nourrir la nombreuse maisonnée: 7 enfants dont Maria est l'aînée.
On leur fait miroiter des conditions de vie meilleure dans des exploitations vacantes au sud de Rome.
Assunta est attachée à sa maisonnette qu'elle entretient avec un soin méticuleux et elle ne voudrait pas la quitter; mais nécessité fait loi: ils vendent leur ferme et partent.
Ils se fixent en 1899 dans le village de Ferriere di Conca, au diocèse d'Albano, au sud de Rome sur le bord de la Méditerranée.
C'est la région des "marais Pontins" (appelée maintenant Pontine).
Malheureusement, à cette époque, les marais ne sont pas encore asséchés et la région est insalubre.
Luigi travaille d'arrache-pied, mais il sera bientôt arrêté par le paludisme. Pour comble de malheur, la famille doit collaborer avec un veuf et son fils. Le père, Jean Serenelli, auquel Luigi est associé, est fainéant et buveur. Son fils Alessandro est un jeune homme de 19 ans grossier et vicieux.
La petite Marietta (Maria) n'a que dix ans à la mort de son père. Elle en est très affligée; elle va souvent au cimetière pour prier sur sa tombe. D'autre part elle fait tout pour consoler sa mère et la seconder dans sa lourde tâche. Elle lui dit: "Courage, maman, n'ayez pas peur, nous grandissons. Il suffit que Notre Seigneur nous donne la santé. La Providence nous aidera. Nous lutterons, nous lutterons !"
Marietta a été confirmée dès l'âge de 6 ans. Elle prie sans cesse, avec une prédilection pour le chapelet qu'elle tient toujours enroulé autour de son poignet.
"Pourquoi pries-tu tant ?" lui demande un jour une amie. "Je prie pour consoler Jésus et Marie de tant de péchés" répond-elle et elle se met à pleurer.
Elle désire ardemment faire sa première communion. "Je veux Jésus - dit-elle à sa mère - je ne veux plus être sans Jésus."
Mais elle a 10 ans et à l'époque, on ne communie pas avant 11 ans. De plus elle est illettrée et sa mère n'a pas de quoi lui acheter une robe de première communiante.
Marietta insiste. Alors l'archiprêtre de Nettuno, la ville voisine, l'interroge et il est surpris par ses connaissances.
Les habitants du village se cotisent pour lui fournir le nécessaire et le 29 mai 1902, en la solennité de la Fête-Dieu, Maria, avec son frère Angelo et d'autres enfants fait sa première communion dans la petite église de Ferriere. En le recevant dans son cœur Marietta dit à Jésus qu'elle veut se conserver tout entière pour lui.
Le spectacle de cette famille pieuse a quelque influence sur Alessandro. Parfois il participe à la prière du soir et il va à l'église de temps en temps pour une grande fête.
Mais peu à peu, la passion le prend à la vue de cette fille, qui, bien qu'elle n'ait pas encore 12 ans, est déjà grande et belle.
Il lui fait des sollicitations que d'abord elle ne comprend pas. Puis il se fait menaçant tout en lui disant: "Si tu le dis à ta mère, je te tue."
Maria, terrorisée, supplie souvent sa mère de ne pas la laisser seule, mais sans lui dire pourquoi, à cause des menaces d'Alessandro, et Assunta ne comprend pas.
Le vendredi 5 juillet 1902, elle lui a réitéré sa demande. Croyant à un caprice, Assunta part tout de même au travail, non loin de là.
Maria reste seule pour garder la petite Thérèse encore au berceau. A trois heure de l'après-midi, Alessandro demande à Assunta de le remplacer pour conduire les bœufs.
Il gagne alors la maison toute proche et entraîne Maria de force dans la cuisine et exige qu'elle se plie à ses désirs.
Maria se débat et lui dit: "Ne fais pas cela! C'est un péché! Tu iras en enfer !"
Exaspéré par la résistance de Maria, il la menace d'un poinçon de 20 cm de long qu'il a fabriqué exprès et il la frappe de coups répétés. Il s'éloigne un peu, puis l'entendant encore gémir, il revient à la charge et lui porte de nouveaux coups: 14 en tout.
Alerté par les cris de la petite Thérèse, le père Serenelli accourt suivi d'un ouvrier agricole et d'Assunta. Alessandro s'est barricadé dans sa chambre. Les gendarmes intrerviennent et l'emportent, lié, marchant entre deux chevaux. Ils empêchent ainsi la foule hostile qui s'est formée de le lyncher.
Maria est conduite à l'hôpital de Nettuno, placée sur un char à bancs dont les secousses avivent la douleur de ses blessures. Le convoi n'arrive qu'à six heures du soir. Les médecins sont étonnés qu'elle vive encore car elle a été atteinte au cœur, au péricarde, aux intestins et au poumon gauche.
Attachée sur la table d'opération, Maria a la consolation de voir arriver un prêtre; puis on l'opère pendant deux heures, sans l'endormir.
Pendant l'opération et jusqu'à sa mort, Maria meurt de soif, comme Jésus sur la croix, mais on ne peut lui donner à boire par crainte de la péritonite.
Avant de mourir, deux grandes grâces lui sont accordées: elle est inscrite dans la "Congrégation des enfants de Marie", et on en dépose la médaille sur sa poitrine haletante. La seconde grâce, c'est la Sainte communion avec l'Extrême Onction.
Avant de lui donner l'hostie, le prêtre demande à la victime si elle pardonne à son agresseur comme Jésus a pardonné sur la croix à ses bourreaux.
Surmontant un mouvement de répulsion, elle déclare: "Oui, pour l'amour de Jésus je pardonne. Je veux qu'il vienne lui aussi avec moi au Paradis.
Que Dieu lui pardonne, car moi je lui ai déjà pardonné." Puis vient l'agonie. Elle meurt le 6 juillet à 3 heures de l'après-midi, premier samedi du mois.
Quant à Alessandro, il ne manifeste aucun repentir. Il est condamné à 30 ans de travaux forcés. Il est dans une prison en Sicile.
Après un an, Mgr Blandini, l'évêque du lieu, vient le visiter. Le gardien lui dit: "Vous perdez votre temps. C'est un dur, vous verrez !"
Effectivement, il est mal reçu, mais quand il lui parle de Maria et de son pardon, Alessandro se met à pleurer et il écrit une lettre de pardon à l'évêque.
Une nuit, en 1910, Maria lui apparaît en songe. Elle est vêtue de blanc; elle cueille des fleurs au jardin du Paradis et lui en offre.
Allessandro est libéré plus tôt, pour bonne conduite, après 27 ans de détention tout de même. En 1937 il se rend à Corinaldo où Assunta est retournée vivre.
Il se jette à ses pieds. "C'est moi Alessandro! Je viens demander pardon pour l'assassin de votre fille." "Maria vous a pardonné, lui dit-elle, comment ne vous pardonnerais-je pas à mon tour ?"
Le lendemain - c'était Noël - ils communient côte à côte à la sainte table. Puis tous les deux sont invités à prendre leur repas chez l'archiprêtre.
Par la suite Alessandro entre comme jardinier chez les Franciscains. Et c'est sous l'habit de religieux tertiaire franciscain que le 27 Avril 1947 il participe à la béatification de Maria, par le Pape Pie XII, aux côtés d'Assunta et de la famille.
Et de même pour la canonisation le 24 juin 1950, où le Pape Pie XII la canonisa, comme vierge et martyre.
"Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyr lent et prolongé." Pie XII à la canonisation de sainte Marietta.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Amos 8,4-6.9-12.
Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays,
car vous dites : « Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances.
Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d'argent, le pauvre pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu'aux déchets du froment ! »
Parole du Seigneur Dieu : Quand arrivera mon Jour, je ferai disparaître le soleil en plein midi, en plein jour, j'obscurcirai la lumière sur la terre.
Je changerai vos fêtes en deuil, tous vos chants en lamentations ; je vous obligerai tous à mettre un vêtement de pénitence, à vous raser la tête. Je mettrai ce pays en deuil comme pour un fils unique, et, dans la suite des jours, il connaîtra l'amertume.
Voici venir des jours, déclare le Seigneur Dieu, où j'enverrai la famine sur la terre ; ce ne sera pas une faim de pain ni une soif d'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles du Seigneur.
On se traînera d'une mer à l'autre, marchant à l'aventure du nord au levant, pour chercher en tout lieu la parole du Seigneur, mais on ne la trouvera pas.
Psaume 119(118),2.10.20.30.40.131.
Heureux ceux qui gardent les paroles de Dieu
et le cherchent de tout cœur !
De tout mon cœur, je te cherche, Seigneur ;
garde-moi de fuir tes volontés.
Mon âme a brûlé de désir
en tout temps pour tes décisions.
J'ai choisi la voie de la fidélité,
je m'ajuste à tes décisions.
Vois, j'ai désiré tes préceptes :
par ta justice, fais-moi vivre.
La bouche grande ouverte, j'aspire,
assoiffé de tes volontés.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Commentaire du jour.
Saint François d'Assise (1182-1226), Fondateur des Frères mineurs.
Lettre à un supérieur de l'ordre franciscain (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 129).
« Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs ».
Voici à quoi je reconnaîtrai que tu aimes le Seigneur, et que tu m'aimes, moi, son serviteur et le tien : si n'importe quel frère au monde, après avoir péché autant qu'il est possible de pécher, peut rencontrer ton regard, demander ton pardon, et te quitter pardonné.
S'il ne demande pas pardon, demande-lui, toi, s'il veut être pardonné. Et même si après cela il péchait encore mille fois contre toi, aime-le plus encore que tu m'aimes, et cela pour l'amener au Seigneur. Aie toujours pitié de ces malheureux...
Si un frère, à l'instigation de l'ennemi, commet un péché grave, il sera tenu par obéissance de recourir à son responsable.
Les frères qui connaîtraient sa faute ne lui feront ni affront ni reproche ; ils lui témoigneront au contraire beaucoup de bonté et tiendront soigneusement caché le péché de leur frère, car « ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades » (Mt 9,12)...
Et son supérieur agira envers lui avec autant de bonté qu'il en souhaiterait pour lui s'il était en un cas semblable.
Si un frère tombe en quelque péché véniel, il se confessera à l'un de ses frères prêtres. S'il n'y a pas de prêtre, il se confessera à son frère, en attendant qu'il trouve un prêtre pour l'absoudre canoniquement. Les frères ne pourront enjoindre d'autre pénitence que ceci : « Va, et ne pèche plus ! » (Jn 8,11).
Allocution du Bienheureux Pape Jean-Paul II pour le centième anniversaire de la naissance de sainte Maria Goretti (29 septembre 1991).
http://missel.free.fr/Sanctoral/07/06.php.
Le sang de Maria Goretti, versé en sacrifice de fidélité totale à Dieu, nous rappelle que nous sommes nous aussi appelés à faire don de nous-mêmes au Père. Nous sommes appelés à accomplir la volonté divine pour nous retrouver saints et dignes à ses côtés. Notre vocation à la sainteté qui est la vocation de tout baptisé, est encouragé par l'exemple de cette jeune martyre.
Regardez-la, surtout vous les adolescents, vous les jeunes. Soyez, comme elle, capables de défendre la pureté du coeur et du corps ; efforcez-vous de lutter contre le mal et le péché, en alimentant votre communion avec le Seigneur par la prière, l'exercice quotidien de la mortification et la scrupuleuse observance des commandements.
N'ayez pas peur d'aller à contre-courant, de rejeter les idoles du monde, lorsqu'il s'agit de témoigner par une conduite courageuse, de l'adhésion au Christ chaste et pauvre. Sachez toujours valoriser et aimer la pureté et la virginité.
Maria Goretti, avec son héroïsme silencieux, est maîtresse de foi, de cohérence, de véritable amour. Elle nous enseigne à redécouvrir dans le Christ la valeur de la vérité qui libère l'homme de l'esclavage des réalités matérielles, à savourer le goût de la beauté authentique et du bien qui vainc le mal.
Maria Goretti nous encourage à expérimenter la joie des pauvres qui savent renoncer à tout pourvu qu'ils ne perdent pas l'unique chose nécessaire : l'amitié avec Dieu, qui seul est capable d'affirmer pleinement notre dignité de personnes.
Note :
Pas plus que Gemma Galgani, sainte Maria Goretti ne fut membre officiellement (c’est-à-dire par voie de vœux religieux) de la Congrégation Passioniste.
Comme Gemma, elle fut une laïque de spiritualité Passioniste. Les religieux Passionistes tenaient le sanctuaire marial de Nettuno.
C’est là que Maria les connut. Et c’est un père Passioniste qui lui fit faire sa première communion.
Il était son confesseur, et la formait à la méditation de la Passion, la préparant ainsi sans le savoir au martyre qu’elle devait bientôt subir.
A sa mort, l’Eglise confia à la congrégation Passioniste le soin de défendre son dossier pour la Canonisation.
Ce sont donc les Passionistes qui diffusèrent le culte de cette sainte. Le sanctuaire marial de Nettuno, encore tenu aujourd’hui par les Passionistes, devint par leur action un sanctuaire également dédié à sainte Maria Goretti.
Quant à la maison natale de la sainte, elle fut rachetée, et elle est gérée désormais, par les sœurs apostoliques Passionistes de Signa.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, tu demandes à Ton Église d’être le lieu où l’Évangile est annoncé en contradiction avec l’esprit du monde.
Donne à tes enfants assez de Foi pour ne pas déserter mais témoigner de Toi devant les hommes en prenant appui sur Ta Parole.
Par Jésus Christ, Ton Fils, Notre Seigneur et Notre Dieu, qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Parole de Dieu : (Ep 4, 29-32)… (Office des Laudes).
Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il y en a besoin, dites une parole bonne et constructive, bienveillante pour ceux qui vous écoutent.
En vue du jour de votre délivrance, vous avez reçu en vous la marque du Saint-Esprit de Dieu : ne le contristez pas.
Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté.
Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.