Eucharistie du Mercredi 25 Juillet 2012 : L’Eglise célèbre la Fête de Saint Jacques le Majeur, Apôtre († c. 42).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,7-15… Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,20-28.
Commentaire de Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L'ÉVANGILE DE MATTHIEU.
Mercredi 25 Juillet 2012 : Fête de Saint Jacques le Majeur, Apôtre († c. 42).
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Saint Jacques le Majeur, Apôtre.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,7-15.
Mais ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu.
A tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.
Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle.
Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.
L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons.
Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.
Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie ;
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.
Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,20-28.
La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Commentaire du jour.
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
Homélies sur l'Évangile, n°35 (trad. Le Barroux).
« Ma coupe, vous y boirez ».
Puisque nous célébrons aujourd'hui la fête d'un martyr, mes frères, nous devons nous sentir concernés par la forme de patience qu'il a pratiquée.
Car si nous nous efforçons avec l'aide du Seigneur de garder cette vertu, nous ne manquerons pas d'obtenir la palme du martyre, bien que nous vivions dans la paix de l'Église.
C'est qu'il y a deux sortes de martyres : l'un consistant en une disposition de l'esprit, l'autre joignant à cette disposition de l'esprit les actes extérieurs.
C'est pourquoi nous pouvons être martyrs même si nous ne mourons pas exécutés par le glaive du bourreau.
Mourir de la main des persécuteurs, c'est le martyre en acte, dans sa forme visible ; supporter les injures en aimant celui qui nous hait, c'est le martyre en esprit, dans sa forme cachée.
Qu'il y ait deux sortes de martyres, l'un caché, l'autre public, la Vérité l'atteste en demandant aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire le calice que je vais boire ? »
Ceux-ci ayant répliqué : « Nous le pouvons », le Seigneur répond aussitôt : « Mon calice, vous le boirez en effet ».
Que devons-nous comprendre par ce calice, sinon les souffrances de la Passion, dont il dit ailleurs : « Mon Père, s'il est possible, que ce calice passe loin de moi » ? (Mt 26,39)
Les fils de Zébédée, à savoir Jacques et Jean, ne sont pas morts pas tous les deux martyrs, et pourtant il leur a été dit à tous deux qu'ils boiraient le calice.
En effet, bien que Jean ne soit pas mort martyr, il l'a été cependant, puisque les souffrances qu'il n'avait pas subies dans son corps, il les a éprouvées dans son esprit.
Il faut donc conclure de cet exemple que nous pouvons nous aussi être martyrs sans passer par le glaive, si nous conservons la patience dans notre âme.
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L'ÉVANGILE DE MATTHIEU.
Les fils de Zébédée pressent vivement le Christ par ces paroles : Ordonne que nous siégions l’un à ta droite et l’autre à ta gauche.
Que répond-il ? Pour leur montrer que leur demande n’a rien de spirituel et que, s’ils avaient su ce qu’ils demandaient, ils n’auraient jamais osé le demander, il leur dit : Vous ne savez pas ce que vous demandez, combien c’est grand, combien c’est étonnant, combien cela dépasse même les puissances d’en haut.
Puis il ajoute : Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? ~ Il veut dire : « Vous discutez avec moi d’honneurs et de couronnes ; moi je vous parle de combats et de sueurs.
Ce n’est pas maintenant le moment des récompenses, et ce n’est pas maintenant que ma gloire va se manifester, mais ce qui est imminent, ce sont les meurtres, les combats et les dangers. »
Et voyez de quelle manière il les exhorte et les entraîne à demander ce qu’il faut. Il ne leur dit pas : « Pouvez-vous affronter la mort violente ? Pouvez-vous verser votre sang ? »
Mais : Pouvez-vous boire à la Coupe, et il ajoute pour les attirer : celle que je vais boire ? Afin qu’ils désirent être en communion avec Lui.
En outre, il appelle cela un Baptême pour montrer que ce sera la grande purification du monde entier.
Ils répondent : Nous le pouvons.
Immédiatement, ils font cette promesse dans l’enthousiasme, sans savoir ce qu’ils disent, mais dans l’attente d’obtenir ce qu’ils ont demandé.
Jésus réplique : La Coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le Baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Ce sont de grands biens qu’il leur prédisait là. Autrement dit : « Vous mériterez le martyre, et vous souffrirez comme moi ; vous terminerez votre vie par une mort violente et tout cela vous fera communier avec moi.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Après avoir relevé leurs esprits, les avoir fait passer à un plan supérieur et leur avoir fait surmonter la tristesse, alors seulement il redresse leur demande. ~
Les dix autres s’indignèrent contre les deux frères. ~ Vois-tu combien ils étaient tous imparfaits : les deux qui voulaient s’élever aux dépens des dix autres, et ceux-ci qui jalousaient les deux frères ?
Mais, comme je l’ai dit, montre-moi ce qu’ils sont devenus ensuite et tu verras qu’ils ont été délivrés de tous ces mauvais sentiments.
Tu apprendras donc que ce même saint Jean, celui qui s’est avancé pour cette demande, ménage toujours la première place à Pierre, lorsque celui-ci discourt et fait des miracles, selon les Actes des Apôtres.
~ Quant à saint Jacques, il n’a pas survécu longtemps. Dès le début, il brûlait de ferveur, et dans son mépris extraordinaire des intérêts humains, il s’est élevé à un tel sommet qu’il fut aussitôt mis à mort.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu tout-puissant, puisque saint Jacques fut le premier de tes apôtres à offrir sa vie pour l’Évangile, accorde à ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui.
Par Jésus-Christ qui vit et Règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Ep 2 19-22)… (Office des Laudes).
Vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du Peuple Saint, membres de la famille de Dieu, car vous êtes intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la Pierre Angulaire, c’est Le Christ Jésus Lui-même.
En Lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un Temple Saint dans Le Seigneur.
En Lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par L’Esprit-Saint, la Demeure de Dieu.