Eucharistie du Mardi 31 Juillet 2012 : Mardi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Ignace de Loyola

Eucharistie du Mardi 31 Juillet 2012 : Mardi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Ignace de Loyola, Prêtre, Fondateur de la Compagnie de Jésus (1491-1556).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre de Jérémie 14,17-22… Psaume 79(78),5a.8-9.11.13ab… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,36-43.

Commentaire de Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église.

Autre commentaire de l’Abbé Iñaki BALLBÉ i Turu (Rubí, Barcelona, Espagne).

AUTOBIOGRAPHIE DE SAINT IGNACE RECUEILLIE PAR LOUIS CONSALVO.

 

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Mardi 31 Juillet 2012 : Fête de  Saint Ignace de Loyola, Prêtre, Fondateur de la Compagnie de Jésus (1491-1556).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Ignace de Loyola, Prêtre, Fondateur de la Compagnie de Jésus.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Jérémie 14,17-22.
Le Seigneur me parla ainsi : Tu leur adresseras cette parole : " Mes yeux fondent en larmes, sans trêve, nuit et jour, car un grand désastre frappe la vierge, fille de mon peuple; sa blessure est incurable.
Si je sors dans la campagne, voici des hommes percés par l'épée ; si je rentre dans la ville, voici des hommes tourmentés par la faim. Même le prophète et le prêtre parcourent le pays sans rien comprendre. »
Seigneur, as-tu donc rejeté Juda pour toujours ? Es-tu vraiment dégoûté de Sion ? Pourquoi nous as-tu frappés sans guérison possible ? Nous attendions la paix, mais jamais rien de bon ! le temps de la guérison, mais voici la détresse !
Nous reconnaissons, Seigneur, notre impiété, la perversité de nos pères : oui, nous avons péché contre toi.
Pour l'honneur de ton Nom, cesse de nous rejeter. Ne profane pas le trône de ta Gloire. Souviens-toi, ne romps pas ton Alliance avec nous.
Parmi les idoles des païens, y en a-t-il qui fassent pleuvoir ? Est-ce le ciel qui nous accordera la pluie ? N'est-ce pas toi, Seigneur ? O notre Dieu, nous espérons en toi, car c'est toi qui as fait toutes ces choses.

 

Psaume 79(78),5a.8-9.11.13ab.
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !

Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !

Que monte en ta présence la plainte du captif !
Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.
Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis,
sans fin nous pourrons te rendre grâce.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,36-43.
Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : " Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ."
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !

 

Commentaire du jour.
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église.
La Trinité, XI, 39-40 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 268).

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père ».

 

« Le Christ remettra le Royaume à son Père », dit saint Paul (1Co 15,24), non pas en ce sens qu'il renoncerait à sa puissance en lui remettant son Royaume, mais parce que c'est nous qui serons le Royaume de Dieu, lorsque nous aurons été rendus conformes à la gloire de son corps..., constitués Royaume de Dieu par la glorification de son corps.

C'est nous qu'il remettra au Père, en tant que Royaume, selon ce qui est dit dans l'Évangile : « Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé dès la création du monde » (Mt 25,34).

« Les justes brilleront alors comme le soleil dans le Royaume de leur Père. » Car le Fils livrera à Dieu, comme étant son Royaume, ceux qu'il a conviés à son Royaume, ceux à qui il a promis la béatitude propre à ce mystère par ces mots : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)... Voici que ceux qu'il remet à son Père comme étant son Royaume voient Dieu.

 Le Seigneur lui-même a déclaré à ses apôtres en quoi consiste ce Royaume : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21).

Et si quelqu'un cherche à savoir qui est celui qui remet le Royaume, qu'il écoute : « Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection » (1Co 15,20-21). Tout cela concerne le mystère du Corps, car Le Christ est le premier ressuscité d'entre les morts...

C'est donc pour le progrès de l'humanité assumée par le Christ que « Dieu sera tout en tous » (1Co 15,28).

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Iñaki BALLBÉ i Turu (Rubí, Barcelona, Espagne).

« Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ ».

 

Aujourd'hui, à travers la parabole de l'ivraie et du bon grain, l'Église nous invite à méditer sur le bien et le mal.

Le bien et le mal qui existe dans notre cœur; le bien et le mal que nous voyons dans les autres, et celui que nous voyons dans le monde.

«Explique-nous clairement la parabole» (Mt 13,36), demandent-ils à Jésus ses disciples.

Et nous, aujourd'hui, nous pouvons prendre la résolution de prendre soin de notre prière personnelle, de notre relation quotidienne avec Dieu.

Seigneur, pouvons-nous lui dire, explique-moi pourquoi je n'avance pas suffisamment dans ma vie intérieure. Explique-moi comment je peux t'être plus fidèle, comment je peux te trouver dans mon travaille, ou à travers de cette circonstance que je ne comprends pas, ou que je ne veux pas comprendre.

Comment puis-je devenir un apôtre qualifié. La prière consiste à demander «des explications» à Dieu. Comment est ma prière? Elle est sincère? Elle est constante? Elle est pleine de confiance?

Jésus-Christ nous invite à fixer le regard vers le Ciel, notre maison pour l'éternité.

Souvent, nous vivons envahis par la presse, et presque jamais prenons le temps de penser qu'un jour —loin ou pas, nous ne le savons pas— nous devrons rendre compte à Dieu de notre vie, de comment nous avons fait fructifier les qualités qu'il nous a données.

Et le Seigneur nous dit qu'à la fin du monde, il y a aura un triage.

Nous devons gagner le Ciel sur la terre, dans le quotidien, sans attendre des situations qui n'arriveront peut-être jamais.

Nous devons vivre l'ordinaire et ce qui ne semble avoir aucune transcendance de façon héroïque.

Vivre en pensant à l'éternité et aider les autres à penser de cette façon!: paradoxalement, «l'homme qui doit mourir tente d'échapper à la mort; et l'homme qui doit vivre éternellement ne tente pas d'échapper au pécher» (Saint Julien de Toledo).

Nous récolterons ce que nous avons semé. Il faut lutter pour donner aujourd'hui 100%. Et que lorsque Dieu nous appelle en sa présence nous puissions lui présenter les mains pleines: d'actes de foi, d'espérance, d'amour.

Qui se concrètent dans de petites choses, dans de petites batailles qui, vécues dans le quotidien, nous font plus chrétiens, plus saints, plus humains.

 

AUTOBIOGRAPHIE DE SAINT IGNACE RECUEILLIE PAR LOUIS CONSALVO.

Ignace s'adonnait volontiers à la lecture de ces livres mondains et menteurs qu'on appelle romans de chevalerie.

Se sentant dispos, il en demanda quelques-uns pour passer le temps. Mais dans toute la maison, on n'en trouva pas un seul de ceux qu'il avait coutume de lire ; on lui apporta donc une Vie du Christ et un livre sur la vie des saints en espagnol.

Il y faisait de fréquentes lectures et éprouvait un certain attrait pour ce qu'on y racontait. Quand il s'interrompait, il réfléchissait tantôt à ce qu'il avait lu, tantôt aux choses du monde qui, auparavant, retenaient habituellement sa pensée. ~

Notre Seigneur cependant venait à son secours et, à ces pensées, en faisait succéder d'autres, nées de ses lectures.

En effet, en lisant la vie de Notre Seigneur et des saints, il se prenait à penser et à se dire en lui-même :

« Et Si je faisais ce que fit saint François et ce que fit saint Dominique ? »

Il songeait aussi à bien des choses qui lui paraissaient bonnes, et il envisageait toujours des entreprises difficiles et pénibles. 

À se les proposer, il avait le sentiment qu'il lui serait facile de les réaliser. Toutes ces réflexions revenaient à se dire : « Saint Dominique a fait ceci, donc je dois le faire ; saint François a fait cela, donc je dois le faire. »

Ces considérations, elles aussi, duraient tout un temps puis d'autres occupations les interrompaient et les pensés mondaines évoquées plus haut lui revenaient à l'esprit ; à elles aussi il s'arrêtait longuement.

Ces pensées si diverses se succédèrent longtemps en lui. ~

 

Il y avait pourtant entre elles cette différence : à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir, mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ; au contraire, à la pensée de se rendre nu-pieds à Jérusalem, de ne manger que des herbes et de se livrer à toutes les autres austérités qu'il voyait pratiquées par les saints, non seulement il trouvait de la consolation sur le moment, mais il restait content et joyeux après l'avoir abandonnée.

Il n'y faisait pourtant pas attention et ne s'arrêtait pas à peser cette différence, jusqu'au jour où ses yeux s'ouvrirent quelque peu et où il commença à s'étonner de cette diversité et se mit à y réfléchir.

Son expérience l'amena à voir que certaines pensées le laissaient triste, d'autres joyeux, et peu à peu il en vint à se rendre compte de la diversité des esprits dont il était agité, l'esprit du démon et l'esprit de Dieu.

Telle fut sa première réflexion sur les choses de Dieu et plus tard, quand il fit les Exercices, c'est de là qu'il tira ses premières lumières sur la diversité des esprits.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Pour ta plus grande Gloire, Seigneur, tu as suscité dans ton Église saint Ignace de Loyola : permets qu'avec son aide et à son exemple, après avoir combattu sur la Terre, nous partagions sa victoire dans le Ciel.

 

Parole de Dieu : (Rm 13, 11b.12 13a)… (Office des Laudes).

C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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