Eucharistie du Vendredi 28 Décembre 2012 : L’Église Célèbre la Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).

Eucharistie du Vendredi 28 Décembre 2012 : L’Église Célèbre la Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Première lettre de saint Jean 1,5-10.2,1-2… Psaume 124(123),2-3.4-5.6a.7bc-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2,13-18.
Commentaire de Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
HOMÉLIE DE SAINT QUODVULTDEUS AUX CATÉCHUMÈNES, SUR LE SYMBOLE : Enfants et témoins du Christ.
Autres commentaires de l’Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (El Papiol, Barcelona, Espagne).
Chant, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Vendredi 28 Décembre 2012 : Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).
Pour en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Les Saints Innocents, Martyrs.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Jean 1,5-10.2,1-2.
Voici le message que Jésus Christ nous a fait entendre et que nous vous annonçons : Dieu est lumière, il n'y a pas de ténèbres en lui.
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n'agissons pas selon la vérité ;
mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous.
Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui.
Si nous disons que nous ne sommes pas pécheurs, nous faisons de lui un menteur et sa parole n'est pas en nous.
Mes petits enfants, je vous écris pour que vous évitiez le péché. Mais, si l'un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste.
Il est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier.

 

Psaume 124(123),2-3.4-5.6a.7bc-8.
Sans le Seigneur qui était pour nous
quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivant,
dans le feu de leur colère.

Alors le flot passait sur nous,
le torrent nous submergeait ;
alors nous étions submergés
par les flots en furie.

Béni soit le Seigneur !
le filet s'est rompu :
nous avons échappé.
Notre secours est le nom du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2,13-18.
Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.

 

Commentaire du jour.
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
Sermon sur la Nativité du Christ ; PG 46,1128s (trad. coll. Icthus, vol. 8, p. 170).

Aujourd'hui commence le mystère de la Passion

« A la nouvelle de la naissance du Sauveur, Hérode devint soucieux, et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3)...
C'est le mystère de la Passion que figurait déjà la myrrhe des mages ; on fait massacrer sans pitié des nouveau-nés...
Que signifie cette tuerie d'enfants ? Pourquoi oser un crime si horrible ? « C'est que, disent Hérode et ses conseillers, un signe étrange a paru dans le Ciel ; il assure aux mages la venue d'un autre roi. »
Comprends-tu, Hérode, ce que sont ces signes avant-coureurs ?... Si Jésus est maître des astres, n'est-il pas à l'abri de tes attaques ? Tu crois avoir le pouvoir de faire vivre ou mourir, mais tu n'as rien à craindre de quelqu'un de si doux. Dieu le soumet à ta puissance ; pourquoi conspirer contre lui ?...
Mais laissons là le deuil, « la plainte amère de Rachel qui pleure ses enfants » — car aujourd'hui le Soleil de Justice (Ml 3,20) dissipe les ténèbres du mal et répand sa lumière sur toute la nature, lui qui assume notre nature humaine...
En cette Fête de la Nativité « les portes de la mort sont fracassées, les barres de fer sont brisées » (Ps 107,16) ; aujourd'hui, « s'ouvrent les portes de la Justice » (Ps 118,19)...
Car par un homme, Adam, est venue la mort ; aujourd'hui par un homme vient le Salut (Rm 5,18)...
Après l'arbre du péché se dresse l'arbre de la Bonté, La Croix... Aujourd'hui commence le mystère de la Passion.

 

HOMÉLIE DE SAINT QUODVULTDEUS AUX CATÉCHUMÈNES, SUR LE SYMBOLE

Enfants et témoins du Christ

Un petit enfant vient de naître : c’est le grand Roi. ~ Les mages arrivent d’un lointain pays. Ils viennent adorer celui qui est encore couché dans la crèche, mais qui règne au Ciel et sur Terre.
Quand les mages annoncent la naissance du Roi, Hérode est pris d’inquiétude ; pour ne pas perdre son trône, il veut le tuer, alors que, s’il avait cru en lui, il aurait été ici-bas en sécurité, et dans la vraie Vie, il aurait régné sans fin.
Pourquoi as-tu peur, Hérode, en apprenant la naissance du Roi ? Il ne vient pas pour te détrôner, mais pour triompher du diable.
Et comme tu ne comprends pas cela, tu es inquiet et tu entres en fureur ; et afin de perdre le seul enfant que tu recherches, tu es assez cruel pour en faire mourir un si grand nombre.

Tu ne recules ni devant l’amour des mères éplorées, ni devant le deuil des pères pleurant leurs fils, ni devant les hurlements et les gémissements des tout-petits.
Tu assassines ces faibles corps parce que la peur assassine ton cœur. Et tu t’imagines, si tu réalises tes désirs, que tu pourras vivre longtemps, alors que c’est la Vie elle-même que tu cherches à détruire.
Celui qui est la source de la Grâce, à la fois petit et grand, qui est couché dans la crèche, épouvante ton trône.
Il agit par toi, sans que tu connaisses ses desseins, et il délivre les âmes de la captivité du diable. Il accueille les fils de ses ennemis et les adopte pour ses enfants.
Ces tout-petits meurent pour le Christ sans le savoir, les parents pleurent la mort de ces martyrs ; et ceux qui ne parlent pas encore, le Christ les rend capables d’être ses témoins. Voilà comment il règne, lui qui était venu régner ainsi. Voici que déjà le libérateur accomplit la libération et que le sauveur apporte le Salut.
Mais toi, Hérode, ignorant tout cela, tu es inquiet et tu entres en fureur ; et tandis que tu t’irrites contre un petit enfant, tu lui rends déjà hommage, mais tu l’ignores.
Qu’il est grand, le don de la Grâce ! Par quels mérites ces enfants ont-ils obtenu d’être ainsi des vainqueurs ?
Ils ne parlent pas encore, et ils confessent Le Christ. Leurs corps sont encore incapables d’engager la lutte, et ils remportent déjà la palme de la victoire.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_53.
Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (El Papiol, Barcelona, Espagne).

Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte.

Aujourd'hui, nous célébrons la Fête des Saints Innocents, martyrs.
Plongés dans les Célébrations de Noël, nous ne pouvons pas ignorer le message que la liturgie veut nous transmette pour définir, encore plus, la Bonne Nouvelle de la naissance de Jésus, avec deux précisions très claires.
Tout d'abord, la prédisposition de saint Joseph à participer dans le dessein créateur et salvifique de Dieu, en acceptant sa volonté.
Et puis, le mal, l'injustice que, bien souvent, nous rencontrons dans notre vie, réalisés dans ces enfants innocents morts en martyrs. Tout cela nous demande une attitude et une réponse personnelle et sociale.
Saint Joseph nous offre un témoignage très clair de réponse décidée à l'appel de Dieu. Nous nous identifions à lui quand nous devons prendre des décisions dans les moments difficiles de notre vie et de notre Foi: «Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte» (Mt 2:14).
Notre Foi en Dieu implique notre vie toute entière. Elle fait que nous nous levons, c'est à dire, qu'elle nous rend attentifs aux choses qui se déroulent autour de nous, parce que —souvent— c'est à partir d'elles que Dieu nous parle.
Elle nous fait prendre l'Enfant et sa mère, c'est-à-dire que Dieu se rend proche de nous, Il devient notre compagnon de route, renforçant notre Foi, notre Espérance et notre Charité.
Et elle nous fait nous retirer dans la nuit en Égypte, c'est à dire, nous invite à ne pas avoir peur face à notre propre vie, qui souvent, se remplit de nuits difficiles à illuminer.
Aujourd'hui, ces enfants martyrs ont aussi des noms concrets d'enfants, de jeunes gens, de couples, de personnes âgées, d'immigrants, de malades... qui demandent la réponse de notre Charité.
Ainsi le dit Jean Paul II: «En effet, à notre époque, nombreux sont les besoins qui interpellent la sensibilité Chrétienne.
C'est l'heure d'une nouvelle imagination de la Charité qui se déploierait non seulement à travers les secours prodigués avec efficacité, mais aussi dans la capacité de se faire proche, d'être solidaire de ceux qui souffrent, de manière que le geste d'aide soit ressenti non comme une aumône humiliante, mais comme un partage fraternel».
Que la nouvelle Lumière, claire et forte de Dieu devenu Enfant remplisse nos vies et consolide davantage notre Foi, notre Espérance et notre Charité.

 

Chant.
R/ Où donc est ta victoire,
Dieu caché,
Quand tombe sous le glaive
L’Homme innocent ?

Dans la force de pardonner
Au bras qui verse le sang !
Car nous savons déjà
De quel amour tu nous aimes.

 

Hymne : Pourquoi ce lourd silence

Pourquoi ce lourd silence,
Dieu caché,
Quand tombent sous le glaive
Les innocents ?
Ta Parole n'est proférée
Que par les cris d'un enfant ;
Un jour il nous dira
De quel amour tu nous aimes.

Il vient parmi les hommes,
Dieu caché,
Pour mettre enfin le glaive
A son fourreau.
Mais le prix qu'il devra livrer,
C'est tout son corps au bourreau :
Le monde alors verra
De quel amour tu nous aimes.

Où donc est ta victoire,
Dieu caché,
Quand tombe sous le glaive
L'Homme innocent ?
Dans la force de pardonner
Au bras qui verse le sang !
Car nous savons déjà
De quel amour tu nous aimes.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Puisqu'en ce jour, Seigneur, les saints Innocents ont annoncé ta Gloire, non point par la parole, mais par leur seule mort ; fais que notre vie tout entière témoigne de la Foi que notre bouche proclame.

 

Parole de Dieu : (Ap 14, 4b-5)… (Office des Laudes).
Ils ont été rachetés du milieu des hommes pour être offerts les premiers à Dieu et à l’Agneau. Ils n’ont jamais proféré de mensonge ; ils sont irréprochables.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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