Eucharistie du Vendredi 21 Décembre 2012 : Temps de l'Avent -Semaine avant Noël: 21 Décembre. L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Pierre Canisius, Prêtre s.j.(Jésuite) et Docteur de l'Église (1521-1597).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Cantique des cantiques 2,8-14… Psaume 33(32),2-3.11-12.20-21… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-45.
Commentaire de Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
SERMON DE ST AMBROISE SUR L'ÉVANGILE DE LUC : « Heureuse, toi qui as cru ».
Autres commentaires de l’Abbé Àngel CALDAS i Bosch (Salt, Girona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Chant, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Vendredi 21 Décembre 2012 : Fête de Saint Pierre Canisius, Prêtre s.j.(Jésuite) et Docteur de l'Église (1521-1597).
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Saint Pierre Canisius.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Cantique des cantiques 2,8-14.
Voici mon bien-aimé qui vient ! il escalade les montagnes, il franchit les collines,
il accourt comme la gazelle, comme le petit d'une biche. Le voici qui se tient derrière notre mur ; il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage.
Mon bien-aimé a parlé ; il m'a dit : " Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle.
Car voici que l'hiver est passé, la saison des pluies est finie, elle s'en est allée.
Dans la campagne, les fleurs apparaissent. Le temps des chansons arrive. Le roucoulement de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes.
Le figuier forme ses premiers fruits, la vigne en fleur exhale son parfum. Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle !
Ma colombe, blottie dans le rocher, cachée dans la falaise, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est beau. "
Psaume 33(32),2-3.11-12.20-21.
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine !
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-45.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Commentaire du jour.
Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
Commentaire sur l'évangile de Luc, II,19s ; SC 45 (trad. SC, p. 81s rev.).
« Marie se leva et partit en hâte pour la montagne »
Il est normal que tous ceux qui veulent qu'on les croie donnent des raisons de croire. C'est pourquoi l'ange...a annoncé à Marie, la vierge, qu'une femme âgée et stérile devenait mère, montrant ainsi que Dieu peut faire tout ce qui lui plaît.
Dès que Marie l'a appris, elle est partie vers les montagnes — non par manque de Foi en la prophétie, ni par incertitude devant cette annonce, ni par doute..., mais dans l'allégresse de son désir, pour remplir un devoir religieux, dans l'empressement de la Joie. Désormais remplie de Dieu, comment pouvait-elle ne pas s'élever en hâte vers les hauteurs ? Des raisonnements lents sont étrangers à la grâce de L'Esprit Saint.
Jusque-là Marie vivait seule, retirée du monde extérieur : elle n'a pas été retenue par sa pudeur de partir en public, ni par les escarpements des montagnes de réaliser son dessein, ni par la longueur du chemin du service à rendre.
Cette vierge se hâte vers les hauteurs, une vierge qui pense à servir et qui oublie sa peine ; la Charité fait sa force...; elle quitte sa maison et elle part...
Vous avez appris la délicatesse de Marie ; apprenez aussi son Humilité.
La cadette vient vers l'aînée..., ce qui est supérieur vient à ce qui est inférieure : Marie à Élisabeth, Le Christ à Jean, comme plus tard Le Seigneur viendra se faire Baptiser par Jean pour Consacrer le Baptême.
Et tout de suite se manifestent les bienfaits de l'arrivée de Marie et de la présence du Seigneur, car « dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et elle fut remplie de L'Esprit Saint »...
Les deux femmes parlent de la Grâce qui leur est faite ; les deux enfants réalisent cette Grâce et entraînent leurs mères dans ce mystère de la Miséricorde.
SERMON DE SAINT AMBROISE SUR L'ÉVANGILE DE LUC
« Heureuse, toi qui as cru »
Lorsque l'ange annonce à Marie le mystère de sa maternité virginale, il lui apprend, pour éclairer sa Foi par un exemple, qu'une femme âgée et stérile a conçu, ce qui fait comprendre que Dieu peut accomplir tout ce qu'il a décidé.
Dès que Marie l'eut appris, elle partit vers la montagne de Judée. Ce n'était de sa part ni incrédulité en la prophétie, ni incertitude sur cette annonce, ni doute sur l'exemple proposé. Elle partait dans l'allégresse de son désir, pour l'accomplissement d'un service, avec l'empressement de sa Joie.
Elle qui était maintenant remplie de Dieu, où pouvait-elle se rendre avec empressement, sinon vers les hauteurs ?
La grâce du Saint-Esprit ne connaît pas les hésitations ni les retards.
L'arrivée de Marie et la présence du Seigneur manifestent aussitôt leurs bienfaits, car, au moment même où Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle, et elle fut remplie de l'Esprit Saint.
Remarquez les nuances et l'exactitude de chaque mot. Élisabeth fut la première à entendre la parole, mais Jean fut le premier à ressentir la grâce : la mère a entendu selon l'ordre naturel des choses, l'enfant a tressailli en raison du mystère ; elle a constaté l'arrivée de Marie, lui, celle du Seigneur ; la femme, l'arrivée de la femme, l'enfant, celle de l'enfant ; les deux femmes échangent des paroles de Grâce, les deux enfants agissent au-dedans d'elles et commencent à réaliser le mystère de la Piété en y faisant progresser leurs mères ; enfin, par un double miracle, les deux mères prophétisent sous l'inspiration de leur enfant.
Jean a tressailli, la mère a été comblée. La mère n'a pas été comblée avant son fils, mais, comme le fils était comblé de L'Esprit Saint, il en a aussi comblé sa mère.
Jean a exulté, et l'esprit de Marie a exulté, lui aussi. L'exultation de Jean comble Élisabeth ; cependant, pour Marie, on ne nous dit pas que son esprit exulte parce qu'il est comblé, car celui qu'on ne peut comprendre agissait en sa mère d'une manière qu'on ne peut comprendre. Élisabeth est comblée après avoir conçu, Marie, avant d'avoir conçu. Heureuse, lui dit Élisabeth, toi qui as cru.
Heureux, vous aussi qui avez entendu et qui avez cru ; car toute âme qui croit conçoit et engendre le Verbe et le reconnaît à ses œuvres.
Que l'âme de Marie soit en chacun de vous, pour qu'elle exalte Le Seigneur ; que l'esprit de Marie soit en chacun de vous, pour qu'il exulte en Dieu. S'il n'y a, selon la chair, qu'une seule mère du Christ, tous engendrent Le Christ selon la Foi. Car toute âme reçoit le Verbe de Dieu, pourvu qu'elle soit irréprochable et préservée des vices en gardant la chasteté dans une Pureté intégrale.
Toute âme qui peut vivre ainsi exalte le Seigneur, comme l'âme de Marie a exalté Le Seigneur, et comme son esprit a exulté en Dieu son Sauveur.
En effet, Le Seigneur est exalté, comme vous l'avez lu ailleurs : Exaltez Le Seigneur avec moi. Certes, la parole humaine ne peut faire grandir Le Seigneur, mais c'est en nous qu'il est exalté ; en effet, Le Christ est l'image de Dieu.
Par conséquent, Si l'âme agit de façon juste et religieuse, elle exalte cette image de Dieu, à la ressemblance de qui elle a été créée ; et par conséquent, en exaltant cette image, elle s'élève par une certaine participation à sa sublimité.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_34.
Abbé Àngel CALDAS i Bosch (Salt, Girona, Espagne).
Heureuse celle qui a cru
Aujourd'hui, le texte de l'Évangile correspond au 2ème mystère joyeux: «La Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth».
Il s'agit d'un vrai mystère! Une explosion de Joie profonde comme jamais l'histoire ne nous l'avait jamais raconté auparavant!
La Joie de Marie qui vient de devenir mère, par la Grâce et l'action de L'Esprit Saint! Le mot “gaudium” exprime une Joie profonde, intime qui ne se dévoile pas à l'extérieur.
Pourtant, les montagnes de Judée se sont remplies de Joie. Marie exulte comme une mère qui vient d'apprendre qu'elle attend un enfant… et quel Enfant! Un fils pèlerin, avant même la naissance, qui se rend par des sentiers rocheux à Ain Karen, enveloppé dans le cœur et les bras de Marie.
Joie dans l'âme et le visage d'Elisabeth, et l'enfant qui tressaille d'allégresse dans son ventre. Les paroles même de la cousine de Marie se transmettront dans les âges: «Tu es Bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est Béni» (Lc 1,42). La prière du rosaire comme source de Joie, est une des nouvelles perspectives dévoilées par Jean Paul II dans sa lettre apostolique "Le rosaire de la Vierge Marie".
L'allégresse est inséparable de la Foi. «Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi?» (Lc 1,43).
La joie de Dieu et de Marie s'est dispersée dans le monde. Pour la laisser passer, il suffit de nous ouvrir par la Foi à l'action constante de Dieu dans notre vie, devenir pèlerins avec l'Enfant, avec Celle qui a cru, et se tenir à la main forte et amoureuse de saint Joseph.
Par les chemins de la terre, par les routes, sentiers ou chemins boueux, un Chrétien porte en lui, toujours, deux dimensions de la Foi: l'union avec Dieu et le service aux autres. Le tout bien rassemblé: avec une unité de vie qui empêche qu'il ait une solution de continuité entre une chose et l'autre.
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Temps-de-l-Avent-21-decembre.html#evenement3135.
"Élisabeth fut remplie de L’Esprit Saint et s'écria d'une voix forte : Tu es Bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est Béni".
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
En ces jours-là, Marie se met en route rapidement, c’est la hâte de l’Amour. Elle gravit la montagne portant en elle Le Fils du Père, c’est son Enfant qui l’attire de l’intérieur et la pousse plus avant.
Marie entre dans la maison de Zacharie et salue Élisabeth. La parole de Marie réveille l’enfant de sa vieille cousine Élisabeth.
L’accueil de Marie pour le « secret » d’Élisabeth réalise un mystère, sa parole remplit Élisabeth de l’Esprit Saint et elle s’écria d’une voix forte : « Tu es Bénie entre toutes les femmes. Heureuse es-tu, toi qui as cru ! »
L’Esprit Saint fait œuvre d’Amour, le mystère de l’enfant de Dieu qui sommeille en chacun de nous est ainsi réveillé.
Nous sommes à l’image de l’unique Enfant du Père. Ce qui se passe en Élisabeth grâce à Marie peut encore se passer en chacun de nous.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de L’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es Bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est Béni.
Comment ai-je ce Bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
« Comment ai-je ce Bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi dit encore Élisabeth. »
Le Bonheur d’accueillir Marie chez elle est grand, elle emmène avec elle Jésus Le Seigneur. Quand Marie vient dans un cœur, L’Esprit Saint entre dans une nouvelle Alliance d’Amour avec lui.
Cette union d’Amour forme Jésus en chacun de nous. « Comment ai-je ce Bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi !
Vois-tu quand j’ai entendu tes paroles de salutation l’enfant a tressailli en moi. » Quand Marie nous salue, Jésus présent réveille l’enfant de Dieu qui est en nous et Le Saint-Esprit travaille pour que cet enfant grandisse. Accueillir le Royaume de Dieu c’est croire comme Marie à l’Annonciation. La Foi en Jésus « met en œuvre » L’Esprit Saint qui réalise une humanité nouvelle.
Désormais toutes les générations la diront Bienheureuse, parce que toutes elles seront visitées par Dieu.
Lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Aujourd’hui encore il s’agit pour nous d’accueillir Marie dans notre cœur, Dieu fait désormais toutes choses nouvelles.
Dieu notre Père a voulu passer par le chemin de Marie petite fille d’Israël pour nous donner Jésus.
Dieu vient dans notre chair humaine, son Amour va prendre en nous toute sa place pour que nous devenions ce que nous sommes en Lui : son enfant bien-aimé.
Aujourd’hui l’Église nous donne Jésus dans l’Eucharistie. Le mystère de la Parole réveille en nous le don de Dieu, cette parole provoque la venue de L’Esprit Saint qui continue en l’humanité l’œuvre de Marie.
Marie a boulangé le Pain dit Saint Bernard, qu’elle prépare encore nos cœurs à la venue de Jésus.
Nous demandons la Grâce de déborder d’action de grâce.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Écoute avec Bonté, Seigneur, la Prière de ton peuple qui se réjouit de la venue de Ton Fils en notre chair ; puissions-nous obtenir le Bonheur de la Vie éternelle quand il viendra dans sa Gloire. Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Is 7 14b-15)… (Office des Laudes).
Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, (c’est-à-dire : Dieu avec nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien.