Eucharistie du Vendredi 14 Décembre 2012 : Vendredi de la 2ème semaine de l’Avent. L’Eglise fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).
Fête de Sainte Odile (Odilia), Vierge, première abbesse du Monastère d’Hohenbourg, Patronne de l'Alsace (662-720).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre d'Isaïe 48,17-19… Psaume 1,1ab.2.3.4.6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,16-19.
Commentaire du Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
LE CANTIQUE SPIRITUEL DE SAINT JEAN DE LA CROIX (1584).
Autres commentaires de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne) et de l’Abbé Pere GRAU i Andreu (Les Planes, Barcelona, Espagne).
Oraison et Parole de Dieu.
Vendredi 14 Décembre 2012 : Fête de Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean de la Croix.
Vendredi 14 Décembre 2012 : Fête de Sainte Odile (Odilia), Vierge, première abbesse du Monastère d’Hohenbourg, Patronne de l'Alsace (662-720).
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Sainte Odile.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 48,17-19.
Ainsi parle le Seigneur, ton Rédempteur, le Dieu Saint d'Israël : Je suis le Seigneur ton Dieu, qui te donne un enseignement salutaire, qui te guide sur le chemin où tu marches.
Si tu avais été attentif à mes commandements, ta paix serait comme un fleuve, ta justice comme les flots de la mer.
Ta postérité serait comme le sable, et tes descendants nombreux comme les grains de sable ; ton nom ne serait ni retranché ni effacé devant moi.
Psaume 1,1ab.2.3.4.6.
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,16-19.
Jésus déclarait aux foules : " A qui vais-je comparer cette génération? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d'autres :
'Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine. '
Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on dit : 'C'est un possédé' !
Le Fils de l'homme est venu : il mange et il boit, et l'on dit : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. ' Mais la sagesse de Dieu se révèle juste, à travers ce qu'elle fait. »
Commentaire du jour.
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Meditations and Devotions, Part III, VII God with us 1
La Sagesse de Dieu
Saint Jean Baptiste vivait séparé du monde, il était nazir (Lc 1,15; Nb 6,1), voué à Dieu. Il a quitté le monde et s'y est confronté..., l'appelant au repentir.
Tous les habitants de Jérusalem venaient à lui au désert (Mc 3,5), et il les affrontait face à face.
Mais en enseignant, il parlait de quelqu'un qui devait venir vers eux et leur parler d'une manière très différente.
Quelqu'un qui ne se séparerait pas d'eux, ne se présenterait pas comme un être supérieur, mais comme leur frère, fait de la même chair et des mêmes os, un parmi beaucoup de frères, un parmi la multitude.
Et effectivement il était déjà parmi eux : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (Jn 1,26)...
Enfin Jésus commence à se montrer et à « manifester sa gloire » (Jn 2,11) par des miracles. Mais où ? À un repas de noces. Et comment ? En multipliant le vin... Comparez tout cela à ce qu'il dit de lui-même : « Jean est venu, ne mangeant pas ni ne buvant. Le Fils de l'homme est venu ; il mange et il boit, et l'on dit : ' C'est un ivrogne ' ». On a pu haïr Jean, mais on le respectait ; Jésus, lui, était méprisé...
C'était, ô Mon Seigneur, parce tu aimes tellement cette nature humaine que tu as créée. Tu ne nous aimes pas simplement comme tes créatures, l'œuvre de tes mains, mais en tant qu'êtres humains.
Tu aimes tout, car tu as tout créé, mais tu aimes les hommes par-dessus tout. Comment est-ce possible, Seigneur ?
Qu'y a-t-il en l'homme, plus que dans les autres créatures ? « Qu'est-ce que l'homme pour que tu prennes souci de lui ? » (Ps 8,5)...
Tu n'as pas pris la nature des anges quand tu t'es manifesté pour notre Salut, et tu n'as pas pris une nature humaine ou un rôle ou une charge au-dessus d'une vie humaine ordinaire –- ni nazir, ni Prêtre ou lévite, ni moine, ni ermite.
Tu es venu précisément et pleinement dans cette nature humaine que tu aimes tant..., cette chair qui a chuté en Adam, avec toutes nos infirmités, nos sentiments et nos affinités, excepté le péché.
LE CANTIQUE SPIRITUEL (1584)
DE SAINT JEAN DE LA CROIX
Malgré tous les mystères et toutes les merveilles que les saints docteurs ont découverts ou que les saintes âmes ont contemplées ici-bas, la plus grande partie en reste encore à dire et même à concevoir.
Ce qui est dans le Christ est inépuisable ! C’est comme une mine abondante remplie d’une infinité de filons avec des richesses sans nombre ; on a beau y puiser, on n’en voit jamais le terme ; bien plus, chaque repli renferme ici et là de nouveaux filons à richesses nouvelles ; ce qui faisait dire à saint Paul du Christ : Dans le Christ se trouvent cachés tous les trésors de la Sagesse et de la connaissance de Dieu.
Mais l’âme ne peut y pénétrer ni les atteindre, si, comme nous l’avons dit, elle ne passe pas d’abord et n’entre pas dans la profondeur des souffrances extérieures et intérieures ; il faut, de plus, qu’elle ait reçu de Dieu une foule de faveurs intellectuelles et sensibles, et qu’elle ne soit exercée longtemps dans la spiritualité ; ces faveurs sont en effet d’un ordre inférieur : ce sont des dispositions pour arriver aux cavernes élevées de la connaissance des mystères du Christ, la plus haute Sagesse à laquelle on puisse parvenir ici-bas.
Oh ! si l’on finissait enfin par comprendre qu’il est impossible de parvenir à la profondeur de la sagesse et des richesses de Dieu sans pénétrer dans la profondeur de la souffrance de mille manières, l’âme y mettant sa joie et ses désirs (afin de comprendre avec tous les saints quelle en est la largeur et la longueur, la hauteur et la profondeur) !
L’âme qui désire vraiment la Sagesse désire aussi vraiment entrer plus avant dans les profondeurs de la Croix qui est le chemin de la Vie ; mais peu y entrent.
Tous veulent entrer dans les profondeurs de la Sagesse, des richesses et des délices de Dieu, mais peu désirent entrer dans la profondeur des souffrances et des douleurs endurées par Le Fils de Dieu : on dirait que beaucoup voudraient être déjà parvenus au terme sans prendre le chemin et le moyen qui y conduit.
Autres commentaires de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_17.
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
A qui vais-je comparer cette génération?
Aujourd'hui nous devrions être émus par le soupir du Seigneur: «A qui vais-je comparer cette génération?» (Mt 11,16).
Jésus est abasourdi par nos cœurs souvent anticonformistes et ingrats. Nous ne sommes jamais contents, nous sommes toujours en train de nous plaindre. Nous osons même l'accuser et le rendre responsable de tout ce qui nous incommode.
Mais «la Sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait» (Mt 11,19): il suffit de contempler le mystère de Noël.
Et nous? Comment est notre Foi? Est-ce qu'avec nos lamentations nous n'essayons pas de dissimuler l'absence de réponse?
Voilà une bonne question à se poser en ce temps de l'Avent!
Dieu vient à la rencontre de l'homme, mais l'homme –et plus particulièrement l'homme moderne– se cache.
Certains, comme Hérode ont peur. D'autres, sont, tout simplement, dérangés par sa présence: «A mort! A mort! Crucifie-le!» (Jn 19,15). Jésus est «Dieu-qui-vient» (Benoit XVI) et nous nous ressemblons à «l'homme-qui-part»: «Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu» (Jn 1,11).
Pourquoi fuyons-nous? A cause de notre manque d'humilité. Saint Jean-Baptiste recommandait de nous "diminuer".
Et l'Eglise nous le rappelle chaque année à l'arrivée de l'Avent. Ainsi donc, faisons-nous tout petits afin de pouvoir comprendre et accueillir le "Petit-bon-Dieu".
Il se présente à nous dans l'humilité de ses couches: et jamais auparavant on n'avait annoncé un "Dieu-avec-des-couches"!
Nous faisons une piètre image aux yeux de Dieu quand nous prétendons nous cacher derrière des fausses excuses et de faux prétextes.
Déjà au printemps de l'humanité Adam rejette la faute sur Eve, Eve sur le serpent et… même après tant de siècles, nous n'avons pas changé.
Mais Jésus-Dieu arrive dans le froid et la pauvreté extrême de Bethléem et ne nous a fait aucun reproche.
Au contraire!: il commence déjà à porter sur ses petites épaules toutes nos fautes. Alors, allons-nous avoir peur de Lui? Est-ce que nos excuses seront valables face au Petit Dieu? «Le signe de Dieu est l'Enfant: apprenons à vivre avec Lui et à pratiquer comme Lui l'humilité» (Benoit XVI).
Abbé Pere GRAU i Andreu (Les Planes, Barcelona, Espagne).
Mais la Sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait.
Aujourd'hui, nous nous rendons compte que, fréquemment, nous devons assister à des obsèques.
Mais... il est rare que nous songions à nos propres funérailles. C'est comme si notre subconscient s'amusait à reculer sine die notre mort.
La contemplation même du rythme de la nature nous rappelle aussi ce fait. Nous pouvons en conclure que —d'une certaine façon— nous ne sommes pas si éloignés de la plante, d'un être vivant quelconque...
Que cela nous plaise ou non, nous sommes soumis à la même loi naturelle de toutes les créatures qui nous entourent.
Avec une différence importante! Celle de l'origine de notre vie, d'une vie à l'image et à la ressemblance de Dieu, avec une projection d'éternité.
Tout l'Avent est informé par cette idée. Le Seigneur s'approche de nous avec grande splendeur, avec Paix, en parlant de la Vie éternelle. C'est un signal d'alerte: «La sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait» (Mt 11,19). Adoptons une attitude plus accueillante au Seigneur!
«Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route» (Mc 1,3), annonçait-on le IIe Dimanche de l'Avent (cycle B). Attention à votre conduite en société! Nous dit-on aujourd'hui. C'est comme si l'on disait: «Ne mettez pas d'obstacles à la communication amoureuse de Dieu».
Nous devons parfaire notre caractère. Nous devons changer notre façon de faire. Tout ce qui, en définitive, fausse notre responsabilité: l'orgueil, l'ambition, la vengeance, la dureté de cœur, etc.
Des attitudes qui nous donnent l'air de dieux du pouvoir en ce monde, alors que nous devrions plutôt reconnaître que nous ne sommes pas les maîtres de monde. Rien qu'une broutille dans la longue histoire de l'Humanité.
Les disciples de Jean expérimentaient la purification de leurs erreurs. Nous, les disciples de Jésus, notre Ami, nous pouvons vivre l'expérience indépassable de la Purification de tout ce qui est péché, avec l'espérance de la Vie éternelle: un autre Noël!
Renouvelons notre dialogue avec Lui. Faisons notre Prière d'espérance et Amour, sans faire cas du bruit du monde qui nous enveloppe.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui inspiras à ton Prêtre saint Jean un extraordinaire amour de la Croix et le renoncement total à lui-même, fais qu'en nous attachant à le suivre, nous parvenions à la Contemplation éternelle de ta Gloire.
Parole de Dieu : (Jr 30, 21.22)… (Office des Laudes).
La communauté d’Israël aura pour prince l’un des siens, un chef né au milieu d’elle. Je lui permettrai d’approcher et il aura accès auprès de Moi. Vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Parole du Seigneur.