Eucharistie du Mardi 25 Décembre 2012 : L’Église Célèbre la Solennité de la Nativité du Seigneur Jésus-Christ (Messe du jour).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre d'Isaïe 52,7-10… Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.5-6… Lettre aux Hébreux 1,1-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,1-18.
Commentaire du Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND POUR NOËL.
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Oraison et Parole de Dieu.
Mardi 25 Décembre 2012 : Noël, Fête de la Solennité de la Nativité du Seigneur Jésus-Christ (Messe du jour).
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Solennité de la Nativité du Seigneur - Messe Du Jour.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 52,7-10.
Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le messager de la bonne nouvelle, qui annonce le salut, celui qui vient dire à la cité sainte : « Il est roi, ton Dieu ! »
Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c'est un seul cri de joie ; ils voient de leurs yeux le Seigneur qui revient à Sion.
Éclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem, car le Seigneur a consolé son peuple, il rachète Jérusalem !
Le Seigneur a montré la force divine de son bras aux yeux de toutes les nations. Et, d'un bout à l'autre de la terre, elles verront le salut de notre Dieu.
Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.5-6.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez.
Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !
Lettre aux Hébreux 1,1-6.
Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ;
mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu'il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.
Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être, ce Fils, qui porte toutes choses par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté divine au plus haut des cieux ;
et il est placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que les leurs.
En effet, Dieu n'a jamais dit à un ange : Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré. Ou bien encore : Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils.
Au contraire, au moment d'introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.
Commentaire du jour.
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
3ème sermon pour la Nativité ; SC 166 (trad. SC p. 187 rev.).
« Et le Verbe s'est fait chair »
« Un enfant est né pour nous » (Is 9,5). Oui, vraiment pour nous, car ce n'est ni pour lui, ni pour les anges.
Non pas pour lui : cette naissance en effet ne lui donnait ni l'existence ni une existence meilleure, puisque, avant de naître dans le temps, il était de toute éternité et était pour lui-même son bonheur parfait, Dieu parfait né du Dieu parfait (cf Credo)...
Étant Dieu né de Dieu pour lui-même, il est né petit enfant pour nous. En quelque sorte, il se quittait lui-même et franchissait d'un bond les anges pour venir jusqu'à nous et devenir l'un de nous.
« S'anéantissant lui-même » et s'abaissant au-dessous des anges (Ph 2,7; He 2,7), il se faisait notre égal.
Alors que par sa naissance éternelle, il était son propre Bonheur et celui des anges, par sa naissance en ce monde pour nous, il s'est fait notre Rédemption, car il nous voyait peiner seuls sous le défaut originel de notre propre naissance.
Jésus enfant, ta naissance est notre Bonheur : qu'elle est digne de notre Amour ! Elle redresse notre naissance à tous, restaure notre condition, fait disparaître notre blessure, déchire la sentence qui condamnait notre nature (Col 2,14).
Désormais ceux qui s'affligeaient d'une naissance qui leur présageait de la peine peuvent renaître comblés de Bonheur.
Car « à tous ceux qui t'ont reçu tu as donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12)...Par ta nativité, toi à la fois Dieu et fils de l'homme !
Par elle « nous avons accès à cette grâce en laquelle nous sommes établis, et nous mettons notre fierté dans l'espérance de la gloire » des enfants de Dieu (Rm 5,2). Quel admirable échange ! Assumant notre chair, tu nous fais don de ta Divinité...; vidé de toi-même, tu nous as comblés.
SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND POUR NOËL
Notre Sauveur, mes bien-aimés, est né aujourd’hui : réjouissons-nous ! Il n’est pas permis d’être triste, lorsqu’on célèbre l’anniversaire de la vie. Celui-ci détruit la crainte d’avoir à mourir, il nous donne la joie de l’éternité promise.
Personne n’est tenu à l’écart de cette allégresse, car le même motif de joie est commun à tous. Notre Seigneur, chargé de détruire le péché et la mort, n’ayant trouvé personne qui en fût affranchi, est venu en affranchir tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie.
En effet, le Fils de Dieu, à la plénitude des temps fixée dans la profondeur impénétrable du plan divin, a épousé la nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur ; c’est ainsi que le démon, inventeur de la mort, allait être vaincu par cette nature même qu’il avait vaincue. ~
À la naissance du Seigneur, les anges bondissent de joie et chantent : Gloire à Dieu au plus haut des cieux ; ils annoncent : Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime. Ils voient en effet la Jérusalem céleste qui se construit avec toutes les nations du monde. Combien la pauvre humanité doit-elle se réjouir devant cette œuvre inouïe de la bonté divine, puisque celle-ci inspire une telle joie à la nature sublime des anges eux-mêmes !
Mes bien-aimés, il nous faut donc rendre grâce à Dieu le Père, par son Fils, dans l’Esprit Saint ; avec la grande miséricorde dont il nous a aimés, il nous a pris en pitié, et alors que nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ pour que nous soyons en lui une création nouvelle, une nouvelle œuvre de ses mains.
Rejetons donc l’homme ancien avec ses agissements, et puisque nous sommes admis à participer à la naissance du Christ, renonçons à notre conduite charnelle.
Chrétien, prends conscience de ta dignité. Puisque tu participes maintenant à la nature divine, ne dégénère pas en venant à la déchéance de ta vie passée. Rappelle-toi à quel chef tu appartiens, et de quel corps tu es membre. Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être placé dans la lumière et le royaume de Dieu. Par le sacrement de baptême, tu es devenu temple du Saint-Esprit. Garde-toi de mettre en fuite un hôte si noble par tes actions mauvaises, et de retomber ainsi dans l’esclavage du démon, car tu as été racheté par le sang du Christ.
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Noel-Messe-du-Jour.html#evenement3552.
« La Parole est devenue chair ; elle a fait sa demeure parmi nous, et nous avons vu sa Gloire, une Gloire de Fils unique issu du Père ; elle était pleine de Grâce et de Vérité. »
« La Parole était la vraie Lumière, celle qui éclaire tout humain ; elle venait dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde est venu à l’existence par elle, mais le monde ne l’a jamais connue. »
La Parole de Dieu a retenti, à la crèche les bergers voient Jésus avec Marie et Joseph. Le Secret de Jésus se propage maintenant dans l’Église : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu ; Par lui tout s’est fait et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans Lui. »
Et nous pouvons descendre des hauteurs pour le trouver : « Le Verbe s’est fait chair. Il a habité parmi nous. »
Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu. Nous sommes dans la contemplation d’un si grand mystère : Dieu se révèle : Amour.
Il nous a parlé par ce Fils, héritier de toutes choses, Lui qui a créé les mondes, Reflet resplendissant de son être ! A partir du tout petit enfant de Marie qui transpire la joie et la paix de Dieu nous trouvons le bonheur. Le voilà annoncé par toute la terre, le ciel est en Fête, Dieu n’est pas loin de nous.
« Tout est venu à l’existence par elle, et rien n’est venu à l’existence sans elle. Ce qui est venu à l’existence en elle était vie, et la vie était la lumière des humains. »
Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la bonne nouvelle, les messagers de paix ! Après avoir contemplé Jésus sur la terre, nous devenons ses messagers. « Il y eut un homme envoyé par Dieu, son nom était Jean, il était venu comme témoin pour rendre témoignage à la lumière afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la lumière. »
Comme dans ce texte de Jean, le messager de Dieu et Dieu fait homme sont entrelacés. Mystère de la Parole de Dieu qui est tellement humaine, de ce prodigieux mystère où humanité et Divinité sont maintenant indissolublement unies :
Qu’ils sont beaux ceux qui parlent de Dieu avec le langage même de Dieu, ceux qui sont entrés dans son Amour. A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu.
« Nous, en effet, de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce ; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus–Christ. »
Les messagers annoncent la Bonne Nouvelle du Seigneur venu chez les siens, les pauvres. Quelle que soit notre race, notre appartenance sociale nous pouvons rejoindre l’enfant Dieu de Noël.
Dieu met son plaisir avec les enfants des hommes, il trouve là son bonheur, il est notre Dieu. Il est au plus intime de notre vie, de notre être et nous le rejoignions pour vivre par lui.
Il vient chez nous à Noël pour nous élever jusqu’à lui.
De la Crèche au Crucifiement, Il est déjà offert en Sacrifice d’amour. Celui qui naît dans une mangeoire, devient le Pain de la Vie.
Nous partageons le Pain et nous buvons à la Coupe du Salut pour devenir son visage, ses témoins. « Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui portent la bonne nouvelle ! » C’est notre vocation, elle est si belle.
Nous demandons à Marie la Grâce de cheminer avec nous, de nous rappeler sans cesse que Jésus est le seul Bonheur de l’Humanité.
Oraison de l’aube (Office des Lectures).
Père, toi qui as merveilleusement créé l'homme et plus encore rétabli sa dignité, fais-nous participer à la Divinité de Ton Fils, puisqu'il a voulu prendre notre Humanité. Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (He 1, 1-2)… (Office des Laudes).
Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.
Bonnes et Saintes Fêtes de Noël.
Je vous souhaite à toutes et tous de très Joyeuses Fêtes de Noël, vous laissant pénétrer par l’Amour Divin de Jésus, l’Amour Maternel de Marie et l’Amour Paternel de Joseph ainsi que par l’Amour de toute la Création représentée dans la crèche par l’âne et le bœuf.
Que Jésus qui vient de naître Bénisse chacune et chacun, vos familles et tous ceux qui sont dans votre cœur.