Eucharistie du Mercredi 22 Août 2012 : Mercredi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de la Sainte Vierge Marie, Reine.
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre d'Ézéchiel 34,1-11… Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a
Commentaire de Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE S. AMÉDÉE DE LAUSANNE POUR L'ASSOMPTION.
Chant, Hymne, Oraison.
Mercredi 22 Août 2012 : Fête de la Sainte Vierge Marie, Reine.
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Sainte Vierge Marie, Reine.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Ézéchiel 34,1-11.
La parole du Seigneur me fut adressée :
« Fils d'homme, parle en prophète contre les bergers d'Israël, parle en prophète pour leur dire ceci : Parole du Seigneur Dieu : Malheur aux bergers d'Israël qui sont bergers pour eux-mêmes ! N'est-ce pas pour les brebis qu'ils sont bergers ?
Au contraire ! Vous buvez leur lait, vous vous êtes habillés avec leur laine, vous égorgez les brebis grasses, vous n'êtes pas bergers pour le troupeau.
Vous n'avez pas rendu des forces à la brebis chétive, soigné celle qui était faible, pansé celle qui était blessée. Vous n'avez pas ramené la brebis égarée, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté.
Elles se sont dispersées, faute de berger, pour devenir la proie de toutes les bêtes sauvages.
Mon troupeau erre de tous côtés, sur les montagnes et sur les hautes collines ; mes brebis sont dispersées dans tout le pays, personne ne va les chercher, personne ne s'en occupe.
C'est pourquoi, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur Dieu, puisque mon troupeau est mis au pillage et devient la proie des bêtes sauvages, faute de berger, parce que mes bergers ne s'occupent pas de mon troupeau, parce qu'ils sont bergers pour eux-mêmes au lieu de l'être pour mon troupeau,
eh bien, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Ainsi parle le Seigneur Dieu : J'interviens contre les bergers. Je leur reprendrai mon troupeau, je les empêcherai de le conduire, et ainsi ils ne seront plus mes bergers ; j'arracherai mes brebis de leur bouche et elles ne seront plus leur proie. - Parole du Seigneur Dieu -
Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles.
Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.
Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Commentaire du jour.
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
Homélies sur l'Évangile, n°19 (trad. Le Barroux).
« Pourquoi êtes-vous restés là toute la journée sans rien faire ? ».
Nous pouvons répartir ces diverses heures du jour entre les âges de la vie de chaque homme. Le petit jour, c'est l'enfance de notre intelligence.
La troisième heure peut s'entendre de l'adolescence, car le soleil y prend alors déjà, pour ainsi dire, de la hauteur, en ce que les ardeurs de la jeunesse commencent à s'y échauffer.
La sixième heure, c'est l'âge de la maturité : le soleil y établit comme son point d'équilibre, puisque l'homme est alors dans la plénitude de sa force.
La neuvième heure désigne la vieillesse, où le soleil descend en quelque sorte du haut du ciel, parce que les ardeurs de l'âge mûr s'y refroidissent.
Enfin, la onzième heure est cet âge qu'on nomme extrême vieillesse... Puisque les uns sont conduits à une vie honnête dès l'enfance, d'autres durant l'adolescence, d'autres à l'âge mûr, d'autres dans la vieillesse, d'autres enfin dans l'âge très avancé, c'est comme s'ils étaient appelés à la vigne aux différentes heures du jour.
Examinez donc votre façon de vivre, frères, et voyez si vous avez commencé à agir comme les ouvriers de Dieu.
Réfléchissez bien, et considérez si vous travaillez à la vigne du Seigneur... Celui qui a négligé de vivre pour Dieu jusqu'en son dernier âge est comme l'ouvrier resté sans rien faire jusqu'à la onzième heure... « Pourquoi êtes-vous là toute la journée sans rien faire ? »
C'est comme si l'on disait clairement : « Si vous n'avez pas voulu vivre pour Dieu durant votre jeunesse et votre âge mûr, repentez-vous du moins en votre dernier âge... Venez quand même sur les chemins de la vie »...
N'est-ce pas à la onzième heure que le larron est venu ? (Lc 23,39s) Ce n'est pas par son âge avancé, mais par son supplice qu'il s'est trouvé arrivé au soir de sa vie.
Il a confessé Dieu sur La Croix, et il a rendu son dernier souffle presque au moment où le Seigneur rendait sa sentence.
Et le Maître du domaine, admettant le larron avant Pierre dans le repos du paradis, a bien distribué le salaire en commençant par le dernier.
HOMÉLIE DE S. AMÉDÉE DE LAUSANNE POUR L'ASSOMPTION.
Considère combien il était normal que, dès avant son assomption, le nom de Marie ait brillé, admirable, sur toute la terre, et sa renommée très illustre se soit répandue en tous lieux, avant que sa magnificence ne se soit élevée au-dessus des cieux.
Il convenait en effet que la Vierge Mère, pour l'honneur même de son Fils, régnât d'abord sur la terre, et pût enfin recevoir ainsi les cieux ; qu'elle fût comblée ici-bas pour pénétrer là-haut dans une sainte plénitude ; et comme elle avait été transportée de vertu en vertu, qu'elle le fût aussi de clarté en clarté par l'Esprit du Seigneur.
Présente dans la chair, elle goûtait donc par avance les prémices du royaume à venir, tantôt s'élevant vers Dieu dans un élan impossible à dire, tantôt rejoignant le prochain en une indicible charité.
D'une part, elle était entourée par les hommages des anges ; d'autre part, elle était vénérée par le service des hommes. ~ Gabriel l'assistait parmi les anges ; et Jean, heureux de s'être vu confier auprès de la Croix, à lui vierge, la Vierge Mère, la servait ainsi que les autres Apôtres. Eux tous se réjouissaient de voir, les uns leur reine, les autres leur suzeraine, et ils s'empressaient dans un affectueux dévouement.
Pour elle, établie dans la forteresse la plus élevée des vertus et débordant de l'océan des dons divins, elle épanchait sur le peuple croyant et altéré, dans un ruissellement surabondant, l'abîme des grâces par lequel elle surpassait toutes les créatures.
Elle procurait en effet la santé aux corps, et aux âmes la guérison, dans le pouvoir qu'elle avait de réveiller de la mort du corps et de l'âme.
Qui jamais est parti de chez elle malade ou triste, ou sans avoir été instruit des mystères célestes ? Qui donc est retourné chez lui sans être pleinement heureux d'avoir obtenu ce qu'il voulait de Marie, la mère du Seigneur ? ~
Débordante de ces biens si grands, l'épouse, mère de l'unique Époux, douce et très aimée en ses délices, est comme la source des jardins spirituels et le puits des eaux vives et vivifiantes qui jaillissent en torrent du Liban divin. Aussi fait-elle couler, depuis le mont Sion jusqu'à toutes les nations qui l'entourent ou sont répandues au loin, des fleuves de paix et des ruisseaux de grâces débordant du ciel. ~
Lorsque la Vierge des vierges était conduite par son Dieu et Fils, le Roi des rois, dans l'allégresse des anges, la joie des archanges, parmi les acclamations du ciel, alors s'accomplit la prophétie de David disant au Seigneur : La reine se tient à ta droite, dans un vêtement d'or et des ornements variés.
Autre commentaire du jour.
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
« Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers ».
Aujourd'hui, la Parole de Dieu nous invite à comprendre que la “logique” divine va très largement au-delà de la simple logique humaine. Alors que nous, les hommes, nous calculons («ils pensaient recevoir davantage»: Mt 20,10), Dieu —qui est le Père soucieux—, tout simplement nous aime («Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon?»: Mt 20,15).
Et la mesure de l'Amour c'est d'aimer sans mesure: «J'aime, parce que j'aime, j'aime pour aimer» (Saint Bernard).
Mais cela ne veut pas dire que la justice est inutile: «je vous donnerai ce qui est juste» (Mt 20,4). Dieu n’est pas arbitraire et il veut nous traiter comme des fils intelligents: il est donc logique qu'il «négocie» avec nous. E
n fait, à d'autres moments, les enseignements de Jésus laissent clairement entendre qu'à celui qui a le plus reçu sera le plus grand compte demandé (rappelons-nous de la parabole des talents). Enfin, Dieu est juste, mais la charité n'ignore pas la justice; elle la supère plutôt (cf. 1Co 13,5).
Une maxime populaire affirme que «la justice par la justice est la pire des injustices». Heureusement pour nous, la justice de Dieu —répétons-le, débordée par son Amour— supère nos schémas.
S'il s'eut agit de simple et stricte justice, nous attendrions toujours notre rédemption. Encore pire, nous n'aurions plus aucune espoir de rédemption.
En stricte justice nous ne méritions aucune rédemption: nous serions, tout simplement, dépossédés de tout ce dont Dieu nous en a fait cadeau le moment de la création et que nous avons refusé lors du péché original.
Regardons, donc, comment se porte notre capacité de jugement, comparaison et calcul lorsque nous traitons avec autrui.
En outre, s'il s'agit de parler de sainteté, nous devons partir de la base que tout est dû à la grâce. L'évidence la plus claire c'est le cas Dimas, le bon larron.
Même la possibilité d'être valable auprès de Dieu est aussi une grâce (quelque chose qu'on nous donne gratuitement). Dieu est le maître, notre «propriétaire qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne» (Mt 20,1).
La vigne (c'est-à-dire, la vie, le ciel…) est à Lui; quant à nous, nous sommes des invités, et pas de n'importe quelle façon: c'est un honneur pour nous de pouvoir travailler là et de pouvoir, ainsi, “gagner” le ciel.
Chant.
R/Mon âme exalte le Seigneur :
éternel est son amour !
Chante et réjouis-toi, fille de Sion,
voici que ton Dieu vient demeurer au milieu de toi.
Dieu pour toi exulte de joie,
il te renouvelle par son amour.
Le Seigneur, comme au jour de fête,
dansera pour toi avec des cris de joie.
Hymne : Femme voulue par Dieu
Femme voulue par Dieu
Comme une œuvre parfaite
En qui reposerait
Le don de son Amour,
Tu exultes de joie
Aux promesses de vie :
Les pauvres en ton enfant
Seront peuple de prêtres,
Fils du Très-Haut.
Femme comblée par Dieu
De sagesse et de grâce
Pour être parmi nous
Reflet de sa bonté,
Tu révèles Celui
Qui étanche la soif :
Le Christ a fait pour toi
Couler en abondance
Un vin nouveau.
Femme guidée par Dieu
Au désert de l'épreuve
Où manque à notre espoir
La force d'un appui,
Tu nous vois chancelants
Sous le poids de la croix :
Ta foi inébranlée
Soutient notre faiblesse
Et nous conduit.
Femme donnée par Dieu
À l'Église naissante
Qui brûle d'accueillir
Le souffle de l'Esprit,
Ton silence nous offre
Un espace de paix :
En toi nous écoutons
La source qui murmure
Au fond des cœurs.
Femme vêtue par Dieu
D'un manteau de lumière,
Quand l'ombre de la mort
S'étend sur l'univers,
Tu éclaires la voie
Du Royaume des cieux :
Servante du Seigneur,
Tu règnes dans la gloire
Avec ton Fils.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as voulu que la Mère de Ton Fils soit notre Mère et notre Reine, fais que, soutenus pas son intercession, nous obtenions dans le Ciel la Gloire promise à tes enfants.
Parole de Dieu : (Dt 4, 39-40a)… (Office des Laudes).
Sache donc aujourd’hui, et médite cela dans ton cœur : Le Seigneur est Dieu, là-haut dans le Ciel comme ici-bas sur la Terre, et il n’y en a pas d’autre.
Tu garderas tous les jours les Commandements et les ordres du Seigneur que je te donne aujourd’hui.